Déposer un projet innovant

Service
Innovation en santé

Vous êtes porteur d'un projet innovant en santé pour la région Grand Est ? Consultez les modalités pour déposer votre projet et comment bénéficier d'un accompagnement.

Répondre aux défis de santé actuels implique d’imaginer et d’expérimenter de nouvelles modalités  d'organisation pour mieux prendre en charge et accompagner les patients. 

C'est pourquoi l’ARS et l’Assurance maladie favorisent l’émergence de projets pertinents et innovants, et accompagnent les acteurs dans leur structuration et leur mise en œuvre.

Ces projets permettent de tester de nouveaux modes de prise en charge et reposent sur des modes de financement inédits.

Un projet innovant est une amélioration concernant la coordination du parcours de santé, la pertinence et la qualité des prises en charge sanitaire, sociale ou médico-sociale, la structuration des soins ambulatoires et l’accès aux soins.

Les expérimentations doivent concourir à :

  • la pertinence et la qualité de la prise en charge sanitaire, sociale ou médico-sociale,
  • les parcours des usagers, via notamment une meilleure coordination des acteurs,
  • l’efficience du système de santé,
  • l’accès aux prises en charge (de prévention, sanitaire et médico-sociales).

Les expérimentations ont toutes le même objectif : démontrer la faisabilité, l’efficience et la reproductibilité des parcours de santé innovants mis en place.

Le dispositif innovation mis en place par l’ARS Grand Est s’adresse à tout porteur de projet, sans aucune restriction. Les porteurs ci-dessous peuvent proposer des projets spontanément :

  • les associations d’usagers,
  • les établissements de santé (publics ou privés),
  • les fédérations et syndicats,
  • les professionnels de santé,
  • les startups,
  • les professionnels de l’aide à domicile,
  • les organismes complémentaires,
  • les collectivités territoriales.

Tous types de projets innovants peuvent être soumis à l’ARS Grand Est :

  • Les projets d’expérimentation rentrant dans le cadre de l'article 51 de la loi de financement de la Sécurité Sociale 2018 sont éligibles les expérimentations portant une innovation concernant la coordination du parcours de santé, la pertinence et la qualité des prises en charge sanitaire, sociale ou médico-sociale, la structuration des soins ambulatoires et l’accès aux soins. En outre, ces projets nécessitent de proposer la mise en œuvre a minima de l’une des dérogations listées à l’article L162-31-1-II du code de la sécurité sociale. S’il n’y a pas besoin de dérogation ou s’il est dérogé à une autre disposition que celles listées, le projet ne peut être pris en compte au titre de l’article 51. Pour plus d’informations, consulter le livret d’accompagnement pour les porteurs de projets article 51.
  • Les projets non dérogatoires, proposés à l’ARS en dehors des critères de l’article 51 :
    ces projets proposent une innovation qui vient répondre à un enjeu fort en matière de santé. Les priorités sont retrouvées dans le Projet Régional de Santé.  

Qu'entend-on par Expérimentations "Article 51" ?

L’article 51 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 a introduit un dispositif permettant la mise en œuvre d’expérimentations innovantes dérogeant à de nombreuses règles de tarification, facturation ou d’organisation.

Ces expérimentations dénommées expérimentations « article 51 » permettent de tester de nouveaux modes de prise en charge et reposent sur des modes de financement inédits.

Ce dispositif national d’expérimentation volontariste, permet de donner l’initiative aux acteurs de terrain tout en assurant une évaluation systématique des projets pour en envisager la généralisation à terme.

     

      Un fonds dédié, le fonds pour l’innovation du système de santé ou FISS, permet de financer ces expérimentations et en particulier la prise en charge des patients ou assurés pour les aspects dérogatoires.

      Chaque expérimentation peut durer jusqu’à cinq ans et concerne des nouvelles organisations de prise en charge reposant sur des modes de financement inédits.

      Un projet n’entre pas dans le dispositif lorsque :

      • Il n’est pas innovant (ex : un projet qui pré existait et qui bénéficiait déjà d’un financement) ;
      • Il n’implique pas de dérogation à une règle de financement ou d’organisation de droit commun ;
      • Il ne déroge qu’aux dispositions relatives aux compétences des professionnels de santé ;
      • Il a un effet limité à une situation circonscrite ne permettant pas une diffusion à une plus large échelle ;
      • Il s’agit d’un simple financement de prestations non rémunérées par l’Assurance maladie.

