Activité physique favorable à la santé : quel bilan pour le dispositif Prescri'mouv ?

Actualité

Depuis son lancement en 2018, le dispositif régional Prescri'mouv a permis d’accompagner plus de 21 500 patients, dont 8 787 nouveaux patients en 2023.

Focus sur l'élargissement des pathologies prises en charge avec de nouveaux patients éligibles et l'expérimentation du dispositif en milieu pénitentiaire, tous deux développés au cours des derniers mois.

Le dispositif régional Prescri’mouv a pour objectif d’améliorer la santé et la condition physique des patients adultes atteints de maladies chroniques ou d’obésité en les accompagnant à reprendre une activité physique régulière et adaptée à leurs aptitudes.

Chez ces patients, l’activité physique a des bienfaits démontrés : elle prévient les complications, réduit le nombre d’hospitalisations et les coûts de prise en charge, voire permet de diminuer la prise de médicaments.

Prescri’mouv, c’est 

  • Un réseau de 256 intervenants couvrant le territoire. Ces intervenants se répartissent actuellement en 3 types de professionnels : 57% pour les enseignants en activité physique adaptée (EAPA), 27% pour les éducateurs sportifs et 16 % pour les masseurs-kinésithérapeutes.
  • 1 454 créneaux d’activité physique labellisés : la garantie d’une offre variée, répondant aux besoins de chaque patient et réalisée au plus proche du domicile. Parmi ces 1 454 créneaux,  18% sont portés par le mouvement sportif.
  • 4 046 médecins prescripteurs en 2023 dont 72% de médecins généralistes, 22% de spécialistes et 6% de médecins du travail.

 

Elargissement des pathologies prises en charge dans le cadre du dispositif

Au regard des résultats de l’évaluation externe du dispositif menée en 2021, l’ARS a fait le choix d’élargir le panel de personnes pouvant bénéficier de Prescri’mouv. Annoncé dès octobre 2022 pour une mise en oeuvre sur tout le territoire du Grand Est à partir du 1er février 2023, le dispositif s’adresse dorénavant à l’ensemble des personnes atteintes d’une pathologie de la liste "Affections Longue Durée" ALD 30, en situation d’obésité, souffrant de troubles musculo-squelettiques ou de troubles persistants suite à un covid long. Ces orientations vont également dans le sens du décret du 30 mars 2023 .

Expérimentation de Prescri’mouv en milieu pénitentiaire

Les personnes détenues cumulent un certain nombre de surexpositions aux risques en santé, préexistant généralement à leur entrée en détention, et/ou déclenchés ou majorés par l’incar­cération elle-même. Les addictions et les pathologies psychiatriques, infectieuses, chroniques, y sont plus fréquentes qu’en population générale. Aussi, le développement de la pratique d’activités physiques adaptées en direction des personnes incarcérées, très touchée par les affections longues durées, revêt une importance particulière.

C’est dans ce contexte que le dispositif a été expérimenté en milieu pénitentiaire dès 2022 grâce à un partenariat fort entre le CROS, la DISP (Direction interrégionale des services pénitentiaires) et l’ARS Grand Est.
En 2023, 120 personnes détenues ont pu bénéficier d’un accompagnement Prescri’mouv dans le premier établissement expérimentateur : la maison d’arrêt de Maxéville (54).

Si des réflexions doivent encore être menées pour travailler la transition dedans-dehors en lien avec les SPIP (Services pénitentiaires d'insertion et de probation), les premiers résultats sont plutôt encourageants. Un déploiement progressif sur de nouveaux établissements est prévu pour l'année 2024.