PFAS : focus sur les situations locales

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L’ARS Grand Est a mené, à la fin du printemps 2023, une première campagne d’analyse des PFAS sur certaines unités de distribution d’eau de la région pour anticiper l’obligation réglementaire de surveillance qui interviendra en 2026.

Les résultats de la campagne 2023 ont fait apparaître des dépassements de la valeur réglementaire sur certaines communes du Grand Est. Les collectivités concernées par des détections ont été informées et accompagnées afin d’engager un plan d’action de retour à la conformité. Des expertises nationales sur les PFAS sont en cours par le HCSP (Haut Conseil de la santé publique, publication attendue mi 2024) et par l’ANSES  (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, publication attendue courant 2025).

Les résultats de la campagne 2023 ont fait apparaître des dépassements de la valeur réglementaire sur plusieurs communes du secteur de Saint-Louis. Les valeurs mesurées par l'ARS en distribution pour la somme des 20 PFAS sont comprises entre 0,1 et 0,43 µg/l. 

Mesures de gestion prises

Un comité de pilotage a été constitué autour du sous-préfet de Mulhouse et l’ARS a demandé à la collectivité et au responsable de la production et de la distribution d’eau de prendre les mesures nécessaires pour rétablir au plus vite la qualité de l’eau :

  • Un suivi renforcé a été mis en place en collaboration avec Veolia, le délégataire de service public de l’agglomération, et Saint-Louis Agglomération (SLA), pour que soient effectuées des investigations complémentaires sur les différentes ressources et réseaux concernés.
  • Des premières mesures ont été prises rapidement afin d’utiliser les meilleures ressources disponibles et de réduire significativement la présence de ces molécules dans l’eau distribuée.
  • L’ARS diligente actuellement des analyses pour évaluer l’efficacité du plan d’action de la collectivité.

Veolia a informé les consommateurs sur les démarches entreprises et recherche une solution technique pérenne adaptée.

Dans l’attente des résultats des analyses de l’ARS et des expertises nationales de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) et du HCSP (Haut Conseil de la santé publique) à venir, aucune restriction de consommation n’est prononcée par le préfet du Haut-Rhin.

Les résultats de la campagne 2023 ont fait apparaître un dépassement de la valeur réglementaire sur l’une des parties du réseau de distribution du syndicat des eaux de la région messine (SERM). La valeur mesurée par l'ARS en distribution (UDI 2) pour la somme des 20 PFAS était de 0,129 µg/L (prélèvement du 22/05/2023), soit juste au-dessus de la limite réglementaire de 0,10 µg/L. Néanmoins, un retour à la conformité de l’eau distribuée a été constaté dans les prélèvements de recontrôle effectués les 27 et 29 novembre 2023. Ils présentaient respectivement les valeurs suivantes : 0,094 µg/L et 0,051 µg/L (résultats conformes).

Par ailleurs un prélèvement effectué également en novembre 2023 en sortie de la station Saint Eloy (station qui alimente en partie le réseau de distribution de l’UDI 2) présentait une valeur 0,132 µg/L pour la somme des 20 PFAS. Cette ressource est donc la principale responsable du dépassement des exigences de qualité en distribution.

Mesures de gestion prises

L’ARS, en lien avec la personne responsable de la production et de la distribution d’eau (le SERM) et le délégataire du syndicat (VEOLIA), a réalisé des analyses complémentaires sur les différentes ressources dont celles alimentant la partie du réseau dont l’eau distribuée était non conforme.

En décembre 2023, dès l’obtention des résultats de recontrôle en novembre 2023, les mesures ont été prises par le SERM et VEOLIA afin de diminuer la présence de ces molécules dans l’eau distribuée : arrêt de l’exploitation de la ressource polluée. Les analyses récentes démontrent bien la conformité pour la somme des 20 PFAS dans l’eau distribuée (dernier prélèvement effectué en avril 2024 : 0,0186 µg/L).

L’eau distribuée par le SERM peut donc être consommée sans restriction.

En accord avec le SERM et VEOLIA, un contrôle sanitaire renforcé est mis en œuvre par l’ARS afin de poursuivre le suivi et mieux connaître le comportement de ces nouvelles molécules recherchées. Ce suivi est complémentaire aux analyses réalisées par VEOLIA dans le cadre de son autosurveillance.

Des investigations complémentaires sont toujours en cours par le SERM et VEOLIA afin de connaître l’origine de cette pollution.

VEOLIA teste 2 nouveaux types de traitement vis-à-vis des PFAS. Le traitement retenu pourra être mis en place sur l’usine de potabilisation de Saint Eloy et ainsi permettre la reexploitation de cette ressource sans risque de non-conformité.

VEOLIA a réalisé une campagne d’analyses sur l’ensemble des collectivités qu’elle gère en Moselle afin d’avoir un état des lieux du risque de pollution aux PFAS sur son territoire. Des traces ont été retrouvées dans certains prélèvements mais toujours sous le seuil réglementaire de 0,10 µg/L.

Le SERM a organisé une conférence de presse à son initiative le 19 avril 2024 sur ce sujet afin d’informer largement la population.

Les résultats de la campagne 2023 ont fait apparaître deux dépassements de la valeur réglementaire sur la commune de Vireux-Molhain. Les valeurs mesurées par l'ARS en distribution pour la somme des 20 PFAS étaient comprises entre 0,17 et 0,19 µg/l, soit juste au-dessus de la limite réglementaire de 0,10 µg/l. 

Mesures de gestion prises

L’ARS, en lien avec la personne responsable de la production et de la distribution d’eau (la Régie des Eaux de la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse), a mené des investigations complémentaires sur les différents puits alimentant la commune.

Dès l’obtention des résultats, les mesures ont été prises par Ardenne Rives de Meuse afin de diminuer la présence de ces molécules dans l’eau distribuée (arrêt d’un des puits). Les analyses récentes montrent un retour à la conformité pour la somme des 20 PFAS dans l’eau distribuée (0,01 µg/l). Des investigations complémentaires sont toujours en cours par la Régie afin de mieux connaître l’origine de cette pollution.

Ardenne Rives de Meuse a également réalisé une campagne d’analyses sur ses ressources afin d’avoir un état des lieux du risque de pollution aux PFAS sur son territoire. Des traces ont été retrouvées dans d’autres communes (Aubrives, Chooz, Ham-sur-Meuse, Revin, Vireux-Wallerand) mais toujours sous le seuil de 0,10 µg/l.

L’eau peut donc être consommée sans restriction.

En accord avec l’exploitant, sur les communes concernées par la présence de PFAS, un contrôle sanitaire renforcé est mis en œuvre par l’ARS afin de poursuivre le suivi et mieux connaître le comportement de ces nouvelles molécules recherchées.