Moustique tigre : quelles actions pour limiter sa progression en Grand Est ?

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L'année 2023 montre une progression importante du nombre de communes du Grand Est colonisées par le moustique tigre. Consultez la carte des départements où le moustique tigre s'est installé ainsi que les actions mises en place en vue de ralentir sa progression.

Quelle implantation du moustique tigre en Grand Est en 2023 ?

92 communes sont colonisées en région Grand Est fin 2023, dont 44 nouvelles communes.

L’année 2023 a été marquée par le classement du département de la Moselle en nouveau département colonisé portant à 4 le nombre de départements concernés au sein de la région Grand Est : Bas-Rhin, Haut-Rhin, Meurthe-et-Moselle et Moselle.

2023 a aussi été marqué par une progression importante du nombre de communes colonisées en région Grand Est : 44 nouvelles communes contre 18 en 2022. Cette progression porte désormais à 92 le nombre de communes où s'est installé le moustique tigre contre 48 communes en 2022.

     

     

     

    Quelles actions ont été menées en 2023 pour limiter la progression du moustique tigre ?

    Les dispositifs de surveillance

    325 pièges pondoirs constituent le réseau de pièges mis en place dans le cadre de la surveillance organisée par l’ARS sur tout le territoire régional.

    Ils sont installés au niveau des collectivités les plus peuplées, les sites sensibles et les sites à risque d’importation.

    Lutte anti vectorielle en Grand Est : Cartographie des dispositfs de surveillance 2023

    Les signalements citoyens

    394 signalements de moustique tigre au niveau de communes non colonisées ont été réceptionnés et analysés en 2023 par les opérateurs de démoustication missionnés par l’ARS Grand Est.

    Lutte anti vectorielle en Grand Est : Cartographie des signalements citoyens 2023

    Les traitements autour des signalements et des pièges positifs

    Lors des enquêtes autour des signalements ou des pièges positifs, aucune évaluation menée n’a conclu à la nécessité de mettre en œuvre un traitement contre les moustiques adultes. Les populations riveraines ont été informées et mises à contribution pour aider à la détection et à la lutte contre la prolifération des moustiques et si nécessaire, les gîtes larvaires ont été supprimés ou traités avec un produit anti-larvaire.

    Traitement des signalements  de dengue

    • 20 cas humains importés de dengue (cas revenus d’un voyage en zone de circulation du virus) ont nécessité la mise en œuvre d’enquêtes de terrain pour détecter la présence de moustiques tigres et évaluer le risque de transmission du virus. C’est 17 de plus qu’en 2022.
    • Le signalement de ces 20 cas humains de dengue a donné lieu à 16 opérations de démoustication pour empêcher tout départ d’épidémie.
    • 0 cas humain autochtone déclaré (cas n'ayant pas voyagé en zone de circulation du virus).

     

    Les actions à venir pour 2024

    En 2024, les actions de surveillance, d’intervention autour des nouvelles détections et d’intervention autour des cas humains de dengue, chikungunya et zika se poursuivent.

    • Comme les années précédentes, les collectivités nouvellement colonisées pourront bénéficier de sensibilisations sur la problématique du moustique tigre, le rôle du maire et sur les mesures à mettre en œuvre afin de limiter la prolifération des moustiques.
    • Les établissements de santé des communes concernées par la présence du moustique tigre pourront également bénéficier d’actions de sensibilisation.
    • Des interventions préventives (information des habitants sur les bons gestes à adopter pour limiter la prolifération du moustique, traitement des gîtes larvaires, etc.) seront mises en œuvre sur les communes non colonisées faisant l’objet d’une vigilance particulière vis-à-vis de l’implantation du moustique.
    • Enfin, des actions de terrain seront mises en œuvre de manière spécifique sur les secteurs les plus impactés de la région Grand Est (porte à porte, distribution de flyer, actions de prévention au niveau des jardins familiaux, etc.).

     

    Les opérateurs intervenants en Grand Est  

    Dans le cadre de cette surveillance, des opérateurs de démoustication sont missionnés par l’ARS Grand Est pour déployer des réseaux de pièges permettant de détecter la présence du moustique tigre, traiter les signalements des particuliers et réaliser des interventions ciblées en vue de ralentir la progression de l’implantation du moustique ou d’empêcher tout départ d’épidémie.

    Depuis 2020, 5 opérateurs sont en charge de cette surveillance du moustique tigre dans les 10 départements du Grand Est :

    1. Ardennes (08) et Marne (51)le LDAR (Laboratoire Départemental d'Analyses et de Recherches
    2. Aube (10) : le SDDEA (Syndicat mixte de l'eau et de l'assainissement collectif, de l'assainissement non collectif, des milieux aquatiques et démoustication) en groupement avec la FREDON
    3. Haute-Marne (52), Meurthe-et-Moselle (54), Meuse (55), Moselle (57) et Vosges (88) :  ALTOPICTUS
    4. Bas-Rhin (67) le Syndicat de lutte contre les moustiques
    5. Haut-Rhin (68) : la Brigade Verte   

    Le marché public 2020-2023 de l’ARS Grand Est pour la mise en œuvre des missions de lutte anti-vectorielle prend fin en mars 2024. Un nouveau marché public régional pour la période 2024-2027 a été publié en décembre 2023.

    Les nouveaux opérateurs habilités par l’ARS Grand Est chargés de mettre en œuvre les missions de lutte anti-vectorielle dans le cadre de ce nouveau marché seront désignés en mars 2024.

       

      Le rôle de l'ARS

      L'Agence régionale de santé est chargée de la surveillance des insectes vecteurs de maladies et de l’intervention autour des nouvelles implantations. Elle est également en charge des mesures de prospection, traitement et travaux autour des lieux fréquentés par les personnes atteintes de maladies transmises par les moustiques (dengue, chikungunya, zika...).