Lutte anti-vectorielle (LAV) en Grand Est : publication du bilan régional 2022

Actualité
 Bilan Lutte anti-vectorielle (LAV) Grand Est 2022

Dans le cadre de la surveillance des insectes vecteurs de maladies, l’ARS a missionné des opérateurs habilités pour déployer en Grand Est un réseau de pièges pondoirs permettant de détecter la présence du moustique tigre, traiter les signalements des particuliers et réaliser des interventions ciblées en vue de ralentir la progression de son implantation.
Le bilan régional 2022 vient d'être réalisé

Les agences régionales de santé sont chargées de la surveillance entomologique des insectes vecteurs et de l’intervention autour des nouvelles implantations. Elles sont également en charge des mesures de prospection, traitement et travaux autour des lieux fréquentés par les personnes atteintes de maladies transmises par les moustiques (dengue, chikungunya, zika...).

Avec la publication de nouveaux textes réglementaires en 2019, l’ARS Grand Est est chargée depuis début 2020 de définir les mesures de surveillance épidémiologique, entomologique et de lutte anti-vectorielle en région.

Voici les résultats du bilan réalisé pour l'année 2022 en région Grand Est.

Les opérateurs intervenants en Grand Est  

Dans le cadre de cette surveillance, des opérateurs de démoustication sont missionnés par l’ARS Grand Est pour déployer des réseaux de pièges permettant de détecter la présence du moustique tigre, traiter les signalements des particuliers et réaliser des interventions ciblées en vue de ralentir la progression de l’implantation du moustique ou d’empêcher tout départ d’épidémie.

Depuis 2020, 5 opérateurs sont en charge de cette surveillance du moustique tigre dans les 10 départements du Grand Est :

  1. Ardennes (08) et  Marne (51)le LDAR (Laboratoire Départemental d'Analyses et de Recherches
  2. Aube (10) : le SDDEA (Syndicat mixte de l'eau et de l'assainissement collectif, de l'assainissement non collectif, des milieux aquatiques et démoustication) en groupement avec la FREDON
  3. Haute-Marne (52), Meurthe-et-Moselle (54), Meuse (55), Moselle (57) et Vosges (88) :   ALTOPICTUS
  4. Bas-Rhin (67) le Syndicat de lutte contre les moustiques
  5. Haut-Rhin (68) : la Brigade Verte   

 

Les dispositifs de surveillance

 LAV Carto Dispositfs surveillance Moustiques Grand Est 2022

320 pièges pondoirs constituent le réseau de pièges mis en place dans le cadre de la surveillance organisée par l’ARS sur tout le territoire régional.

Ils sont installés au niveau des collectivités les plus peuplées, les sites sensibles et les sites à risque d’importation

 Les signalements citoyens

LAV Carto Signalements citoyens Moustique Grand Est 2022
154 signalements de moustique tigre au niveau de communes non colonisées ont été réceptionnés et analysés par les opérateurs de démoustication missionnés par l’ARS Grand Est..

Les traitements autour des signalements et des pièces positifs

Aucune évaluation menée lors des enquêtes autour des signalements ou des pièges positifs n’a conclu à la nécessité de mettre en oeuvre un traitement contre les moustiques adultes. Les populations riveraines ont été informées et mises à contribution pour aider à la détection et à la lutte contre la prolifération des moustiques et si nécessaire, les gîtes larvaires ont été supprimés ou traités avec un produit anti-larvaire.

Les communes colonisées

LAV Carto Communes colonisées Moustiques Grand Est 2022

18 nouvelles communes ont été classées en communes colonisées en 2022 à la suite de la surveillance mise en oeuvre (dont 11 communes dans le Bas-Rhin et 7 dans le Haut-Rhin).

48 communes sont à ce jour colonisées en région Grand Est.

Les maladies vectorielles à moustique en Grand Est (dengue, zika, chikungunya…)

  • 0 cas humain autochtone déclaré (cas n'ayant pas voyagé en zone de circulation du virus)
  • 7 cas humains importés signalés (cas ayant voyagé en zone de circulation du virus) dont 1 a nécessité la mise en oeuvre de traitements adulticides pour éviter tout départ d’épidémie.

Et pour 2023 ?

En 2023, les actions de surveillance, d’intervention autour des nouvelles détections et d’intervention autour des cas humains de maladies transmises par les moustiques se poursuivent.

Comme les années précédentes, les collectivités nouvellement colonisées pourront bénéficier de sensibilisations sur la problématique du moustique tigre, le rôle du maire et sur les mesures à mettre en œuvre afin de limiter la prolifération des moustiques.

Les établissements de santé des communes concernées par la présence du moustique tigre pourront également bénéficier d’actions de sensibilisation.

Des interventions préventives (information des habitants sur les bons gestes à adopter pour limiter la prolifération du moustique, traitement des gîtes larvaires, etc.) seront également mises en œuvre sur les communes non colonisées faisant l’objet d’une vigilance particulière vis-à-vis de l’implantation du moustique.

Enfin, des actions de terrain seront mises en œuvre de manière spécifique sur les secteurs les plus impactés de la région Grand Est (porte à porte, distribution de flyer, actions de prévention au niveau des jardins familiaux, etc.).