Les stratégies et les outils de prévention et de prise en charge de l’infection par le VIH disponibles aujourd’hui peuvent permettre de mettre fin à l’épidémie de VIH/sida dans le monde à l’horizon 2030.
Données 2022 : une augmentation du nombre de dépistages par rapport à l’année précédente
Le nombre de sérologies VIH réalisées en 2022 par les laboratoires de biologie médicale a été estimé à 6,5 millions.
En région Grand Est, le taux de sérologie VIH effectuées, qui avait diminué en 2020, est revenu à un niveau similaire à 2019, avec 85 sérologies réalisées pour 1 000 habitants en 2022. Ce chiffre est identique aux données nationales, qui font également état de 85 sérologies pour 1000 habitants sur la même période (hors Île-de-France)
Le taux de découvertes de séropositivité au VIH par million d’habitants est à 45,6 pour la région Grand Est, ce qui demeure légèrement inférieur au constat national (hors Île de France) qui est de 48,2.
En 2022, 43% des infections au VIH à l’échelle nationale ont été découvertes à un stade avancé de l’infection. Ces chiffres sont identiques au sein de la région Grand Est. Cette situation constitue une perte de chance en termes de prise en charge individuelle, et comporte un risque accru de transmission du VIH aux partenaires avant mise sous traitement.
Afin d’accompagner les actions de prévention organisées par les acteurs de terrain, Santé publique France met à disposition de nombreux documents à commander ou à télécharger !
En savoir plus > Commande des outils
Vous avez jusqu'au 15 décembre !
A l’occasion de cette édition 2023, Santé publique France déploie du 24 novembre au 20 décembre une campagne centrée sur la prévention combinée du VIH et des IST. Ce deuxième chapitre de la campagne « Tout le monde a des questions sur la sexualité » diffusée à l’occasion de la semaine de la santé sexuelle a pour objectif d’informer sur la diversité et la complémentarité des outils de protection et de dépistage et d’inciter à se renseigner sur chacun d’entre eux.
Prévention et dépistage : des outils diversifiés
Plus que jamais, le dépistage est essentiel notamment auprès des populations les plus vulnérables.
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Expérimenté dans plusieurs régions de France, ce dispositif est étendu à l’ensemble du territoire depuis le 1er janvier 2022. Il permet à toute personne qui le souhaite d’effectuer un test de dépistage, gratuitement et sans prescription médicale dans tout laboratoire d’analyses.
Le dispositif donne au biologiste le statut de professionnel de santé de proximité pour l’entrée en parcours de soin, tout en lui offrant l’appui d’un opérateur régional en cas de besoin. En Grand Est, l’opérateur identifié est le Corevih.VIH TEST Flyer Grand Est_Pourquoi pas ici et maintenant ? (pdf, 178.34 Ko)
D’autres outils de prévention diversifiée gardent toute leur importance :
- Autour de la prophylaxie pré exposition (PrEP) : une avancée importante en juin 2021
La PrEP est un traitement antirétroviral qui, donné aux personnes non infectées par le VIH les plus exposées, prévient efficacement cette infection. Ce traitement, dont l’initiation était précédemment réservée à l’hôpital, peut être prescrit par tout médecin depuis juin 2021.
Le Corevih Grand Est propose un flyer à destination des usagers afin de leur permettre d’enrichir les échanges avec leur médecin à ce sujet : « Mon ticket PreP - Le DOC pour parler PreP avec ton DOC » - Le traitement post exposition (TPE), délivré au plus tôt après une prise de risque permet d’éviter la contamination par le VIH. En cas de prise de risque, il est conseillé de se rendre aux urgences de l'hôpital le plus proche ou dans un service spécialisé dans la prise en charge du VIH. Certains centres de dépistage (CeGIDD) peuvent également prendre en charge ou diriger les usagers vers un service compétent.
- Le préservatif qui protège efficacement du VIH et des IST
- Le TasP (treatment as prevention) : traitement par antirétroviraux des personnes vivant avec le VIH
Aujourd’hui très efficace, il permet non seulement d’améliorer la qualité de vie et de normaliser l’espérance de vie des personnes vivant avec le VIH, mais également de limiter la transmission.
En effet, Lorsque la charge virale est indétectable depuis plus de six mois, le traitement contre le VIH des personnes séropositives suffit à protéger un/des partenaire(s) séronégatif(s).