        Les projets déposés sont examinés par des instances dédiées, composées de membres de l’ARS mais également de l’Assurance Maladie, du Conseil Régional et de la Préfecture, et qui statuent sur le caractère pertinent et innovant des projets et les suites données.

        L'ARS prend en compte, au-delà de l’éligibilité des projets :

        • La coalition des acteurs impliqués
        • Leur impact sur les pratiques / les organisations
        • Leur correspondance avec les priorités du Projet régional de santé (PRS)
        • Leur faisabilité
        • Leur possible extension/généralisation
        • Leur soutenabilité financière

        L’ARS Grand Est a mis en place une porte d’entrée unique pour la soumission de projets innovants.

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          Identifiez dans quel dispositif s'inscrit votre projet

          • Projet Article 51
          • Projet hors Article 51

          Les critères d’éligibilité à l’article 51 sont retrouvés dans le livret d’accompagnement des porteurs, en page 11

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          Envoyez votre dossier

          Adressez vos éléments selon le périmètre géographique de votre dossier (local ou régional / Interrégional ou national). 

          Quelque soit votre périmètre géographique, contactez l’ARS pour de bénéficier de conseils utiles pour l’instruction de votre dossier.

        Lorsque le projet est orienté pertinent et innovant, l’ARS vous contacte afin de vous accompagner dans la co-construction du cahier des charges de votre projet. Cet accompagnement peut prendre de multiples formes.

        Aussi, l’instruction des projets régionaux non dérogatoires peut conduire à un financement.

        Les projets régionaux « article 51 » sont quant à eux remontés avec avis motivé de l’ARS et de l'Assurance maladie (DCGDR) à l’équipe nationale article 51, pour poursuite de l’instruction. Les aspects dérogatoires des projets d’expérimentation « article 51 » faisant l’objet d’un avis favorable du Comité technique de l’innovation en santé (CTIS) sont financés par un fonds dédié, le fonds pour l’innovation du système de santé (FISS), et l’amorçage/ingénierie de projet par le fond d’intervention régional innovation de l’ARS.

        Au-delà de l’instruction de projets soumis à l’initiative des acteurs de terrain, l’ARS Grand Est proposera régulièrement l’organisation d’évènements permettant de faire émerger des projets innovants en réponse à des priorités du PRS.

        Consultez le panorama des projets innovants financés en Grand Est par zone géographique, thématique et publics.

        Projets d’expérimentation à l’initiative des acteurs

        Projet de policlinique mobile TokTokDoc

        Le projet, porté par la société NEMO HEALTH S.A.S., a pour ambition de faciliter l’accès aux soins des résidents en établissements pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Il propose la mise en place d’un parcours de santé, dédié notamment aux soins de spécialistes, par le biais de la télémédecine et par une organisation comparable à celle d’une équipe mobile.

         

         

         

        CoPa : Coaching Parental en Grand Est

        Mettre en place un accès à un accompagnement post-natal par des auxiliaires de puériculture, complémentaire et coordonné avec les dispositifs déjà existants. Les objectifs poursuivis sont d’améliorer la satisfaction des parturientes, leur état de santé ainsi que celle du nouveau-né et l’efficience des prises en charge.

         

         

         

        Projets d’expérimentation article 51 nationaux impliquant la région Grand Est 

        Structures libérales légères (SLL) pour la rééducation des patients coronariens et insuffisants cardiaques

        La structure libérale légère est une organisation souple, en lien avec le médecin traitant et les établissements de santé, permettant une prise en charge pluri-professionnelle, flexible et sur le long terme des patients nécessitant une réhabilitation cardiaque.

         

         

        Projet DIVA (Dijon Vascular Project)

        Suivi intensif par des équipes mixtes, composées de professionnels hospitaliers (cardiologues, neurologues, pharmaciens et infirmiers) et de professionnels exerçant en ville (médecins, pharmaciens et infirmiers) des patients victimes d’accident vasculaire cérébral et d’infarctus du myocarde, afin de prévenir et dépister les complications et récidives. En Grand Est, hôpitaux de Langres et Chaumont.

