

Installé depuis de nombreuses années dans nos territoires ultra-marins, le moustique tigre s’est développé en métropole de manière significative et continue depuis 2004. Il est désormais présent dans 79 départements, soit 8 départements supplémentaires par rapport à 2023. A noter que le département de la Marne, colonisé en 2024, n’apparaît pas encore sur la carte du ministère chargé de la santé.
Le moustique tigre n’est pas automatiquement porteur des virus de la dengue, du chikungunya et du zika mais il peut néanmoins transmettre ces maladies. Cette transmission peut avoir lieu s'il a piqué, au préalable, une personne malade déjà infectée généralement à la suite d’un voyage en zone tropicale et qu’il pique, ensuite, une autre personne. Ce risque de transmission dite « autochtone » existe en France métropolitaine dans les secteurs dans lesquelles le moustique tigre est implanté.
Quelles sont les communes colonisées en région Grand Est ?
44 nouvelles communes ont été colonisées par le moustique tigre en Grand Est en 2023. A l’heure actuelle, 94 communes sont colonisées par le moustique tigre dans la région.
L’ensemble de ces communes se trouve dans le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, et récemment la Marne en 2024. Une fois implanté dans un secteur, il est très difficile voire impossible de l’éliminer.

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Bas-Rhin (depuis 2015) : Benfeld, Achenheim, Bischwiller, Bischeim, Bischoffsheim, Breuschwickersheim, Brumath, Dachstein, Duppigheim, Barr, Dingsheim, Duttlenheim, Griesheim-sur-Souffel, Eckwersheim, La Wantzenau, Entzheim, Erstein, Eckbolsheim, Eschau, Fegersheim, Erbebach-Seltz, Gambsheim, Gerstheim, Griesheim-près-Molsheim, Hangenbieten, Geispolsheim, Hindisheim, Hoerdt, Lampertheim, Holtzheim, Huttenheim, Marlenheim, Lipsheim, Matzenheim, Mommenheim, Hoenheim, Osthoffen, Pfulgriesheim, Molsheim, Obernai, Plobsheim, Illkirch-Graffenstaden, Rosheim, Oberschaeffolsheim, Stutzheim-Offenheim, Lingolsheim, Sélestat, Truchtersheim, Mittelhausbergen, Weyersheim, Mundolsheim, Niederhausbergen, Oberhausbergen, Ostwald, Reichstett, Saverne, Schiltigheim, Souffelweyersheim, Strasbourg, Vendenheim, Wolfisheim.
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Haut-Rhin (depuis 2016) : Holtzwihr-Porte du Ried, Illzach, Brunstatt-Didenheim, Horbourg-Wihr, Huningue, Cernay, Colmar, Heiteren, Kingersheim, Baldersheim, Bischwihr, Chalampé, Hagenthal-le-Bas, Rixheim, Hégenheim, Hésingue, Saint-Louis, Sausheim, Ingersheim, Mulhouse, Riedisheim, Turckheim, Rouffach, Village-Neuf, Ungersheim, Wickerschwihr, Wittenheim, Wintzenheim.
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Meurthe-et-Moselle (depuis 2021) : Nancy, Pulnoy, Seichamps.
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Moselle (depuis 2023) : Ban-Saint-Martin.
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Marne (depuis 2024) : Tinqueux.
Accédez à la liste des communes colonisées en France sur le site : Signalement Moustique de l'ANSES |
Attention aux « fake news » !
Certains sites internet, articles de presse ou publications sur les réseaux sociaux font état de départements en situation d’alerte rouge. Cette classification n’a pas de caractère officiel et ne correspond en aucun cas à un niveau de risque qui aurait été établi par les autorités sanitaires. Selon la classification officielle, les départements sont classés en deux catégories ; colonisés et non colonisés. Un département est considéré comme étant colonisé lorsqu’au moins l’une de ses communes est colonisée par le moustique tigre. C’est le cas par exemple en Grand Est du département de la Marne, où pour le moment, seule la commune de Tinqueux est colonisée.
Marché public "Lutte anti-vectorielle" : 6 opérateurs missionnés en région par l'ARS Grand Est
Des opérateurs habilités sont missionnés par l’ARS depuis 2020 afin de déployer un réseau de pièges pondoirs permettant de détecter la présence du moustique tigre (343 pièges en 2024), traiter les signalements de moustique tigre réalisés par les particuliers ou encore réaliser des interventions ciblées afin de ralentir la progression de son implantation ou limiter le risque d’épidémie.
Dans le cadre d’un marché public renouvelé en 2024, la réalisation de ces missions est assurée par 6 opérateurs désignés par l'ARS. Ces opérateurs sont répartis sur l’ensemble de la région :

