Moustique tigre et maladies vectorielles

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Moustique tigre

Bien que nuisants, tous les moustiques ne transmettent pas de maladies. Aedes albopictus, moustique d’origine tropicale, également appelé « moustique tigre », est le vecteur potentiel de trois maladies virales : la dengue, le chikungunya et le zika.

Aedes albopictus, dit «moustique tigre », est originaire d’Asie du Sud-Est et se distingue par sa coloration contrastée noire et blanche. De très petite taille, il pique principalement à l’extérieur des habitations, pendant la journée, avec un pic d’agressivité à la levée du jour et au crépuscule. Le moustique tigre est le vecteur potentiel des maladies de la dengue, du chikungunya et du Zika, dites « arboviroses ». Il ne transmet ces maladies que lorsqu’il est lui-même contaminé.

Ce moustique se développe dans des gites artificiels où stagne l’eau, comme les coupelles des pots de fleurs, les pneus usagés, les encombrants, les jeux d'enfants, les récupérateurs d’eau de pluie, les terrasses sur plots, les gouttières, etc. Il n’a besoin que de petites quantités d’eau pour se développer.

4 astuces pour reconnaître un moustique tigre :

  1. C’est un moustique : il a donc deux ailes, une paire d’antennes longues et une trompe dans le prolongement de la tête,
  2. Il a des rayures noires et blanches (pas de jaune), sur le corps et les pattes, 
  3. Il est très petit, environ 5mm, (plus petit qu’une pièce de 1 centime d’euros),
  4. Il est source de nuisance et pique le jour. Sa piqûre est douloureuse.
Moustique tigre-taille 1 cent euro

 

Aedes albopictus est adapté à l'environnement humain et se développe préférentiellement dans des environnements péri-urbains, ainsi que dans des zones urbaines très denses.

Les gîtes larvaires originels d’Aedes albopictus étant de petits gîtes formés par des plantes retenant de l’eau (souche de bambou, broméliacées ou trous d’arbres), celui-ci a colonisé toutes sortes de récipients et réservoirs artificiels ainsi que d’éléments du bâti disponibles en milieu urbain (vases, pots, fûts, bidons, bondes, rigoles, avaloirs pluviaux, gouttières, terrasses sur plots…). 

Il est très important de supprimer les eaux stagnantes qui permettent la reproduction du moustique, à l’intérieur et surtout à l'extérieur, autour de son domicile.

  • Coupelles sous les pots de fleurs, vases : videz-les régulièrement (au moins une fois par semaine) ou supprimez-les.
  • Seaux, matériel de jardin, récipients divers (pneus usagers,...) : videz-les puis retournez-les, ou mettez-les à l’abri de la pluie.
  • Bidons de récupération d’eau : recouvrez-les à l’aide d’un filet moustiquaire ou de tissu, en vous assurant que les moustiques ne pourront pas accéder à l’eau.
  • Bassin d’agrément : introduisez des poissons, qui mangeront les larves. 
  • Piscines hors d’usage : couvrez les, évacuez l’eau des bâches ou traitez l’eau (eau de Javel, galet de chlore)
  • Vérifiez le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées : nettoyez régulièrement les gouttières, regards, caniveaux et drainages.
Téléchargez le fichier pdf de la carte postale "Participez à la surveillance du moustique tigre" >
Carte postale-Consignes prévention Moustique Tigre-Partenaires ARS Grand Est (recto)
Carte postale-Consignes prévention Moustique Tigre (verso)

 

Si vous pensez avoir observé un moustique tigre, vous pouvez le signaler !

L’ensemble de la population peut participer à la surveillance de cette espèce afin de mieux connaître sa répartition. il s'agit d'une action citoyenne permettant ainsi de compléter les actions mises en place.

Rendez-vous sur le site www.signalement-moustique.fr où un questionnaire vous permettra de vérifier rapidement s'il s'agit bien d'un moustique tigre et, dans ce cas, le signaler sur le site.

En cas de doute, vous pouvez également vous rapprocher de l'opérateur missionné par l'ARS sur votre territoire (liste en bas de page) pour une identification sur la base d'une photo par exemple.

Vous projetez de voyager à l'étranger ? Renseignez-vous sur les conseils et recommandations liés à la santé et à la sécurité dans le pays (vaccins, précautions contre les insectes et les animaux venimeux, risques liés aux soins et à la chaleur, etc.).

Avec la publication de nouveaux textes réglementaires en 2019, l’ARS Grand Est a désormais pour rôle de définir les mesures de surveillance épidémiologique, entomologique et de lutte anti-vectorielle.

  • La surveillance entomologique est confiée à des opérateurs de démoustication désignés par un marché public :
  • Elle  repose sur l’installation et le suivi d'un réseau de pièges pondoirs dans chaque département. De façon prioritaire, ils sont installés dans les sites sensibles et les sites à risque d’importation, mais très ponctuellement au regard de l'importance des secteurs dans lesquels le moustique est susceptible d'être présent. C’est pourquoi la surveillance de l’extension de l’aire d’implantation du moustique et de sa densification repose également fortement sur les signalements citoyens via le site www.signalement-moustique.fr.
  • Lorsque l’opérateur de démoustication identifie la présence de moustiques tigres, elle met alors en place des actions de lutte contre son implantation comme la destruction des gites larvaires ou leur traitement lorsqu’ils ne peuvent être éliminés (traitements anti-larvaires). L’ARS informe le préfet, le conseil départemental et les maires des communes concernées de la détection de moustique tigre sur leur territoire.
  • La surveillance épidémiologique donne lieu à la réalisation d’une enquête, en lien avec Santé publique France, après réception des signalements de cas confirmés de chikungunya, dengue et Zika. L’Agence peut alors être amenée à solliciter les opérateurs de démoustication, pour réaliser des prospections dans le voisinage immédiat des lieux de résidence et fréquentés par les patients, dans l’objectif de rechercher la présence éventuelle du moustique tigre et prendre les mesures de contrôle adaptées (lutte anti-vectorielle).

L'ARS Grand Est finance également des actions de sensibilisations auprès du grand public.

Les communes et les conseils départementaux, quant à eux, restent chargés d’une compétence historique (loi de 1964) de lutte contre les moustiques et leurs nuisances, c’est à dire la gêne occasionnée par les moustiques en général, et les moustiques tigres en particulier (nombreuses piqûres, démangeaisons,).

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