En 2021, le nombre de fumeurs quotidiens en région Grand Est est de 1 060 000, ce qui représente 27% des adultes (18-75 ans). Si ce sont 200 000 fumeurs de moins qu’en 2017, le Grand Est reste très touché avec plus d’un quart de la population de la région qui fume quotidiennement, plaçant cette problématique de santé publique comme une priorité pour la région.
Les actions phares menées en Grand Est dans la lutte contre le tabac
La formation FAST - Formation Au Sevrage Tabagique, portée par l’Université de Lorraine et soutenue par l’ARS Grand Est, a fêté sa première année en avril 2025.
À ce jour, FAST compte 2.303 inscriptions (1.423 professionnels / 879 étudiants) dont 1.581 depuis le Grand Est et 922 ont déjà achevé leur formation.
FAST propose aux professionnels un parcours pédagogique personnalisé et des outils pratiques pour l’accompagnement à l’arrêt de la consommation de tabac de leurs patients.
Qu’il s’agisse d’un accompagnement de préparation à la naissance, d’un bilan dentaire, d’une consultation pour une bronchiolite du nourrisson, d’une rééducation du périnée, d’un bilan sanguin, d’un renouvellement de traitement…
Tous les professionnels de santé ont un rôle à jouer et la formation FAST vous accompagne dans votre souhait de vous former !
Que vous soyez sage-femme, masseur-kinésithérapeute, chirurgien-dentiste, médecin, infirmier ou pharmacien, la plateforme FAST, entièrement gratuite, propose 6 parcours adaptés et personnalisés aux besoins de chaque profession.
Avec une durée de 3 heures en moyenne, exclusivement en ligne, la formation s’adapte parfaitement à vos contraintes d’activité professionnelle.
Ses contenus interactifs mis à jour régulièrement et basés sur un référentiel de tabacologie ont déjà séduit les utilisateurs avec un taux de satisfaction de plus de 90%.
Cette année encore pour cette édition particulière, Santé publique France et le Ministère chargé de la Santé, en partenariat avec l’Assurance Maladie, donneront le coup d’envoi en novembre du 10e défi du Mois sans tabac. Cette opération, désormais incontournable et soutenue en région par l'ARS Grand Est, encourage les fumeurs à arrêter de fumer pendant 30 jours.
En Grand Est, pour faire de cette 10e édition une édition réussie et hors du commun, l’ambassadeur MoST travaille d’arrache-pied en lien avec les animateurs territoriaux MoST.
Vous êtes prêts à y participer ? Alors vous pouvez dès à présent réfléchir à votre action et prendre contact avec l'équipe du moisanstabac.grandest@addictions-france.org
La dernière newsletter fait le bilan d’actions phares qui pourront peut être vous inspirer : Mois Sans Tabac Grand Est - un défi pour arrêter de fumer !
La démarche LSST est une priorité nationale depuis 2018 que l’ARS Grand Est porte en région. Un lieu de santé sans tabac est un établissement de santé qui s’engage activement dans la lutte contre le tabac à travers différentes stratégies.
Cette démarche est centrée autour de 3 axes majeurs :
- Améliorer la santé du patient fumeur en lui proposant systématiquement une démarche de sevrage tabagique avant et pendant son séjour en établissement de santé et en faisant le lien avec son médecin traitant et avec tout professionnel de santé en charge d’accompagner la personne dans l’arrêt du tabac ;
- Aider les personnels fumeurs des établissements à s’engager dans une démarche d’arrêt du tabac en s’appuyant sur les services santé travail ;
- Organiser les espaces des établissements de santé dans une logique de promotion de la santé, afin de favoriser la non-exposition au tabac.
En Grand Est, de nombreux établissements se sont déjà engagés dans le processus. Aujourd’hui nous sommes fiers des résultats avec l’engagement de :
- 100% des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU)
- 70% des établissements ayant une activité mère/enfant
- 67% des établissements ayant une activité cancer hors Centres de Lutte Contre le Cancer
- 100% des Centres de Lutte Contre le Cancer
- 68% des établissements ayant une activité psychiatrie
En savoir plus : Le dispositif « Lieu de santé sans tabac » (LSST) en Grand Est
Vous n'êtes pas encore engagés dans la démarche LSST ?
L’ARS Grand Est poursuit sa politique de soutien financier pour tous les établissements non encore engagés comme Lieu de santé sans tabac.
