Covid long et prise en charge (professionnels de santé) | Covid-19

Article
médecin en consultation avec son patient

Ces consignes sont destinées aux professionnels de santé en les guidant dans les mesures de prise en charge à prendre pour leurs patients souffrant de symptômes longs ou persistants. Qu’appelle-t-on Covid long ? Quels sont les niveaux de prise en charge ? Quel est le rôle du médecin généraliste ? Quelles sont les structures de prise en charge complexe ? Consultez les outils et ressources.

Sommaire DU BLOC "PRISE EN CHARGE"

Les niveaux de prise en charge : qui fait quoi ?

La structuration d’un réseau de prise en charge sur l’ensemble du territoire vise à que chaque personne présentant des symptômes persistants post Covid puissent trouver à proximité de son domicile une solution de prise en charge adaptée à sa situation, évitant ainsi l’errance médicale mais aussi le développement d’une consommation de soins non pertinents.

Les niveaux de prise en charge des symptômes du Covid long

Ce réseau de prise en charge s’appuie sur les recommandations formulées par la HAS et se structure en 3 niveaux (de la prise en charge la moins complexe à la plus complexe) :

  • 1er niveau : les médecins généralistes au centre du dispositif en premier recours,
  • 2e niveau : les médecins spécialistes de ville ou d’hôpital, prennent en charge les explorations fonctionnelles (respiratoires, cardiologiques, neurologiques, ORL) et la prise en charge des troubles dits fonctionnels ou somatoformes (voir l'annuaire ci-dessous) ;
  • 3e niveau : les services de soins de suite et de réadaptation en dernier niveau pour la prise en charge des patients les plus complexes (voir l'annuaire ci-dessous).

Ce réseau de prise en charge s’appuie sur les recommandations formulées par la HAS et se structure en 3 niveaux :

  • 1er niveau : les médecins généralistes au centre du dispositif en premier recours,
  • 2e niveau : les médecins spécialistes de ville ou d’hôpital, qui prennent en charge les explorations fonctionnelles (respiratoires, cardiologiques, neurologiques, ORL) et la prise en charge des troubles dits fonctionnels ou somatoformes (voir l'annuaire ci-dessous) ;
  • 3e niveau : les services de soins de suite et de réadaptation en dernier niveau pour la prise en charge des patients les plus complexes (voir l'annuaire ci-dessous).

 

Annuaires des structures de prise en charge du Covid long en Grand Est

Consultez :

  • l'annuaire des cellules de coordination post-covid en Grand Est pour la prise en charge des explorations fonctionnelles (respiratoires, cardiologiques, neurologiques, ORL) et la prise en charge des troubles dits fonctionnels ou somatoformes ;
  • l'annuaire des SSR référents Covid long en Grand Est pour la prise en charge des patients les plus complexes.

Outils et ressources

Origine Description Lien

Ameli

  • Les symptômes prolongés de la Covid-19 et leur prise en charge
  • Le Covid long peut-il être considéré comme une affection longue durée (ALD) ?

HAS

 

Symptômes prolongés suite à une Covid-19 de l’adulte - Diagnostic et prise en charge

Les fiches par symptôme ou spécialité :

  • Fiche Douleurs
  • Fiche Douleurs thoraciques
  • Fiche Dyspnée
  • Fiche Fatigue
  • Fiche Kinésithérapie - réentrainement à l’effort
  • Fiche Kinésithérapie - syndrome d’hyperventilation
  • Fiche Lésions cutanées
  • Fiche Manifestations neurologiques
  • Fiche Troubles oculaires
  • Fiche Symptômes digestifs
  • Fiche Symptômes dysautonomiques
  • Fiche Troubles du goût et de l’odorat
  • Fiche Troubles somatiques fonctionnels
  • Fiche Enfant et adolescent

HAS

Webinaire dédié aux médecins généralistes : Symptômes prolongés de la Covid-19 chez l'adulte

Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche, et de l'Innovation

Symptômes persistants : que sait-on des formes longues de la Covid-19 ? - Webinaire