- Meuse (55), Moselle (57), Haute-Marne (52), Vosges (88) : Altopictus
- Ardennes (08), Marne (51), Meurthe-et-Moselle (54) : Altopictus + Fredon Grand Est
- Haut-Rhin (68) :La Brigade Verte – Gardes Champêtres Intercommunaux d'Alsace (brigade-verte.fr) + L’Entente Interdépartementale Rhône-Alpes pour la Démoustication
- Bas-Rhin (67) : Le Syndicat de lutte contre les moustiques + L’Entente Interdépartementale Rhône-Alpes pour la Démoustication
Lutte anti-vectorielle (LAV) en Grand Est : consultez les bilans régionaux
Comment ralentir la progression du moustique tigre ?
En 2024, les actions de surveillance, d’intervention autour des nouvelles détections et d’intervention autour des cas humains de maladies transmises par les moustiques se poursuivent.
Des actions de sensibilisation et de formation seront mises en œuvre de manière ciblée, au niveau des collectivités récemment colonisées ou encore au niveau des établissements de santé à enjeu situés dans les secteurs concernés par la présence du moustique. Des interventions préventives (information des habitants sur les bons gestes pour limiter la prolifération du moustique, traitement des gîtes larvaires, réunions publiques, etc.) seront également mises en œuvre sur les communes non colonisées faisant l’objet d’une vigilance particulière vis-à-vis de l’implantation du moustique.
L’objectif de l’ensemble de ces actions est de lancer une dynamique de lutte afin de ralentir la dispersion du moustique tigre et ainsi diminuer le risque de transmission de maladies vectorielles.
Focus sur les actions de mobilisation sociale
Des actions de mobilisation sociale peuvent être mise en œuvre sur les communes colonisées. C’est le meilleur moyen pour limiter la prolifération du moustique tigre.
A titre d’exemple, l’ARS finance des actions en Alsace visant à assister les collectivités dans le déploiement d’une stratégie de lutte intégrée efficace et pérenne. Pour ce faire, elle s’appuie sur ses partenaires que sont la Brigade Verte dans le Haut-Rhin et le Syndicat de lutte contre les moustiques et l’Université de Strasbourg dans le Bas-Rhin.
Des actions de formation et de sensibilisation du grand public, des décideurs (élus, responsables de service), des agents techniques des communes et de formateurs relai sont également mises en œuvre.
La stratégie de lutte mise en œuvre par la commune de Souffelweyersheim offre un exemple concret d’actions de mobilisation sociale qui peuvent être mises en œuvre par les communes (opérations de traitement des avaloirs d’eau pluviale, réunions publiques, distribution de moustiquaires, mise à disposition de sable dans les cimetières, campagne de communication, etc.).
Plus d’infos sur : Lutte contre le moustique - Actualités - Ville de Souffelweyersheim
Le guide « Mettre en place un plan de lutte adapté à ma commune » élaboré par l’EID Rhône-Alpes et la FREDON Auvergne Rhône-Alpes constitue également une ressource utile pour la mise en place d’une stratégie de lutte intégrée au niveau communal : Guide_Moustique_tigre.pdf (fredon.fr)