La journée européenne du radon a lieu les 7 novembre en hommage à Marie Curie née à cette date à Varsovie en Pologne. Cette célèbre physicienne et chimiste a reçu le Prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le polonium et le radium. Dans la famille de l’uranium, le radon est, par désintégration, le descendant direct du radium.
Outre les contrôles qui lui sont dévolus dans le cadre de la réglementation, l’ARS agit pour renforcer la communication et la prévention des risques liés au radon.
Des campagnes de mesures du radon dans l'habitat individuel
En lien avec les collectivités volontaires et dans le cadre du plan régional santé environnement (PRSE), des campagnes exploratoires de mesures dans l’habitat sont proposées aux territoires concernés, pour faire connaître le radon et les mesures visant à limiter son exposition dans les secteurs les plus concernés du Grand Est.
Pour cet hiver 2025-2026, les campagnes se poursuivent dans le massif vosgien à partir du 1er décembre avec la Communauté de communes Gérardmer Hautes Vosges (88) et la Communauté de communes de Barr (67).
Avec ces deux nouvelles collectivités, 65% des communes du Grand Est présentant un potentiel radon « moyen à élevé » auront participé à une action de sensibilisation des habitants au risque radon.
Consultez le baromètre ASNR 2025 "Perception des risques par les français"
En effet chaque année depuis 2019, des campagnes de sensibilisation et de prévention sur le radon dans l’habitat « Du radon dans ma maison ? » sont organisées en Grand Est :
- Pour les dernières campagnes de la période 2024-2025, ce sont deux nouvelles collectivités alsaciennes (Pays de Thur-Doller [45 communes/554 dosimètres distribués] et Communauté de communes de Kaysersberg [8 communes/178 dosimètres distribués] qui ont participé à ce dispositif !
Téléchargez les fiches de résultats de ces campagnes de mesures :
- Précédement en 2023-2024, la Communauté d’Agglomération d’Epinal (88) [9 communes/74 dosimètres distribués] et la Communauté de Communes des Portes de Rosheim (67) [9 communes/156 dosimètres distribués] ont rejoint la liste des territoires qui ont sensibilisé leurs habitants au radon et à la prévention des expositions.
- Pendant la période de chauffe 2022-2023, ce sont les Communautés de communes de la Région de Guebwiller (68) et de la Vallée de Villé (67) qui se sont engagées avec 37 communes et environ 600 dosimètres distribués.
- En 2022, c'est au tour de la Communauté de Communes Vallées et Plateau d’Ardennes qui a mis en place une campagne pour les 9 communes concernées avec 63 foyers ayant pu bénéficier de mesures ;
- En 2020-2021, c’est le territoire de la Communauté de Communes de la Vallée de la Bruche avec 25 communes classées en niveau 3 par l’IRSN ;
- Pour 2019 et 2020, ce sont 200 foyers des 65 communes concernées de l’Agglomération de Saint-Dié-des-Vosges qui ont bénéficiés de ces premières campagnes de mesures du radon menées en Grand Est.
Des actions dans le champ de la qualité de l’air intérieur
Par ailleurs, l’ensemble des actions conduites par l’ARS dans le champ de la qualité de l’air intérieur visent à diminuer l’exposition des populations au radon : prise en compte du risque dans les avis sur documents d’urbanisme, thématique contrôlée dans le cadre des inspections d’établissements recevant du public, suivi des établissements....
Des actions de prévention pour lutter contre le tabagisme
Les actions de prévention dans les secteurs à risque sont aussi à encourager car, vis-à-vis du radon, les fumeurs sont plus à risque que les non-fumeurs :
- 10ème édition du Moi(s) sans Tabac I Une nouvelle occasion de relever le défi !
- Lutte contre le tabac : quelle politique régionale en Grand Est ?
Les bons gestes à adopter
Des gestes simples permettent de réduire l’exposition au radon : l’aération régulière des locaux et lieux de vie diminue sa présence et celle des autres polluants physiques, chimiques et biologiques possiblement présents dans l’air intérieur ! C’est important alors que nous passions près de 80% de notre temps dans des espaces clos !
Le radon, de quoi s’agit-il ?
Le radon est un gaz radioactif incolore, inodore et inerte chimiquement, présent naturellement dans les sols et les roches. Il pénètre dans les espaces clos, où il peut se concentrer à des niveaux élevés et exposer, à long terme, les occupants à un risque de cancer du poumon. Il est classé par le Centre international de recherche sur le cancer comme « cancérigène pulmonaire certain » depuis 1987.
En France, le radon est la seconde cause de cancer du poumon, derrière le tabac et devant l’amiante (près de 10% des cas de cancer du poumon seraient dus au radon). L'exposition à la fois au radon et au tabac multiplie par 3 le risque de développer un cancer du poumon.
Dans notre région, la prévention des expositions au radon est inscrite dans les objectifs du Plan Régional Santé Environnement. Des actions d’information des collectivités et du grand public sont mises en œuvre dans les secteurs les plus concernés de la région Grand Est.
318 communes du Grand Est sont classées niveau 3 par l’institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN) : ces communes présentent sur au moins une partie de leur superficie des formations géologiques dont les teneurs en uranium sont estimées plus élevées comparativement aux autres formations.
Ma commune se situe t-elle dans une zone à risque ?
- Consulter le site de l’Autorité de Sureté Nucléaire et de Radioprotection Cartographie du potentiel radon des formations géologiques | IRSN
- Il est également possible de s’informer sur le potentiel radon d’une commune grâce au service numérique RECOSANTE






