Le Service d’Accès aux Soins (SAS) permet à toute personne n’ayant pas de médecin traitant disponible ou nécessitant un soin urgent et/ou imprévu d’accéder très rapidement, à distance et de manière simple, à un professionnel de santé.
Celui-ci pourra lui fournir un conseil ou une orientation selon son état : vers une consultation en ville ou à l’hôpital, vers un service d’urgences ou déclencher une intervention d’un service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR), ou de toute autre équipe pré hospitalière.
Le SAS couvre la totalité d'un département.
Accessible en composant le 15, le 112, ou le 116 117, il permet d’accéder à la régulation médicale partagée entre professionnels libéraux et SAMU 24h/24, 7j/7.
Mesure phare du Pacte de Refondation des Urgences (2019) et réaffirmée dans le cadre du Ségur de la Santé (2020), le SAS a été précisé dans l’instruction ministérielle du 23 décembre 2022 relative aux attendus pour la mise en place du dispositif dans les territoires.
Le SAS est fondé sur un partenariat étroit et équilibré entre les médecins de ville et les professionnels de l’urgence hospitalière des SAMU, en lien avec les services de secours. Il repose sur une régulation commune des appels pour prendre en charge les urgences et les demandes de soins non programmés.
Pour cela, il associe la régulation médicale du SAMU et une régulation territoriale libérale adossées à une plateforme digitale.
Le SAS s’articule avec la permanence des soins ambulatoires (PDSA) qui fonctionne en soirée et les week-end aux heures de fermeture des cabinets libéraux, qui reste donc elle inchangée.
Le déploiement des SAS se fait progressivement dans les départements du Grand Est.
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SAS de Moselle opérationnel depuis 2021
La Moselle a fait partie des 22 départements pilotes retenus, par le ministère des Solidarités et de la Santé, pour expérimenter le SAS comme mesure du Pacte de refondation des urgences (2019).
En Moselle, il est porté par le CHR de Metz-Thionville, son SAMU (57) et des professionnels libéraux (représentés par l’ADPS).
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SAS de l'Aube opérationnel depuis juin 2023
Le SAS de l’Aube est porté par des représentants libéraux du département, regroupé en association « Service Libéral d’Accès aux Soins 10 (SLAS 10) » et par les professionnels des urgences du Centre Hospitalier de Troyes. Il est opérationnel depuis juin 2023.
Au cours de la période de test, entre le 20 juin et le 31 octobre 2023, le Centre 15 a orienté avec succès 3 297 appels vers le SAS, avec notamment 1619 conseils médicaux délivrés, 68 orientations vers les urgences.
- SAS du Haut-Rhin opérationnel depuis novembre 2023
- SAS du Bas-Rhin opérationnel depuis 27 mai 2024.
- Les SAS de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et des Vosges
Ils ont été ouverts le 25 juin 2024.
- Les SAS de la Marne, des Ardennes et de la Haute-Marne
Ces SAS sont actuellement accompagnés par l'ARS. Les discussions se poursuivent sur les territoires avec les professionnels de la médecine de ville et des urgences.
La demande croissante de soins non programmés relève de multiples facteurs tels que le vieillissement de la population, l'augmentation des maladies chroniques ou encore la précarisation d’une partie de la population.
Il en résulte une mise sous tension du système de santé : difficulté croissante de la médecine générale à répondre à la demande, saturation des services d’accueil et d’urgences et tension croissante sur l’aval.
Le SAS est conçu pour répondre efficacement à ces besoins de soins - programmés ou non, urgents - grâce à une chaîne de soins lisible, organisée et coordonnée entre les professionnels d’un même territoire.
Le Schéma régional de santé 2023-2028 porte l’ambition d’optimiser l’accès aux soins non programmés. Le déploiement du service d’accès aux soins (SAS) en est un levier.
Il est la clé de voûte de l’organisation d’une réponse graduée mobilisant les services d’urgences, les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), les autres structures de premier recours et de soins non programmées en complémentarité avec la permanence des soins en établissements de santé (PDSES) et la permanence des soins ambulatoires (PDSA).
Son objectif est de désengorger les services d'urgence et de garantir une prise en charge adaptée à chaque situation médicale.
À terme, le SAS envisage de développer des filières spécifiques pour répondre aux besoins de populations particulières telles que les enfants, les personnes âgées ou les patients en situation de détresse psychiatrique.