En France, selon le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA), plus d'un enfant sur dix présente un trouble probable de la santé mentale, tandis que l'offre de soins peine à suivre cette demande croissante.
Un constat partagé en Grand Est où notre région est confronté à une tension sur les ressources humaines et avec de fortes disparités territoriales. Les passages aux urgences pour idées suicidaires chez les 11-17 ans ont eux augmenté de près de 200 % depuis 2019-2021. En 2023, ils représentaient 1,8 % de l’ensemble des passages aux urgences pour cette tranche d’âge. Cette hausse s’accompagne également d’une intensification des troubles anxieux et dépressifs signalés par les maisons des adolescents.
La journée a mis en évidence un système sous tension, mais aussi extrêmement innovant, avec :
- des dispositifs performants (CoPa, IPAPAD, IDEO, Vigiteens),
- une meilleure coordination (UPPE, SUPADO, filière périnatale),
- un engagement fort de l’Éducation nationale,
- des Maisons des Adolescents en structuration et renforcement de leurs partenariats et actions.
L’enjeu des prochaines années sera de réduire les seuils d’entrée dans les soins, renforcer l’ambulatoire, et construire une continuité de parcours lisible, graduée, et aisément accessible. L'idée d'une porte d'entrée dans le parcours lisible et facilement accessible à l'échelle du territoire a fait l'objet de nombreux échanges par les acteurs.
Ces démarches visent à rendre les parcours plus lisibles pour les familles, à réduire les ruptures de suivi, et à soutenir les acteurs de première ligne — généralistes, scolaires, associations — souvent les premiers à repérer les signes de souffrance.
Cette journée a permis d'illustrer concrètement ce travail collectif en croisant les regards, confrontant les expériences et en identifiant les leviers d’amélioration. Elle a réuni des professionnels issus de la médecine, du médico-social, de l’éducation, du social ou des collectivités autour d’un objectif commun : permettre à chaque enfant, sur chaque territoire, d’avoir accès à un repérage, un accompagnement et un soin adaptés à ses besoins. L'Unafam a cloturé cette journée rappelant les mobilisations de tous et les difficultés pour les familles et les jeunes concernées.
« Ces Assises sont un moment fort : elles rappellent que la santé psychique de l’enfant est un bien commun, qui se construit chaque jour, ensemble — dans les écoles, les hôpitaux, les associations, les familles »
Dr Christelle Ratignier-Carbonneil.
Documents et présentations de la journée
Retrouver ci-dessous les présentations et les synthèses (à venir) des tables rondes.
La santé psychique de la petite enfance
La santé psychique de l'enfant
- Présentation "Le rôle de l'éducation nationale" - Assises de la pédiatrie (le 05/12/2025) (pdf, 446.58 Ko)
- Présentation "Le CMP pivot des soins psychiques" - Assises de la pédiatrie (le 05/12/2025) (pdf, 193.01 Ko)
- Présentation "Dispositif IPAPAD" - Assises de la pédiatrie (le 05/12/2025) (pdf, 1.14 Mo)
La santé psychique de l'adolescent
- Présentation "Dispositif Vigiteens et dispositif 3114" - Assises de la pédiatrie (le 05/12/2025) (pdf, 1.24 Mo)
- Présentation "Les ambassadeurs santé mentale" - Assises de la pédiatrie (le 05/12/2025) (pdf, 536.44 Ko)
- Présentation "Premier secours en santé mentale" - Assises de la pédiatrie (le 05/12/2025) (pdf, 144.21 Ko)