Le dossier de candidature ci dessous est à compléter et à renvoyer avant le 01/09/2025 :
Ville Libre Sans tabac est un projet expérimental novateur qui ne peut exister sans le concours des villes pilotes qui se sont engagées dans la démarche pour lutter contre le tabac sur leur territoire et offrir à leurs habitants une qualité de vie et une ville où il fait bon vivre. Ce projet est l’application à l’échelle locale, donc à l’échelle d’une ville, de certaines mesures nationales et démontrées comme efficaces
Après une phase expérimentale sur 3 villes pilotes, Ville libre sans tabac se déploie sur tout le territoire régional. L’objectif est de développer d’ici 2026 des Villes libres sans tabac dans 20 nouvelles villes en Grand Est.
Pour cette nouvelle étape, plusieurs villes ont déjà répondu présentes et deviendront prochainement une Ville libre sans tabac comme Yutz (57), la Communauté de communes de Joinville (52), Saint Savine (10) ou Vandoeuvre les Nancy (54).
Pour en savoir plus : Accueil - Ville Libre Sans Tabac
Dernier projet en date qui va se déployer sur cette fin 2025, Lieu d’accompagnement à la Santé sans Tabac (LAST) nous vient tout droit de Nouvelle Aquitaine et sera mis en œuvre par Grand Est Addictions pour notre région.
Il est à destination de tous les professionnels de premiers recours pour les épauler dans l’accompagnement des patients fumeurs.
La plupart des fumeurs de tabac font des tentatives d’arrêts seuls, souvent sans aide et beaucoup rechutent rapidement. Or, il a été démontré que pour un arrêt durable du tabac, un accompagnement par un professionnel de santé est conseillé.
Pour vous donner une idée de l’aide pouvant être apportée par un professionnel de santé, voici quelques statistiques de réussites dans l’arrêt du tabac :
- Si un fumeur essaye de se débrouiller seul·e, le taux de réussite à 1 an est de 2%.
- Avec l’aide d’un professionnel de santé, 25% des personnes ayant entamé la démarche seront ex-fumeur à 1 an.
On peut donc dire qu’un fumeur a 10 fois plus de chance d’arriver à un arrêt du tabac avec l’accompagnement d’un professionnel de santé.
Pour en savoir plus : Lieu d’Accompagnement à la Santé sans Tabac | Arrêt tabac
Contact : Association Grand Est Addictions contact@grandestaddictions.org
Suite à un premier projet centré sur l’alcool, le nouveau projet Safe+ propose aux futurs parents et jeunes parents des actions de lutte contre le tabac ainsi que des actions en direction des professionnels de la périnatalité.
Si vous êtes professionnels et souhaitez plus d’information, contactez Florence ROVEA : f.rovea@chru-nancy.fr
Le tabac reste aujourd’hui en France la première cause de mortalité évitable, la première cause de mortalité précoce et la première cause de mortalité par cancer et par maladies cardiovasculaires. Plus de la moitié des fumeurs souhaite arrêter de fumer, c'est donc une priorité de santé publique portée par le Gouvernement et les Agences Régionales de Santé en région.
En 2021, le nombre de fumeurs quotidiens en région Grand Est est de 1 060 000, ce qui représente 27% des adultes (18-75 ans).
Si ce sont 200 000 fumeurs de moins qu’en 2017, le Grand Est reste très touché avec plus d’un quart de la population de la région qui fume quotidiennement, plaçant cette problématique de santé publique comme une priorité pour la région.
Le tabac reste un marqueur social fort puisque la part de fumeurs est nettement plus élevée chez les personnes ayant les revenus les plus faibles (31.9% contre 18.7% parmi les personnes ayant les revenus les plus élevés). De même, le tabagisme est plus important chez les moins de 30 ans avec une proportion de fumeurs dépassant les 33% chez les 18-30 ans.
On note que plus de la moitié des fumeurs expriment l’envie d’arrêter de fumer (58 %) et près d’un quart ont fait une tentative d’arrêt dans l’année (24 %).
Chez les femmes enceintes, les évolutions récentes sont encourageantes puisque le tabagisme pendant la grossesse a diminué : 12,2% des femmes déclarent fumer au moins une cigarette par jour au troisième trimestre de grossesse en 2021 (contre 16,3% en 2016). En Grand Est, cette proportion est de 14 % contre 19.8% en 2016.
