Mpox (variole du singe) : conseils et prise en charge en Grand Est

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Image de la variole du singe

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché, le 14 août 2024, une Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) face à la circulation active du Mpox en Afrique Centrale. Point sur les modes de transmission, les symptômes, le diagnostic et sa prise en charge...

Le virus Mpox, également appelé variole du singe, est une maladie infectieuse virale apparentée à la variole, mais bien moins grave. Découverte initialement en Afrique centrale et de l’Ouest, c'est une zoonose c’est-à-dire une maladie transmise de l’animal à l’humain (rongeurs, primates).  

Il existe plusieurs souches du virus : le clade I, historiquement présent en Afrique centrale, avec désormais l’émergence d’un variant « IB » qui semble présenter une plus forte contagiosité, et le clade II, circulant en Afrique de l’Ouest et responsable de l’épidémie mondiale de 2022.

Données épidémiologiques en France

Le Mpox se transmet principalement entre humains par contact direct avec les lésions cutanées, les muqueuses ou les liquides biologiques d'une personne infectée, ou indirectement par le partage d'objets qu’elle aurait contaminés (literie, vêtements, vaisselles, linge de bain…), ainsi que par des gouttelettes respiratoires (salive, éternuements, postillons…).

La maladie dure généralement de 2 à 3 semaines.

L'infection par le virus Mpox peut provoquer une éruption cutanée : des boutons se transformant en vésicules, remplies de liquide, qui évoluent en croûtes avant de cicatriser. Ils apparaissent fréquemment sur le visage, la zone ano-génitale, les paumes des mains, les plantes des pieds, et peuvent également toucher l'ensemble du corps ainsi que les muqueuses buccales et génitales.

Cette éruption est souvent accompagnée de démangeaisons, de fièvre, de maux de tête, de courbatures, de fatigue et parfois de maux de gorge. Les ganglions lymphatiques peuvent également être enflés et douloureux, notamment sous la mâchoire, au niveau du cou, ou dans l’aine.

Après une incubation de 5 à 21 jours, et une phase fébrile de 1 à 3 jours, la maladie dure au total 2 à 3 semaines, parfois 4 semaines, et guérit le plus souvent spontanément. Tant qu’il y a présence de croûtes, le malade reste contagieux.

En cas d’apparition de symptômes 

  1. Contactez votre médecin traitant ou un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) des infections pour confirmer le diagnostic et recevoir des conseils sur la prise en charge. Liste des CeGIDD
  2. Pour éviter la propagation du virus à votre entourage ou à d'autres personnes, il convient de s’isoler en attendant l'avis médical, et jusqu'à ce que la situation soit clarifiée.

Mesures barrièresportez un masque chirurgical en présence d’un tiers et protégez vos lésions, lavez-vous régulièrement les mains, ne partagez pas le linge de maison, la literie, les affaires de toilette ou la vaisselle, évitez de toucher vos animaux domestiques (comme les chiens ou les chats) et, si possible, faites-les garder pendant votre période d'isolement.

Si vous ne trouvez pas de disponibilité médicale rapidement, appelez le 15 pour une prise en charge immédiate.

Numéro vert « Monkeypox info service » au 0 801 90 80 69

Pour toute demande d’information sur les symptômes, les traitements, les mesures de prévention et de vaccination.

Tous les jours de 8h à 23h (appel et services gratuits et anonymes)

 


