Un partenariat sanitaire ancré dans la Grande Région
Le 25 février 2025 à Sarrebruck, la directrice de l’ARS Grand Est et le ministre de la Santé de la Sarre ont concrétisé un nouveau rapprochement stratégique. Cette première visite officielle de Christelle Ratignier-Carbonneil en Sarre s’inscrit dans une dynamique durable de coopération sanitaire au sein de la Grande Région.
Les échanges ont porté sur l’amélioration des parcours de soins entre les territoires de Moselle-Est et de Sarre. En particulier, les partenaires travaillent à un protocole additionnel à l’accord MOSAR, pour améliorer la prise en charge transfrontalière des accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Des soins d’urgence optimisés entre voisins
Ce protocole prévoit notamment de développer l’accès à l’extraction mécanique des caillots sanguins, traitement vital en cas d’AVC. Objectif : permettre aux patients d’être pris en charge plus rapidement en réduisant les distances de transport, grâce à une organisation conjointe entre établissements français et allemands proches de la frontière.
Pour le ministre Magnus Jung, cette coopération permet de « garantir le meilleur traitement possible, au plus vite, indépendamment des frontières nationales ».
L’accord MOSAR, socle de la coopération médicale locale
Signé en 2019, l’accord MOSAR lie plusieurs établissements hospitaliers français (GHT 9 - Moselle-Est) et allemands (Sarrebruck, Saarpfalz-Kreis). Il a déjà permis la mise en place de soins partagés en cardiologie, neurochirurgie et médecine nucléaire. Entre 2019 et 2022, 314 patients atteints de syndromes coronariens aigus ont été pris en charge dans ce cadre à Völklingen.
Lors de la rencontre, les partenaires ont remis à la directrice de l’ARS le concept médical qui servira de base au nouveau protocole sur les AVC. Ils ont convenu de poursuivre rapidement les démarches pour une mise en œuvre opérationnelle.
Une ambition commune au cœur des territoires
Pour Christelle Ratignier-Carbonneil, ces échanges bilatéraux sont essentiels : ils permettent d’avancer « main dans la main pour des soins accessibles en proximité et de qualité ». Dans un contexte de tension sur les effectifs de professionnels de santé, la coopération transfrontalière offre des solutions concrètes, adaptées aux besoins des habitants des territoires frontaliers.
Ce renforcement des liens entre la Sarre et le Grand Est incarne une ambition commune : des soins sans frontières, au plus près des réalités locales.
