Journée mondiale de l'eau 2022 : améliorer et garantir la qualité des eaux de consommation

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Journée mondiale de l'eau 2022 : Les eaux souterraines, rendre l'invisible, visible

Chaque année, la Journée mondiale de l'eau met en lumière un aspect spécifique de l'eau douce. Les ressources en eau sont soumises à des pressions multiples, et plus particulièrement encore dans le contexte du changement climatique. Distribuer une eau d’alimentation de qualité au robinet de chaque habitant est un enjeu majeur de santé publique et l'une des missions de l'ARS en Grand Est.

La Journée mondiale de l’eau célèbre l’eau et sensibilise à la situation des 2,2 milliards de personnes qui vivent sans accès à de l’eau salubre. Il s’agit de prendre des mesures pour lutter contre la crise mondiale de l’eau. L’un des principaux objectifs de la Journée mondiale de l’eau est de soutenir la réalisation de l’objectif de développement durable n°6 : eau propre et assainissement, pour tous d’ici à 2030.

Pour cette année 2022, la Journée mondiale de l’eau porte sur le thème des eaux souterraines pour souligner leur rôle important dans les systèmes d’approvisionnement des secteurs de l’agriculture, de l’industrie, de l’écologie et de l’adaptation au changement climatique.

En Grand Est, la majeure partie des réseaux publics d’eau destinée à la consommation humaine sont alimentés par des ressources souterraines.

Les filières de production d’eau potable font l’objet d’un processus global d’autorisation et d’un suivi permanent organisés par l’ARS en étroite collaboration avec les préfectures, les collectivités et les exploitants des réseaux d’eau. L’ensemble des dispositifs réglementaires déployés par l’ARS ont pour but de garantir la salubrité des eaux distribuées, à tous les stades, depuis la protection des ressources (nappes phréatiques, lacs, rivières, etc.), jusqu’au verre d’eau sur notre table.

En Grand Est, ce sont plus de 3100 réseaux publics d’eau potables, alimentés par 5200 captages qui font l’objet de la plus grande attention, des services de l’Etat, comme des collectivités exploitants ces réseaux.

Ainsi, la journée mondiale de l'eau est l'occasion de rappeler qu'au plus près de vous, l'ARS œuvre chaque jour pour améliorer et garantir la qualité des eaux qui arrivent à votre robinet.

Outre les analyses du contrôle sanitaire des eaux qui sont réalisées quotidiennement sur l’ensemble des installations de production d’eau potable (captages, réservoirs, station de potabilisation, réseaux de distributions, robinet des usagers, etc.) par les laboratoires agréés, à la demande de l’ARS, d’autres modalités contribuent à assurer un haut niveau de qualité sanitaire des eaux potables.

La protection des ressources en eaux souterraines ou superficielles utilisées pour la production d’eau potable est une nécessité. L’objectif premier de cette protection est d’éviter toute dégradation liées aux activités humaines (constructions, voiries, assainissement, agriculture, exploitation forestière, etc.), dans l’environnement proche des captages, qui pourrait avoir des conséquences directes sur la qualité des eaux captées. En Grand Est, plus de 90 % des captages d’eau potable sont ainsi protégés par un arrêté préfectoral définissant et déclarant d’utilité publique les périmètres de protection des captages et leurs servitudes associées, interdisant ou réglementant certaines pratiques.

Les périmètres de protection sont systématiquement définis par un hydrogéologue agréé en matière d’hygiène publique et adaptés à la ressource exploitée et au contexte local. Cet expert est nommé par l’ARS Grand Est pour le compte du responsable de la production de l’eau.

Les hydrogéologues sont agréés pour une période de 5 ans. Le renouvellement de l’agrément des hydrogéologues en matière d’hygiène publique est en cours jusqu’au 31 mars 2022.

Pour en savoir plus : Agrément des hydrogéologues en matière d’hygiène publique pour la région Grand Est | Agence régionale de santé Grand Est (sante.fr)

Les ressources en eau superficielles comme souterraines peuvent être soumises à des altérations qualitatives ou des tensions quantitatives. Il est maintenant avéré que ces difficultés sont amplifiées par le changement climatique et il est plus que jamais important de développer la résilience des systèmes de production et de distribution d’eau potable.

Les PGSSE (Plan de Gestion de la Sécurité Sanitaire des Eaux – ou Water Safety Plan) sont des démarches promues par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et qui visent à introduire pour chaque étape de la production-distribution d’eau, l’analyse des risques associés en vue de les anticiper. Ainsi, les risques liés aux événements climatiques extrêmes (sécheresse, inondation, etc.) doivent être évalués par chaque exploitant de réseau pour se préparer à toute éventualité.

Plus globalement, au travers de l’analyse des risques sur l’ensemble de la filière (ressource, production, distribution), cette démarche PGSSE permet aux exploitants de mieux connaître leurs installations, et d’anticiper tout événement qui pourrait nuire à la qualité ou au maintien du service d’eau. Sur la base de cette analyse prospective, l’exploitant peut prioriser et programmer les actions (études, suivis ou travaux), permettant de supprimer ou de réduire, en premier lieu, les risques les plus forts.

Cette démarche d’amélioration continue sera rendue obligatoire à terme suite à la transposition prochaine de la nouvelle directive européenne sur l’eau potable. Les PGSSE sont toutefois d’ores et déjà promus et déployés par l’ARS Grand Est, auprès des collectivités volontaires.

Pour en savoir plus : Pans de Gestion et de Sécurité Sanitaire des Eaux (PGSSE) | Agence régionale de santé Grand Est (sante.fr)