Grippe : lancement de la campagne nationale de vaccination 2025

Actualité

À compter du 14 octobre 2025, débute la campagne annuelle de vaccination contre la grippe saisonnière, un dispositif essentiel de santé publique visant à protéger les populations vulnérables et à limiter la propagation du virus. En Grand Est, l'ARS et l'Assurance maladie sont mobilisées pour protéger la santé de tous !

Qui est concerné par la vaccination antigrippale ?

La vaccination est particulièrement recommandée pour les personnes âgées de 65 ans et plus, les femmes enceintes, les enfants en bas âge, ainsi que les personnes atteintes de maladies chroniques. 

Quelle est la prise en charge ?

Le vaccin contre la grippe, pris en charge à 100 % pour la population cible, se retire à la pharmacie sur présentation du bon de prise en charge.

Quels sont les objectifs ?

La campagne de vaccination contre la grippe poursuit plusieurs objectifs:

  • la protection des populations les plus vulnérables, notamment les personnes âgées et les personnes souffrant de comorbidités ainsi que la diminution des formes graves
  • la  réduction de l’impact des hospitalisations pour syndrome grippal sur le système de santé  durant une période particulièrement sensible, marquée par une hausse des infections respiratoires aiguës. La vaccination de masse, dont celle des professionnels exerçant auprès des publics vulnérables, permettant ainsi de renforcer l'immunité collective et de réduire la transmission du virus à l’échelle nationale

Le lancement de cette campagne de vaccination constitue une étape déterminante dans la stratégie de prévention et de lutte contre la grippe.

Quelles ont été les conséquences de l'épidémie de grippe l'hiver dernier ?

L’épidémie de grippe 2024-2025 s’est distinguée par sa précocité, avec un pic d’activité observé dès le mois de janvier, et s’est prolongée sur une durée de douze semaines. 

En France, le syndrome grippal a ainsi entraîné une forte activité en médecine de ville avec environ trois millions de consultations médicales. Près de 29 000 personnes ont été hospitalisées après un passage aux urgences pour syndrome grippal. et l’épidémie a été à l’origine d’un excès estimé à 17 600 décès. 

Et le COVID-19? 

La vaccination contre la grippe et celle contre le COVID 19 peuvent se faire en même temps.

Depuis 2019, nous assistons à des vagues successives d’épidémie de Covid-19 liées notamment à l’apparition de nouveaux variants. Selon l’OMS, plus de 38.5 millions d’infections et plus de 160 000 décès sont attribuables à ces virus. Ici aussi, les cas graves touchent principalement les plus vulnérables : parmi les signalements de cas graves de Covid-19 admis en réanimation, plus de 60% étaient âgés de 65 ans et plus. 

Les personnes ciblées par la vaccination contre le Covid-19 sont les mêmes que celles ciblées par les recommandations de vaccination contre la grippe. 

La couverture vaccinale antigrippale du personnel des établissements de santé est estimée autour de 22% à l’échelle nationale. Quant à celle du personnel des établissements médico-sociaux (EHPAD, MAS, FAM, etc.) elle est généralement plus faible.

La vaccination contre la grippe et le Covid-19 des personnels des établissements sanitaires et médico-sociaux a prouvé son efficacité en matière de protection individuelle et collective contre les formes graves de la maladie. Elle permet en outre de limiter les risques de propagation au sein des structures, source de désorganisation de l’établissement (absentéisme, nécessité de mise en isolement, arrêt des visites.)

L’ARS Grand Est met à disposition des établissements une boîte à outils pour les aider à organiser les campagnes de vaccination contre la grippe et le Covid-19. 

Elaborée avec des professionnels de terrain, Santé publique France et l’Assurance maladie, elle vise à renforcer la mobilisation des personnels autour de la vaccination pour protéger les personnes fragiles accueillies dans leur établissement.

Est-il possible de réaliser le vaccin contre la grippe et le rappel vaccinal contre la COVID-19 en même temps ?

Oui ! Pour les personnes éligibles au rappel vaccinal contre la Covid-19 et prioritaires pour le vaccin contre la grippe, les deux vaccins peuvent être administrés en même temps. En ville, cela est possible dans les pharmacies qui vaccinent avec les deux vaccins, dans les cabinets médicaux et infirmiers.
Il est également possible, pour les patients concernés, d’acheter leur vaccin antigrippal en pharmacie.
 

Comment fonctionne le vaccin contre la grippe ?

Le vaccin stimule le système immunitaire en le mettant en contact avec une partie de la bactérie ou du virus à l’état inoffensif. Grâce au vaccin, le système immunitaire apprend à reconnaître le microbe et à produire des anticorps dirigés contre lui. S’il rencontre ensuite ce microbe, grâce à la mémoire du système immunitaire induite par le vaccin, l’organisme se défendra instantanément contre le virus ou la bactérie. La maladie sera évitée.

