Journée nationale de la qualité de l'air : en Grand Est, la santé comme partenaire

Actualité
Journée Nationale Qualité de l'Air et de la Santé | 2025

La qualité de l’air que l’on respire à l’intérieur de nos logements comme à l’extérieur est un enjeu majeur pour la santé et l’environnement. Depuis 2015 est organisée le 14 octobre la journée nationale de la qualité de l’air.
Objectif : sensibiliser les citoyens à l’importance de la qualité de l’air que nous respirons et valoriser les bonnes pratiques pour le préserver et protéger sa santé.

Pour les 10 ans de la Journée nationale de la qualité de l'air, l'Agence Régionale de Santé Grand Est et ses partenaires régionaux se sont mobilisés pour contribuer à sensibiliser la population sur la pollution de l'air et ses enjeux et valoriser les actions et dispositifs déployés en région.

Nous respirons chaque jour environ 15 000 litres d’air.

Si la qualité de l'air extérieur dans nos villes s'est globalement améliorée depuis plusieurs années, celle des environnements intérieurs, où nous passons plus de 80% de notre temps, reste concernée par des pollutions spécifiques liées à nos habitudes et à nos modes de vie. 

Respirer un air de qualité reste enjeu majeur de santé publique, particulièrement pour les jeunes enfants et les personnes fragiles.

Partenaires pour promouvoir la Santé Environnement en Grand Est

Au vu de ce constat, l’agence régionale de santé (ARS), l’assurance maladie [Régime général & Mutualité sociale agricole (MSA)] et ATMO Grand Est ont placé ce sujet au cœur de leurs priorités, avec la volonté d’agir globalement pour renforcer la surveillance, l’information, la formation et l’accompagnement de tous en faveur d’une meilleure qualité de l’air et d’une santé durable.

En région Grand Est, l'Assurance Maladie (régime général et MSA) et l’ARS partagent des ambitions communes en prévention et promotion de la santé. Ils sont signataires d’une feuille de route fixant des objectifs communs.

Ce plan d’action conjoint vise à répondre aux enjeux prioritaires de santé en Grand Est, comme le dépistage organisé des cancers, la prévention auprès des jeunes et des parents, la vaccination, l’accès au soin des personnes en situation de précarité mais aussi la santé environnementale avec l’adaptation de notre système de santé aux dérèglements climatiques.

L’ARS Grand Est et AtMO Grand Est, association agréée pour la qualité de l’air, sont partenaires depuis de nombreuses années. Depuis (mois?) 2025, les deux structures ont signé un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyen (CPOM) sur 3 années afin de mettre en œuvre des actions et outils de surveillance de la qualité de l’air, de communication et de prévention en direction de différents publics, de participation à des études ou programmes de recherche et de veille sur les enjeux émergents. 

Les objectifs sont de mieux évaluer et prévenir les expositions de la population de la région et des écosystèmes à la pollution de l’air et de sensibiliser les citoyens et les professionnels aux enjeux air et santé.

En Grand Est, des actions et des dispositifs pour améliorer qualité de l’air

Ces actions concrètes et ces dispositifs illustrent l’engagement des acteurs du Grand Est pour améliorer la qualité de l’air, au bénéfice de la santé de tous. En sensibilisant les publics les plus fragiles — futurs et jeunes parents, patients atteints d’affections respiratoires de longue durée — et en mobilisant les employeurs, nous avons pu toucher différents publics et les sensibiliser à l’importance de la qualité de l’air dans notre environnement.

 

  • Sensibilisation des futurs et jeunes parents

Intégrée au parcours maternité, cette action a permis de toucher 3 067 futurs parents dans le Grand Est, avec un taux d’engagement de 86 %. Grâce à des mailings ciblés et des ateliers dédiés, les familles ont pu découvrir les bonnes pratiques pour préserver la qualité de l’air dès les 1 000 premiers jours de l’enfant. Cette initiative vise à sensibiliser les parents aux enjeux de la qualité de l’air et à les informer sur les dispositifs existants pour protéger la santé de leurs enfants. En intégrant ce volet dans le parcours maternité, nous avons pu atteindre un large public et renforcer l’importance de la qualité de l’air dès les premiers moments de la vie.

  • Accompagnement des patients ALD respiratoires

Une campagne de mailing a été lancée pour informer 4 511 patients souffrant de maladies respiratoires, avec un taux d’ouverture significatif de 2 181. En amont des Journées mondiales de l’asthme et de la BPCO, ces messages ont fourni des informations essentielles et des bonnes pratiques pour améliorer la qualité de l’air intérieur. Cette action vise à augmenter l’autonomie des patients dans la gestion de leur maladie en les sensibilisant aux enjeux de la qualité de l’air intérieur. En leur adressant des messages individuels avec des liens vers des ressources, nous avons pu renforcer leur connaissance et leur capacité à prendre des mesures préventives pour leur santé respiratoire.

