Dépistage organisé du cancer du sein : un mois pour se mobiliser !

Actualité
Femme se préparant à passer une mamographie dans le cadre d"un épistage du cancer du sein

Chaque année, 5000 nouveaux cas de cancer du sein sont constaté en région Grand Est. Il reste la 1ère cause de mortalité par cancer chez la femme avec 3 décès de femme par jour dans la région. Les examens de dépistage sont recommandés tous les 2 ans chez les femmes de 50 à 74 ans. S’il est détecté suffisamment tôt, la guérison du cancer du sein peut être obtenue dans plus de 9 cas sur 10.

Le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez la femme, nettement devant le cancer du côlon-rectum et le cancer du poumon.

En 2023, on recense au niveau national plus de 61 000 nouveaux cas au niveau national. Concernant la mortalité, plus de 12 100 décès dus au cancer du sein ont été observés en 2018 (données la plus récente disponible).

On estime qu’en France, 1 femme sur 8 sera atteinte d’un cancer du sein au cours de son existence. Près de 80 % des cancers du sein se développent après 50 ans. c’est pourquoi le dépistage organisé est proposé à partir de cet âge. Dans la majorité des cas, le développement d'un cancer du sein prend plusieurs mois, voire plusieurs années.

Pourtant, s'il est détecté suffisamment tôt, la guérison peut être obtenue dans plus de 9 cas sur 10.

Mobilisons nous pour le dépistage du cancer du sein en Grand Est !

En ce mois d’octobre dédié à la lutte contre le cancer du sein, le CRCDC Grand Est* se mobilise autour du dépistage organisé du cancer du sein (DOCS).

Vous trouverez, sur leur site, différents documents d'information et les manifestations organisées sur toute la région :

 

Qui est concerné par le programme de dépistage organisé du cancer du sein ?

Ce programme offre aux femmes de 50 à 74 ans, sans symptômes et n'ayant pas de facteurs de risque particuliers de cancer du sein, autre que leur âge, la possibilité de bénéficier tous les deux ans d’une mammographie de dépistage. Elles sont invitées par les CRCDCà faire pratiquer un examen clinique des seins et une mammographie chez un radiologue, qu’elles choisissent dans une liste des radiologues agréés participant au programme (https://depistagecancer-ge.fr/radiologues/ ). 
La mammographie est prise en charge à 100% par l'assurance maladie, sans avance de frais.

Les clichés des mammographies réalisées dans le cadre du dépistage organisé bénéficient d’une première lecture par le radiologue qui les a effectués. Les mammographies jugées normales par le radiologue font l'objet d'une seconde lecture assurée par un autre radiologue agréé. Parmi les cancers détectés par le dépistage, environ 6 % le sont grâce à la seconde lecture.

Un traitement précoce permet d’augmenter les chances de guérison, mais également de limiter les séquelles liées à certains traitements. Selon les chiffres issus d'études internationales, les programmes de dépistage du cancer du sein permettent de réduire de 15 et 21 % la mortalité par cancer du sein. On estime que pour 100 000 femmes participant de manière régulière au dépistage par mammographie pendant 7 à 10 ans, on évite 100 à 300 décès par cancer du sein (source INCa).

* Le dépistage est coordonné au niveau régional par les Centres Régionaux de Coordination de Dépistage des Cancers (CRCDC).

Le dépistage du cancer du sein en Grand Est

En région Grand Est, environ une femme sur deux participe au dépistage organisé du cancer du sein

Après une forte diminution du taux de participation à ce programme observée suite à la crise sanitaire, ce taux est actuellement en augmentation en France comme dans le Grand Est avec un taux de 51,5 % sur la période 2021-2022 (et 49,7 % sur 2020-2021).

Si ce taux est supérieur au taux national (47,7 %), soit près de 5 millions de femmes dépistées au cours de cette période, il reste très en-deçà du taux cible de 70% et place la Région Grand Est au 7ème rang national (sur 17 régions/DOM).

