Le schéma régional de santé (SRS) est un document fixant, pour 5 ans, les objectifs de l’ARS Grand Est pour répondre aux besoins de santé de la population de la région. Il répond à de grands enjeux de santé publique, d’organisation territoriale et de soutenabilité du système de soins.
Quatre priorités structurantes
Le SRS 2023-2028 se recentre autour de 4 grandes priorités répondant à des défis majeurs :
- Changement climatique et santé : anticiper et atténuer les effets du dérèglement climatique sur la santé des populations et adapter notre système de soins à ces nouveaux risques.
- Prévention dès le plus jeune âge : renforcer la prévention et la promotion de la santé auprès des enfants et des jeunes de 0 à 16 ans, en lien étroit avec leurs familles.
- Préservation de l’autonomie : développer des actions de santé qui permettent de maintenir l’autonomie à tous les âges de la vie, en réponse aux attentes fortes de la population.
- Soins non programmés : mieux comprendre, structurer et rendre lisible l’offre de soins non programmés pour garantir un accès rapide et coordonné dans tous les territoires.
Des évolutions concrètes de l’offre de soins
Le SRS, révisé en 2025, prévoit des mesures concrètes pour adapter l’offre de santé aux réalités locales :
- Un développement renforcé de l’hospitalisation à domicile (HAD) autour de trois filières prioritaires : la réadaptation, la maternité (ante et post-partum) et la prise en charge des jeunes enfants. Ces actions visent à rapprocher les soins du domicile des patients et à mieux répondre aux besoins de proximité.
- Des réponses concrètes pour les soins d’urgence avec l’option de création d’antennes de médecine d’urgence, structures visant à consolider le maillage territorial tout en tenant compte des spécificités locales et des tensions sur les ressources humaines. Chaque territoire engagera une réflexion sur son organisation des services d’urgences à partir de projets territoriaux et d’équipes de médecine d’urgence, avec un double objectif clair : assurer la continuité et la lisibilité de l’offre pour la population et maintenir un haut niveau de qualité et de sécurité dans la prise en charge.
Des leviers pour réussir
Le SRS présente également les conditions et les leviers de réussite (les ressources humaines en santé, la territorialisation des actions, l’innovation), l’organisation de l’offre de santé (médecine de ville, sanitaire, médico-sociale), la coopération transfrontalière et le pilotage du PRS.
L’attractivité de la formation aux métiers de la santé, l’amélioration de la qualité de vie au travail des soignants, la coordination des professionnels de santé sont au cœur de l’action de l’ARS et de ses partenaires pour fidéliser les professionnels de santé et pour renforcer la qualité et la sécurité des prises en charge.
Ressources SRS
- Schéma Régional de Santé (SRS) Grand Est 2023-2028 (pdf, 6.72 Mo)
- Plaquette SRS 2023-2028 | version synthétique (pdf, 1.54 Mo)
- SRS Facile à Lire et à Comprendre (pdf, 3.41 Mo)
- Objectifs quantifiés de l'offre de soins (OQOS) Grand Est 2023-2028 (pdf, 1000.91 Ko)
- Arrêté SRS-PRAPS 2023-2028 (pdf, 204.62 Ko)
- Arrêté Zones_implantations_2023-2028_Publication_311023 (pdf, 1014.28 Ko)
La réduction des inégalités sociales et territoriales de santé sur nos territoires est un enjeu majeur qui concerne l’ensemble de la population, bien au-delà des seules situations de précarité. Le PRAPS vise à améliorer l’accès aux droits et aux soins, à la prévention et à l’éducation à la santé pour les personnes en situation de précarité.
L’objectif est de concilier l’évolution des besoins avec la mise en œuvre d’actions concrètes, en s’appuyant sur une dynamique partenariale forte entre acteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux.
Une feuille de route en six axes pour réduire les inégalités de santé
Le PRAPS s’articule autour de six axes de travail, conçus pour améliorer le parcours des personnes en situation de précarité et lutter efficacement contre les inégalités sociales et territoriales de santé. Il définit une feuille de route régionale pour les quatre années à venir, à décliner dans chaque territoire du Grand Est.
| Axes | Objectif principal |
|---|---|
| Axe 1. Coordination et pilotage | Coordonner et piloter l’ensemble des acteurs locaux intervenant auprès des personnes en situation de précarité. |
| Axe 2. Veille et évaluation | Assurer un suivi régulier de la mise en œuvre du PRAPS, et faire remonter les alertes des acteurs de terrain provenant des constats réalisés dans le cadre de leurs missions. |
| Axe 3. Participation des experts du vécu | Impliquer les experts du vécu, les personnes concernées par les situations de précarité, dans la construction, la décision, la mise en œuvre et l’évaluation du PRAPS ou d’autres politiques de santé. |
| Axe 4. Médiation en santé | Mettre l’accent sur la médiation en santé et la nécessité de développer des actions « d’aller-vers » et de « faire avec » sur les territoires pour lutter contre le phénomène du renoncement aux droits. |
| Axe 5. Situations complexes | Garantir l’accès à la promotion de la santé, à la prévention, aux droits, aux soins, à l’éducation pour la santé des populations spécifiques, dans le cas de situations complexes. |
| Axe 6. Approche transversale | Garantir l’accès à la promotion de la santé, à la prévention, aux droits, aux soins, à l’éducation pour la santé et aux services de santé dans le cadre d’une réflexion transversale. |
Une gouvernance partagée
Le PRAPS est le résultat d’un processus de travail collectif piloté en étroite collaboration avec les partenaires institutionnels de l’ARS Grand Est : la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS), l’Assurance maladie, la Mutualité sociale agricole (MSA) et le Commissaire à la lutte contre la pauvreté (CLP). Ces acteurs se réunissent au sein du Comité stratégique de réduction des inégalités sociales et territoriales de santé (ISTS), chargé du pilotage et des arbitrages liés à la mise en œuvre du PRAPS.
Chaque année, l’Assemblée plénière de réduction des ISTS, organisée en janvier, permet de dresser un bilan des actions menées et de fixer les perspectives pour l’année à venir.
La société civile est pleinement associée à cette dynamique : quatre groupes de travail réunissant associations, professionnels de santé et représentants institutionnels ont largement contribué à l’élaboration de l’ensemble du programme.






