L'ARS apporte un soutien financier exceptionnel à 168 établissements accueillant des personnes âgées

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En 2023 et 2024, 168 structures pour personnes âgées du Grand Est ont bénéficié de financements exceptionnels de l’ARS Grand Est à hauteur de 33.5 millions d'€ en complément des dotations annuelles de fonctionnement. Ces structures faisaient face à des difficultés financières pouvant conduire à une rupture de leur trésorerie.

Au-delà de cette réponse financière mobilisée rapidement et grâce à l’octroi d’une enveloppe nationale dédiée, l’ARS Grand Est poursuit un accompagnement resserré des structures en visant un redressement structurel de leur situation financière, en lien étroit avec les Conseils départementaux ainsi que la Collectivité Européenne d’Alsace.

Un soutien financier exceptionnel de près de 34 millions d’euros

En 2023 et 2024, 33,5 millions d'euros ont été mobilisés en faveur de :

  • 146 EHPAD (près d’un quart des EHPAD de la région) pour un montant total de 31,9 millions d’euros ; 

  • 20 services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) pour 1,6 million d'euros ;

  • 1 accueil de jour pour personnes âgées et 1 unité d’accueil spécialisé Alzheimer pour 125 000 euros.

Ces aides sont venues en complément de soutiens financiers qu’ont pu apporter certains Conseils départementaux du Grand Est ou la Collectivité Européenne d’Alsace.

Parmi les EHPAD soutenus, 54 % relèvent du statut juridique de la Fonction Publique Hospitalière (FPH) et 42 % sont des établissements privés non lucratifs (PNL).

Ces aides ont été accordées soit en cas de rupture de trésorerie avérée, soit dans le cas où l'EHPAD présentait des fragilités financières pouvant entraîner une rupture de trésorerie dans les 6 mois.

Nb : les départements où le nombre d’EHPAD soutenus à titre exceptionnel est majoritaire constituent ceux où le nombre d’EHPAD (et d’habitants) est le plus élevé.

Des causes diverses de fragilité des EHPAD

  1. Un déficit récurrent : de nombreux établissements rencontraient des difficultés structurelles entrainant un déficit budgétaire durable, pénalisant la trésorerie ;

  2. Des dépenses imprévues : certaines dépenses liées à des réparations d'urgence n’ont pu être anticipées. Les augmentations soudaines des prix des fournitures et des énergies dans le contexte inflationniste global ont par ailleurs pu peser dans les déséquilibres budgétaires ;

  3. Une difficulté à retrouver un niveau d’activité d’avant crise COVID : une crise de défiance des EHPAD perdure sachant qu’environ 10% de la population très âgée et dépendante fait le choix de l’EHPAD aujourd’hui. Le choix ultra majoritaire des Français étant de bien vieillir dans un chez soi autre que l’EHPAD ;

  4. La vétusté des locaux : certains bâtiments anciens nécessitent des travaux de réhabilitation parfois coûteux pour répondre aux normes de sécurité et de confort ;

  5. Un déficit d’attractivité du secteur rendant complexes les recrutements de professionnels formés.

 

Les structures spécialisées pour personnes âgées : un maillon indispensable dans le parcours de santé des séniors

Les structures médico-sociales dédiées aux personnes âgées jouent un rôle essentiel dans notre société où le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus augmente et augmentera encore davantage dans les années à venir. En établissement ou à domicile, elles offrent un accompagnement adapté, des soins sécurisés et visent à permettre aux séniors de bien vieillir selon leurs aspirations. 

Les établissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) offrent à la fois un accompagnement pour réaliser les actes de la vie quotidienne, des soins médicaux et un hébergement. Pour rappel, l’accompagnement et les soins sont financés par la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA – ARS) et les départements, tandis que le coût de l’hébergement est assumé par le résident.