Les vaccins sont-ils efficaces ?

Oui, la plupart des vaccins sont très efficaces. Grâce à eux, la variole a été éliminée de la planète, la poliomyélite est devenue rarissime et plusieurs maladies, comme la diphtérie, le tétanos ou la rubéole, sont maintenant très rares.
Toutefois, en raison notamment de l’évolution permanente des virus grippaux, le vaccin antigrippal peut avoir une efficacité modérée.

Les vaccins sont-ils sûrs ?

Oui, les vaccins sont fabriqués selon des normes de qualité et de sécurité très exigeantes. En France, des contrôles stricts sont réalisés bien en amont de la mise des produits sur le marché par un organisme indépendant des producteurs de vaccins.

Les infections contractées naturellement ne confèrent-elles pas une meilleure protection que les vaccins ?

Au milieu du XIXème siècle en France, un enfant sur trois mourait durant sa première année, le plus souvent de maladie infectieuse. Actuellement, cette mortalité est de moins de quatre enfants pour mille naissances. Cette amélioration considérable est due pour une part à l’amélioration des conditions de vie, mais pour l’essentiel aux vaccins. « Laisser faire la nature », c’est accepter les morts « naturelles » par des maladies infectieuses qui sont toujours là ou qui reviendraient si la couverture vaccinale diminuait.
Pourquoi avons-nous besoin de vaccins si nous avons de meilleures conditions d’hygiène et de salubrité ?
Parce que l’amélioration des conditions de vie diminue les risques d’infection et de transmission, mais ne les annule pas, en particulier pour les maladies qui se transmettent par l’air. Dans plusieurs pays où les conditions de vie sont semblables aux nôtres, les maladies évitables par la vaccination connaissent un regain lorsque le nombre de personnes vaccinées a baissé.

Est-on en mesure de détecter des effets secondaires inattendus ?

Oui ! La France, comme de nombreux pays, a mis en place des systèmes de surveillance qui permettent la détection des effets inattendus, graves ou rares. Ainsi, les médecins doivent déclarer aux autorités de santé publique les effets inhabituels survenant après la vaccination. Les patients, eux aussi, peuvent signaler de tels effets sur le site de l’ANSM (l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament).
La détection d’effets secondaires inhabituels conduit à des recherches plus précises sur ces phénomènes et à l’adoption de mesures appropriées.

Existe-t-il un risque à se faire vacciner ?

Comme pour tout médicament, il peut exister, dans de très rares cas, des réactions allergiques. Les personnes habilitées à faire une vaccination sont formées et équipées pour faire face à cette situation.

Qu’est-ce qu’un adjuvant ? Est-ce dangereux ?

Les adjuvants servent à stimuler la réponse immunitaire, et contribuent donc à renforcer l’efficacité du vaccin ; ceci explique la nécessité de ces composants.
Le plus utilisé est l’aluminium (présent dans l’eau, les aliments…) et aucune donnée ne permet de remettre en cause la sécurité des vaccins en contenant. Pour information, le vaccin contre la grippe est sans adjuvant.

Quelle est la responsabilité du professionnel de santé si un patient porte plainte à la suite d’un effet secondaire après une vaccination ?

En cas de dommage lié à une vaccination, la responsabilité civile personnelle du médecin ne peut être engagée que s’il a commis une faute. Le médecin est tenu d’informer son patient sur les effets secondaires possibles et de mettre en place les moyens pour faire face à un éventuel événement indésirable grave. Il a une obligation de moyens et non de résultat.

Existe-t-il des solutions de remplacement aux vaccins (allaitement, alimentation saine, homéopathie) ?

Non. Mise à part l’infection elle-même, seul le vaccin peut stimuler la formation d’anticorps spécifiques dans l’organisme, contre un virus ou une bactérie.
Si l’allaitement au sein, en transmettant des anticorps à l’enfant, l’aide à se protéger partiellement contre certaines infections, la vaccination reste néanmoins nécessaire. Une alimentation saine, la phytothérapie ou l’homéopathie ne peuvent en aucun cas remplacer la vaccination.
Le seul port du masque, même lorsque l’on est malade, même s’il est bien suivi, ne permet pas de protéger totalement, puisqu’un malade est déjà contagieux 24h avant l’apparition de ses symptômes. Pour être efficace, le masque doit être porté en permanence durant toute la période hivernale, changé toutes les trois heures, ou après chaque geste.

On parle d’intérêt collectif à la vaccination ? C’est quoi ?

Se faire vacciner est aussi une démarche altruiste. Généralement si une grande partie de la population est vaccinée, l’agent responsable de la maladie circule moins.

J’allaite. Vaut-il mieux attendre pour mes vaccinations ?

Non, la vaccination n’est pas contre-indiquée en cas d’allaitement, sauf pour la fièvre jaune au cours des six premiers mois de l’enfant.