  • Mobilisation des employeurs pour des lieux de travail sains

Un message clair, diffusé via newsletters et webinaires, a permis de sensibiliser près de 18 000 employeurs du Grand Est. L’objectif de cette action est d’améliorer l’aération des locaux et de limiter les risques liés aux nouveaux mobiliers, afin de créer des conditions de travail plus sûres et plus saines. En élaborant un message simple et en utilisant les canaux de communication habituels, nous avons pu toucher un large public d’employeurs et les inciter à prendre des mesures concrètes pour améliorer la qualité de l’air dans leurs milieux professionnels. Cette initiative vise à protéger la santé des employés et à créer un environnement de travail plus agréable et plus sain

La fumée de tabac contient près de 4000 substances chimiques, dont plus de 250 sont nocives et une cinquantaine classées cancérogènes.

C’est un des premiers facteurs de pollution de l’air dans les logements… mais bonne nouvelle, des actions simples peuvent permettre d’agir !

Pour la qualité de l’air extérieur, les collectivités et les acteurs s’engagent

Parce que même en extérieur, le tabagisme passif est un enjeu, des dispositifs de santé publique se mettent en place pour faire évoluer les environnements partagés et les rendre plus sains.

Depuis juillet 2025, plusieurs espaces publics deviennent non-fumeurs pour protéger la population : abords des écoles et établissements scolaires, parcs et jardins publics ou encore zones d’attente des voyageurs … tous ces lieux garantiront désormais un espace de de 9 mètres sans tabac (Espaces sans tabac - Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles)

Mais certains vont plus loin avec des collectivités et des administrations engagées depuis de nombreuses années et que l’ARS soutient : espaces sans tabac (Espaces sans tabac | Ligue contre le cancer) mais aussi villes avec le projet Villes Libres sans tabac (Accueil - Ville Libre Sans Tabac), établissements de santé avec les projets LSST (Lieu de santé sans Tabac – RESPADD) ou encore le projet administration sans tabac initié par l’ARS Grand Est elle-même (La démarche "ARS sans Tabac" en Grand Est | Agence régionale de santé Grand Est).

Pour agir à titre individuel, un geste simple : même à l’extérieur, pensez à faire 10 pas pour vous éloigner des personnes lorsque vous fumez.

Tabac et air intérieur : vous pouvez agir !

Même si aérer c’est important, pour le tabac, ce n’est pas suffisant : les composants de la fumée restent dans l’air mais surtout se déposent sur les rideaux, les meubles, les tissus, les moquettes et continuent à émettre des substances dans l’air intérieur.

Si on est fumeur, il existe des gestes simples pour limiter le tabagisme passif, pour soi et pour ses proches : 

  • Ne pas fumer à l’intérieur de son logement, même si on est seul ou si les fenêtres sont ouvertes

  • Ne pas fumer à l’intérieur de son véhicule, même si on est seul ou si les fenêtres sont ouvertes

  • Pour les cheveux longs, penser à recouvrir vos cheveux lorsque vous fumer pour éviter le dépôt de particules

  • En rentrant chez soi, changer de vêtement et idéalement et prendre une douche en se lavant les cheveux

Mais que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, si vous êtes fumeurs, pourquoi ne pas essayer d’arrêter ?

MoST 2025 | bannière "Devenez un ex-fumeur avec mis sans tabac"

En novembre, c’est la 10ème édition du Moi(s) sans tabac : une occasion pour vous et vos proches d’essayer une vie sans tabac ? : 10ème édition du Moi(s) sans Tabac I Préparez vous à devenir un Ex-Fumeur ! | Agence régionale de santé Grand Est

En octobre, on se mobilise et on se prépare à relever le défi : Mois sans tabac en Grand Est : préparez-vous pour l'édition 2025 ! | Agence régionale de santé Grand Est

Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle, issu du sol, qui peut s’accumuler dans l’air intérieur des habitations, notamment dans les pièces situées en rez-de-chaussée ou en sous-sol.

Dans le Grand Est, 318 communes sont concernées par un potentiel de présence en radon (Connaître le potentiel radon de ma commune | IRSN).

Ce gaz est cancérogène pour l’homme, en particulier responsable de cancers bronchopulmonaires, et son effet est accentué chez les fumeurs.

Dans les établissements recevant du public et certains lieux de travail, la réglementation impose une surveillance régulière du radon dans l’air intérieur. Une information obligatoire doit également être fournie lors de la vente ou de la location de logements situés dans des zones à potentiel radon.

