28 mars 2025 : 9ème Journée nationale d’information et d’échanges sur la tuberculose,
A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose, la Direction Générale de la Santé, Santé publique France et le Centre National de Référence des mycobactéries et de la Résistance aux Antituberculeux organisent la journée nationale d’information et d’échanges sur la tuberculose à Paris le vendredi 28 mars : 9ème Journée nationale d’information et d’échanges sur la tuberculose
Quel constat en Grand Est ?
Santé publique France fait état de 245 cas de tuberculose maladie déclarés en région Grand Est en 2023, un chiffre en baisse par rapport aux années précédentes (baisse continue depuis 2019), pour un taux d’incidence de 4,4 cas pour 100 000 habitants (contre 4,3 en 2022). Les chiffres 2024 ne sont pas encore consolidés.
Dans son dernier BSP (Bulletin de Santé Publique) dédié à la tuberculose en Grand Est (2025 sur données 2023), le taux d’incidence régional était considéré comme faible en Grand Est, au regard de la moyenne nationale.
Au niveau infra-régional, on observe toutefois des disparités entre les territoires : le taux d’incidence est significativement plus élevé en Haute-Marne et dans le Haut-Rhin. Les hommes restent deux fois plus touchés dans la région que les femmes.
À l’échelle française, cette maladie à déclaration obligatoire est considérée à un niveau faible mais reste persistante, avec 4728 cas déclarés en 2023, soit moins de 10 cas pour 100 000 habitants. Elle est toutefois en augmentation sur l’année écoulée, après 3 années consécutives de baisse (Enquête de Santé Publique France 19 /03/2024).
Comment s'organise la lutte contre la tuberculose au niveau régional ?
À l’échelle régionale, l’une des grandes missions de l’ARS Grand Est est d’habiliter, de financer et de coordonner les Centres de Lutte Anti Tuberculeux (CLAT) du territoire. En région Grand Est, Il existe 11 CLAT répartis dans les départements et situés généralement dans les centres hospitaliers (téléchargez l'annuaire disponible en bas de page).
En effet, le parcours de prise en charge de la tuberculose, du dépistage à la mise sous traitement en passant par le tracking des cas contacts, est assuré au sein des Centres de Lutte Anti Tuberculeux (CLAT). Les CLAT coordonnent la lutte antituberculeuse au niveau local, en lien avec un grand nombre d’acteurs : établissements de santé, médecins libéraux, centres de soins, unités sanitaires en milieu pénitentiaire, services universitaires de médecine préventive, associations, etc.
Dans un objectif de coordination, des journées régionales des CLAT sont organisées sous l’égide de l’agence et de ses délégations territoriales à des fins d’échanges de bonnes pratiques, de retours d’expériences et de coopération avec les structures d’accompagnement sanitaire et social des publics les plus vulnérables (ex : les Permanences d’Accès aux Soins de Santé (PASS) qui accompagnent massivement les personnes en situation de précarité et les publics migrants).
En effet, la tuberculose est une maladie emblématique des enjeux sociétaux de la santé. Malgré le fait qu’elle touche la population dans son ensemble, elle impacte davantage les personnes confrontées à la pauvreté et à la précarité.
Lundi le 24 mars 2025 : Inauguration du véhicule de dépistage de la tuberculose du CLAT Alsace
A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) et l’Agence Régionale de Santé (ARS) Grand Est, inaugurent le nouveau véhicule de dépistage de la tuberculose afin de poursuivre ses missions de santé publique, en particulier dans la lutte contre la tuberculose, tout en développant de nouvelles actions de promotion de la santé de proximité.
En 2024, 168 cas de tuberculose ont été déclarés dans la région, avec 8 147 consultations infirmières et 3 035 consultations médicales réalisées. Le dépistage s’effectue par des tests, des entretiens infirmiers, des consultations médicales et des radiographies pulmonaires.
Le CLAT Alsace est habilité par l'ARS pour mener ces actions, avec un financement via le Fonds d'intervention régional (FIR). En 2024, un soutien financier significatif a été apporté pour assurer la continuité et le développement de ses actions.
Cette unité mobile permet d’assurer une excellente couverture territoriale, garantissant ainsi un maillage fin des actions de prévention et de dépistage à travers toute l’Alsace. Elle joue un rôle essentiel dans le dépistage de la tuberculose auprès des populations les plus vulnérables. Enfin, ce véhicule répond aux exigences environnementales et écologiques actuelles.
Pour en savoir plus :
L’importance de la vaccination
La promotion de la vaccination via plusieurs instances pilotées par l’ARS Grand Est (notamment la Semaine Européenne de la Vaccination ou le Comité Régional de Vaccination) est l’autre axe essentiel de prévention et de promotion de la santé face à la tuberculose.
La tuberculose peut être largement prévenue dès l’enfance grâce au vaccin BCG[1]. Il limite le risque de développer l'infection et prévient les formes graves de la tuberculose chez les jeunes enfants. Son efficacité varie de 75 à 85 %. La vaccination contre la tuberculose n’est plus obligatoire depuis 2007, mais reste vivement recommandée en particulier pour les enfants à fort risque jusqu’à l’âge de 15 ans. En revanche, cette vaccination est contre-indiquée chez les adultes immunodéprimés (notamment infectés par le VIH, traités par chimiothérapie ou par corticoïdes)[2].
La tuberculose maladie est une maladie à déclaration obligatoire (MDO) depuis 1964, et l'infection tuberculeuse latente chez les moins de 15 ans depuis 2003.
Le médecin déclarant doit signaler et transmettre un formulaire de notification au service de la veille sanitaire de l'ARS qui l'adresse dans les 48 heures au Centre de lutte anti-tuberculeuse (CLAT) de son département.