Avec le recul et l’avancée des connaissances scientifiques, la définition des formes persistantes de Covid tend à se clarifier. Ainsi il existe probablement plusieurs types de formes persistantes de la Covid-19 :

  • Certains patients présentent une décroissance lente des symptômes initiaux de la maladie et sont souvent guéris dans les 3 mois suivant l’infection.
  • En revanche, lorsque ces symptômes initiaux, auxquels peuvent s’ajouter d’autres symptômes survenus secondairement, persistent au-delà des 3 mois de l’épisode aigu, on parle d’état post-Covid plus communément appelé « Covid long ». Cet état de santé chronique se définit par des symptômes ayant des conséquences sur la vie sociale, familiale ou professionnelle. Ces présentations et conséquences sont très variable d’une personne à l’autre. L’évolution même de ces symptômes est fluctuante dans le temps et peut, dans certaines situations comporter un risque de séquelles.

Les symptômes les plus fréquemment rapportés sont :

  • une fatigue intense,
  • des malaises post effort,
  • des troubles cognitifs (concentration, mémoire, manque de mot), sensoriels (bourdonnements d’oreille, vertiges),
  • des maux de tête,
  • des difficultés respiratoires,
  • de la toux,
  • des douleurs et oppressions thoraciques, des palpitations, des troubles dysautonomiques,
  • des troubles de l’odorat et du goût,
  • des maux de gorge,
  • des sueurs,
  • des douleurs musculotendineuses,
  • des sensations anormales de type de brûlures ou picotements,
  • des troubles digestifs (anorexie, douleurs abdominales, diarrhée),
  • des manifestations cutanées (prurit, urticaire), chute des cheveux,
  • des troubles du sommeil,
  • une irritabilité,
  • de l’anxiété et une humeur dépressive.

L’OMS estime qu’un quart des personnes qui ont été infectées par le SARS-CoV-2 présentent des symptômes qui persistent plus d’un mois et qu’au moins une personne sur dix est toujours malade après 12 semaines.

Parmi ces derniers, on peut estimer que 10 % d’entre eux se trouveront dans une situation dite "complexe", du fait des conséquences directes de la maladie elle-même (symptomatologie à fort impact sur leur qualité de vie) et ou de leur situation personnelle (précarité, comorbidités, etc.).

Fin octobre 2021, avec environ 7,1 millions de personnes contaminées depuis le début de l’épidémie, on estime que :

  • 1,7 millions (25 %) de personnes ont présenté ou présentent des symptômes persistants plus d’un mois ;
  • 700 000 (10 %) ont présenté ou présentent des symptômes persistants plus de 3 mois ;
  • Parmi ces derniers, on peut estimer que 10 % d’entre eux se trouveront dans une situation dite "complexe", du fait des conséquences directes de la maladie elle-même (symptômes à fort impact sur leur qualité de vie) et ou de leur situation personnelle (précarité, comorbidités, etc.) soit environ 70 000 personnes qui pourraient nécessiter, à date de structures spécifiques de prise en charge.

Si les connaissances sur la pathologie sont actuellement insuffisantes pour envisager la création d’une ALD (affection de longue durée) spécifique aux Covid longs avec une définition et des critères d’admission précis, notre Sécurité sociale permet d’ores-et-déjà une exonération du ticket modérateur chez l’adulte ou chez l’enfant, au titre de :

  • L’ALD 30 si les symptômes s’intègrent dans une des affections reconnues comme ALD (ex : insuffisance respiratoire chronique, néphropathie chronique grave) ;
  • L’ALD 31 si existent une ou des pathologies caractérisées sévères et ou de forme évolutive ou invalidante qui comportent un traitement prolongé d’une durée prévisible supérieure à 6 mois et une thérapeutique particulièrement coûteuse ;
  • L’ALD 32 si existent plusieurs affections entraînant un état pathologique invalidant.

 

Depuis mars 2021, des consignes ont été passées aux médecins conseils des CPAM afin d’assurer une information et un traitement homogène des dossiers.

De mars 2020 à février 2022, 3 909 personnes avaient été admises en ALD 31/32 (ALD hors liste). 95 % des dossiers déposés ont abouti à une reconnaissance en ALD.