Pour les personnes testées positives au Mpox 

  • Maintenez un isolement à domicile pendant 3 semaines à partir du début des symptômes, en limitant vos interactions sociales aux activités de plein air, sans partage d'équipement.
  • Maintenez les mains propres, les ongles courts, ne pas se gratter, ne pas toucher les boutons. Se laver les mains avant tout contact.
  • Assurez une bonne ventilation de la pièce en aérant régulièrement.
  • Portez un masque chirurgical en présence d’autres personnes, couvrez les boutons et croûtes et évitez tout contact physique.
  • Évitez de partager vos effets personnels ou les sanitaires avec d'autres personnes. Nettoyez et désinfectez systématiquement les objets et les surfaces après chaque utilisation. Les croûtes et pansements souillés sont à mettre dans un sac-poubelle dédié, doublé d’un second sac.
  • Eviter tout contact avec les animaux domestiques (possibilité de transmission à l’animal).
  • Abstenez-vous de rapports sexuels jusqu'à 21 jours après le début des symptômes. Il est recommandé d’utiliser un préservatif lors des rapports sexuels de tous types jusqu’à 8 semaines après la fin de la période de contagiosité.
  • Informez les personnes avec lesquelles vous avez été en contact depuis le début de vos symptômes, afin qu'elles puissent prendre les précautions nécessaires.
  • Respectez le traitement symptomatique donné par votre médecin qui suffit généralement pour gérer la maladie, comme réduire la fièvre et soulager les démangeaisons. Ne prenez pas d’anti-inflammatoires. Dans de rares cas, un traitement antiviral peut être nécessaire pour les formes sévères de l'infection.

Vous serez contacté par une personne de l’ARS Grand Est.

 


Pour les personnes ayant été en contact avec un cas confirmé et symptomatique 

Toute personne ayant eu un contact direct non protégé avec les lésions cutanées, les muqueuses, ou les liquides biologiques d'une personne infectée, ou indirectement par le partage d'objets contaminés, ou ayant été en face à face avec elle à moins de 2 mètres pendant au moins 3 heures : 

  • Il vous est recommandé de vous faire vacciner dans les 4 jours, et au plus tard 14 jours, après votre premier contact avec la personne infectée.
  • Aucun isolement ni arrêt de travail n'est nécessaire en l'absence de symptômes.
  • Prenez votre température deux fois par jour pendant 3 semaines après le dernier contact à risque.
  • Réduisez le nombre de partenaires et évitez les rapports sexuels pendant les 3 semaines de surveillance de la température.
  • En cas de fièvre ou d'éruption cutanée, ne vous rendez pas chez le médecin ou aux urgences. Appelez plutôt votre médecin traitant ou le centre 15, et mettez immédiatement en place les mesures barrières. Informez également l'ARS Grand Est (par téléphone au 09 69 39 89 89 ou par email au ars-grandest-alerte@ars.sante.fr). 

 

 

La Haute Autorité de santé a recommandé qu’une vaccination préventive soit proposée aux groupes les plus exposés au virus, c'est-à-dire :

  • Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et déclarant plusieurs partenaires.
  • Les personnes trans ayant plusieurs partenaires sexuels.
  • Les travailleurs du sexe.
  • Les professionnels travaillant dans des lieux de consommation sexuelle.

La vaccination peut également être envisagée au cas par cas pour les professionnels de santé susceptibles de prendre en charge des personnes infectées.

Consultez les lieux de vaccination

La vaccination proposée dans ces lieux est gratuite. Elle nécessite de prendre rendez-vous en amont.

 

Le Mpox circule activement en Afrique, notamment en République Démocratique du Congo, au Rwanda, en Ouganda, au Burundi, au Congo, en République Centrafricaine et au Kenya.

  • Si vous revenez de l'un de ces pays et présentez des symptômes de fièvre et d’éruption cutanée avec des vésicules, contactez immédiatement votre médecin traitant ou un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) afin de confirmer le diagnostic et les mesures spécifiques de prise en charge. Si aucune offre n’est disponible ou en cas d’urgence, appelez le 15.
  • Si vous prévoyez de voyager dans ces zones, respectez les mesures barrières : lavez-vous régulièrement les mains, évitez les contacts avec des personnes ou des animaux infectés par le Mpox, ainsi qu'avec leurs affaires personnelles (vêtements, linge de maison, vaisselle).

Pour toute demande d’information sur les symptômes, les traitements, les mesures de prévention et de vaccination, appelez le 0 801 90 80 69. Tous les jours de 8h à 23h (appel et services gratuits et anonymes)

 


Conduites à tenir par les professionnels de santé devant une personne susceptible d’être atteinte : diagnostic, prise en charge, déclaration…

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