Chez les jeunes, au niveau régional, les dernières données disponibles sont celles de EnClass 2018 : ces données montrent que 20.3% des collégiens du Grand Est ont expérimenté le tabac (contre 21.2% pour la France entière) et 1,9% en ont un usage quotidien (contre 2,6% pour la France).
Si ces données sont encourageantes, la lutte contre le tabac reste une priorité en Grand Est pour l’ARS. En effet il convient de conforter ces évolutions favorables et d’essayer de lutter contre celles qui le sont moins comme le vapotage.
En effet, comme au niveau national, le vapotage prend de l’ampleur en Grand Est avec 39% des adultes (18-75 ans) qui l’ont déjà expérimenté, ce taux atteignant 61% chez les 18-30 ans. Cependant, seuls 4% déclarent une utilisation quotidienne. Chez les jeunes également, cet usage augmente avec près de 1 collégien sur 3 (30.6%) qui a déjà expérimenté la cigarette électronique, taux qui monte à plus d’un sur 2 (56.9%) à 17 ans.
Le Programme Régional de Lutte contre le Tabac est le fruit d’un travail collaboratif mené avec l’ensemble des acteurs au sein d'une instance régionale pour partager le travail engagé et échanger sur les perspectives de travail pour le Grand Est en intégrant les priorités nationales.
L’Instance Tabac Addictions réunit et rassemble 2 fois par an les institutionnels du territoire (Région Grand Est, Assurance maladie, Régime local d’Assurance maladie, Education nationale, MILDéCA, Universités,…), des représentants de professionnels de santé (Ordres et URPS) mais aussi des experts et des représentants de patients.
L'enjeu de ce nouveau PRLT Grand Est est de renforcer l'engagement à tous les niveaux et échelons : régional départemental, local,… En effet, c’est tous ensemble que nous pourrons relever le défi que nous nous sommes collectivement fixé, à savoir une 1ere génération sans tabac à l’horizon 2032.
Il comporte 3 axes :
- Protéger les jeunes et éviter l’entrée dans le tabac.
L’objectif est de poursuivre et amplifier les travaux menés ces 10 dernières années pour rendre le tabac moins attractif et moins abordable. - Aider les fumeurs à arrêter de fumer
Ce second axe vise à renforcer les dispositifs existants et à orienter les fumeurs vers ces solutions pour les aider dans leur démarche d’arrêt du tabac. - Créer des environnements favorables
L’enjeu est de créer des environnements favorables à l’arrêt du tabac mais aussi de lutter contre le tabagisme passif et contre les effets du tabac sur l’environnement
La France compte aujourd’hui près de 11 millions de fumeurs quotidiens[1], faisant de la consommation de tabac la première cause de mortalité évitable.
La consommation de tabac est plus importante chez les catégories les moins favorisées sur le plan socio-économique, et chez les moins diplômés. Par ailleurs, on note que ces fumeurs ont aussi souvent envie d’arrêter que les fumeurs plus favorisés, mais l’arrêt leur semble plus difficile et leurs chances de succès dans le sevrage sont plus faibles[2],[3].
Du 18 mai au 19 juin, Santé publique France diffuse une campagne de prévention du tabagisme pour inciter les fumeurs à engager une tentative d’arrêt : « Plus on essaie d’arrêter de fumer, plus on a de chances de réussir ».
La communication incitera également à recourir à un professionnel de santé et fera la promotion des outils d’aide à l’arrêt du tabac (39 89, Application et site Tabac info service…).
La campagne s’adresse à tous les fumeurs âgés de 18 à 64 ans.
Le dispositif médiatique comprendra des spots TV, des spots radio, des vidéos en VOL, des outils digitaux.
Vous pouvez retrouver ces affiches et d’autres supports sur le site de Santé publique France et dans la rubrique « tabac » des Employeurs pour la santé.
Vous pouvez également retrouver tous les outils de prévention du tabagisme à destination des populations en situation de handicap ici.
[1] Source : OFDT et Santé publique France
[2] Guignard R et al. Interventions pour l’arrêt du tabac chez les fumeurs de faible niveau socio-économique : synthèse de la littérature. Santé publique, 2018, vol. 30, n° 1, p. 45-60. https://www.cairn.info/journal-sante-publique-2018-1-page-45.htm
[3] Guignard R et al. Facteurs associés à l’envie d’arrêter de fumer et aux tentatives d’arrêt chez les fumeurs. Résultats du Baromètre de Santé publique France 2021. Bull Epidémiol Hebd, 2023, (9-10):159-65.