Au-delà de ces obligations, des actions sont menées en Grand Est pour mieux faire connaître ce gaz naturel et les gestes de prévention permettant de réduire l’exposition. Dans le cadre du Plan régional Santé Environnement, l’ARS et ATMO Grand Est conduisent des campagnes de mesure du radon dans les logements afin d’informer les habitants et de promouvoir les bonnes pratiques.

À ce jour, 65 % des communes à potentiel radon moyen ou élevé ont déjà bénéficié d’une campagne, avec un objectif de couverture totale d’ici 2028.

Air & Santé est une plateforme d’informations sur la qualité de l’air intérieur et extérieur. Née d’un travail collectif régional de l'ARS Grand Est et de l’assurance maladie [Régime général & Mutualité sociale agricole (MSA)], elle est destinée à sensibiliser les professionnels de santé ainsi que le grand public.

Les objectifs sont multiples : rassembler sur un même support les ressources et dispositifs existants et rendre plus accessible l’information. 

Cet outil est mis à disposition des acteurs locaux au contact des professionnels de santé et des publics les plus vulnérables à une mauvaise qualité de l’air.

Air to go est une application mobile gratuite qui permet de suivre en temps réel la qualité de l’air extérieur et ses prévisions à 24 et 48 heures. Elle s’adresse à tous, et particulièrement aux personnes sensibles comme les enfants, les personnes âgées ou celles souffrant de pathologies respiratoires. 

Simple et intuitive, elle propose une information claire sur les niveaux de pollution et offre des conseils personnalisés pour adapter ses activités au quotidien : choisir le bon moment pour faire du sport, aérer son logement ou protéger les plus fragiles. Accessible partout et à tout moment, Air to go est un véritable outil de prévention en santé publique. Elle contribue à sensibiliser chacun sur les enjeux de la qualité de l’air et à adopter des gestes qui réduisent l’exposition aux polluants.

Air to Go, c'est près de 15 000 utilisateurs sur le Grand Est

IntAIR’agir est un dispositif régional d’accompagnement gratuit pour améliorer la qualité de l’air intérieur. Des conseillers en environnement intérieur se rendent au domicile des personnes concernées, évaluent les sources de pollution (acariens, moisissures, produits ménagers…) et proposent des solutions simples et efficaces. 

Avec l’appui de professionnels de santé, le dispositif aide à réduire les symptômes et à mieux protéger les personnes sensibles.

Pollin’air est un dispositif régional de surveillance et d’information sur les pollens allergisants. Grâce à des capteurs répartis sur le territoire et à un réseau de sentinelles bénévoles qui observent la floraison, il fournit des données fiables et régulières sur la présence de pollens dans l’air.

Ces informations, partagées avec le public et les professionnels de santé, aident à anticiper les risques allergiques et à protéger les personnes sensibles.


Bilan des 10 dernières années dans le Grand Est : un air qui s’améliore, mais pas encore à la hauteur des enjeux de santé

Depuis dix ans, la qualité de l’air dans le Grand Est s’améliore globalement, même si des progrès restent à faire. Le dioxyde d’azote (NO₂), principalement lié au trafic routier, est en nette diminution grâce au renouvellement du parc automobile et à la montée en puissance des véhicules électriques et hybrides.

Les particules fines (PM10 et PM2,5), issues du chauffage, de l’agriculture et de l’industrie, se sont stabilisées ces dernières années, mais leurs niveaux restent encore trop élevés par rapport aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. 

Enfin, l’ozone, qui se forme surtout lors des fortes chaleurs, montre une tendance à la hausse sur le long terme, en lien avec le changement climatique. 

Ces évolutions montrent que les actions engagées portent leurs fruits, mais qu’il est indispensable de poursuivre les efforts pour mieux protéger la santé des habitants et atteindre les nouveaux objectifs fixés par l’Europe pour 2030.

Pour en savoir plus : Bilans annuels de Qualité de l'Air en Grand Est | ATMO Grand Est


[1] Les particules en suspension PM10 sont des particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres

[2] Les particules en suspension PM2.5 sont des particules dont le diamètre est inférieur à 2.5 micromètres

Ce rendez-vous a pour objectif de sensibiliser les citoyens à l’importance de la qualité de l’air que nous respirons et valoriser les bonnes pratiques pour le préserver et protéger sa santé.

Pour les 10 ans de la Journée nationale de la qualité de l'air, toutes les générations sont invitées à se mobiliser pour contribuer à sensibiliser la population sur la pollution de l'air et ses enjeux.

Collectivités, associations, entreprises, écoles et citoyens... Tout le monde peut participer en proposant un événement pédagogique sur la qualité de l'air ou sur les bonnes pratiques pour lutter contre la pollution de l’air.