         

         

         

        Prise en charge avec télésurveillance du diabète gestationnel

        Prise en charge du diabète gestationnel par l’intégration de la télésurveillance médicale en remplacement de certains actes en présentiel, associé à un financement au forfait. En

        Grand Est, département de la Marne et du Bas-Rhin.

         

         

         

        Programme PEGASE : Protocole de santé standardisé appliqué aux Enfants ayant bénéficié avant l’âGe de 5 Ans d’une meSure de protection de l’Enfance

        Renforcer et structurer le suivi de santé des jeunes enfants bénéficiant d’une mesure de protection de l’enfance jusqu’à l’âge de 7 ans par la mise en place de protocoles composés essentiellement de bilans renforcés portant sur la santé physique, psychologique et le développement de l’enfant. En Grand Est, pouponnières des Ardennes, Bas-Rhin, Haut-Rhin et Vosges.

         

         

         

        Di@pason : Parcours de soins intégrant la biologie délocalisée pour des patients chroniques sous AVK

        Mettre en place un parcours de soins intégrant la biologie délocalisée pour des patients chroniques sous AVK. L’objectif poursuivi est de mesurer l’INR par un prélèvement capillaire avec l’utilisation d’un laboratoire de poche connecté et d’un logiciel permettant au laboratoire de se projeter hors les murs (biologie délocalisée) et de fournir les résultats d’analyse immédiatement. Concerne la région Grand Est dans sa totalité.

         

         

         

         

        Projets d’expérimentation article 51 ministériels impliquant la région Grand Est 

        EDS : expérimentation nationale d’un paiement à l’épisode de soins chirurgical colectomie pour cancer

        Pour le Grand Est, les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg participent à l’expérimentation pour la prise en charge chirurgicale du cancer du côlon.

         

         

         

        IPEP : Expérimentation d’une incitation à une prise en charge partagée

        Pour le Grand Est, le GHT de l’Aube et du Sézannais participe à l’expérimentation avec un projet de responsabilité populationnelle

        EDS : Expérimentation d’un paiement à l’épisode de soins pour des prises en charge chirurgicales

        Pour le Grand Est, l’hôpital Belle-Isle (Hôpitaux Privés de Metz) participe à l’expérimentation EDS prises en charge orthopédiques, prothèse totale de hanche et prothèse totale de genou

         

         

         

        Expérimentation pour l’incitation à la prescription hospitalière de médicaments biologiques similaires, lorsqu’ils sont délivrés en ville 

        L’objectif du projet est d’expérimenter un nouveau mécanisme d’intéressement pour encourager et valoriser la prescription de médicaments biosimilaires par les établissements de santé, lorsque la prescription est exécutée en ville. 

         

         

         

        Le système de santé français fait face à des défis importants :

        • La transition épidémiologique qui nous invite à repenser nos prises en charges ;
        • Le vieillissement de la population ;
        • Les inégalités sociales et d’accès à l’offre ;
        • La soutenabilité financière et l’efficience du système de santé.

        Répondre à ces défis implique d’imaginer et d’expérimenter de nouvelles modalités pour mieux prendre en charge et accompagner les patients, notamment en rapprochant les professionnels de santé afin de mieux coordonner leurs actions, qu’ils soient issus du secteur médical ou social, exerçant en ville ou en établissement.

        L’innovation est au cœur de cette transformation. Elle doit nous permettre de trouver de nouvelles solutions aux problématiques actuelles, tant sur les modalités d’organisation que sur les conditions de leurs financements.

        Tout l’enjeu pour l’ARS et l’Assurance maladie est de parvenir à favoriser l’émergence de projets pertinents et innovants, et d’accompagner les acteurs dans leur structuration et leur mise en œuvre. C’est pourquoi l’ARS Grand Est, en lien avec l’Assurance Maladie, le Conseil Régional et la Préfecture, a mis en place une organisation dédiée à l’innovation.

         

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        Contact

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        ars-grandest-innovation@ars.sante.fr