Au niveau départemental, les taux les plus élevés sont observés dans le Bas-Rhin (59,1 %), l’Aube (54,8 %) et la Marne (54,5 %). Les départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin sont également ceux dont les taux de participation ont le plus augmenté entre 2020-2021 et 2021-2022 (respectivement +4,2 % et +4,1 %). Les taux de participation au dépistage organisé du cancer du sein les plus bas sont retrouvés en Moselle (42,6 %), Ardennes (48,3 %) et Meurthe-et-Moselle (48,8 %).

Quelles sont les progressions des taux de participation au dépistage en Grand Est selon les départements ?

Taux de participation Dépistage organisé du cancer du sein chez les femmes de 50 à 74 ans (%) en Grand Est (2017 > 2022)

Pour en savoir plus, consultez le site de Santé publique France  : Maladies et traumatismes > Cancers > Cancer du sein

    Les principaux facteurs de risques reconnus du cancer du sein sont :

    • L’âge (80% des cancers du sein se développent après 50 ans)
    • Les antécédents médicaux personnels et familiaux
    • La consommation d’alcool et de tabac
    • Le surpoids, le manque d’activité physique
    • La prise de certains traitements hormonaux de la ménopause
    • Les prédispositions génétiques
    • Ne pas avoir allaité

    Ainsi, la modification de certains comportements réduit le risque de développer un cancer du sein :

    • Diminuer sa consommation d’alcool,
    • Arrêter de fumer ou réduire sa consommation de tabac,
    • Pratiquer une activité physique régulière,
    • Avoir une alimentation variée et équilibré

    Cependant, bien qu’elles permettent de diminuer le risque de développement de cancer du sein, ces modifications n’empêchent pas le développement de la maladie. La participation au dépistage organisé du cancer du sein est le seul moyen de surveiller la survenue d’un cancer.

    Source : INCa : https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-sein/Quelques-chiffres

    Lorsque l’on interroge les femmes sur les raisons pour lesquelles elles ne participent pas au dépistage organisé du cancer du sein, plusieurs motifs sont évoqués :

    • Le désintérêt pour le dépistage, que ce soit parce qu'elles ne se sentent pas concernées, qu'elles sous-estiment les risques ou parce que leur état de santé ne constitue pas une priorité pour elle.
      Or, l’absence de symptôme, le fait de se sentir en bonne santé ou mener un mode de vie sain et équilibré ne présume pas de l’absence de développement d’un cancer. Le dépistage est le meilleur moyen de surveiller la survenue d’un cancer. De plus, l’état de santé fait partie intégrante du bien-être. Il est important de parler de ce sujet avec son entourage (proches, cercle social, professionnels de santé…). Vous pouvez aborder ce sujet avec votre médecin traitant,

    • La crainte du dépistage, car associé à la maladie, à des expériences négatives dans l’entourage ou à un examen douloureux.
      Pour beaucoup de personnes, le dépistage est associé à la peur d’apprendre que l’on est malade. Or, le dépistage régulier permet de surveiller l’apparition de maladie. De plus, les traitements du cancer sont moins lourds et les chances de survie plus élevées si le cancer est dépisté tôt.
    • L’oubli, la distance, le manque de temps empêchant la réalisation du dépistage.
      Selon les territoires, l’accès à un cabinet de radiologie agréé peut être difficile du fait de la distance depuis le domicile par exemple. Les délais de rendez-vous peuvent également être très long (parfois plus de 6 mois), notamment en ce mois d’octobre avec l’augmentation de demande. Enfin, les rendez-vous d’examens sont souvent données en journée pendant les heures de travail. Tous ces éléments peuvent empêcher les personnes de prendre, ou de se rendre, à leur rendez-vous. L’invitation à participer au dépistage organisé du cancer du sein est valable sans date limite, ainsi, il est possible de prendre rendez-vous et réaliser son examen tout au long de l’année
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