Recrudescence de cas de rougeole en Europe : professionnels de santé, la conduite à tenir

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Depuis le début de l'année 2025, plusieurs régions de France hexagonale rapportent une recrudescence des cas de rougeole. Cette augmentation s'inscrit dans un contexte marqué par des flambées épidémiques, en Europe et dans le monde. Les professionnels de santé sont invités à renforcer leur vigilance afin de détecter et signaler rapidement les cas et à vérifier le statut vaccinal de leurs patients.

Attention au risque de contagion dans votre salle d’attente.

Tout cas de rougeole doit être signalé immédiatement sans attendre les résultats biologiques par tout moyen approprié au point focal régional (PFR), point d'entrée unique pour la région Grand Est.

Adressez votre déclaration au plus vite, même pour une suspicion de rougeole et sans attendre les résultats biologiques. Plus vite nous recevons l'information, plus tôt nous pouvons investiguer autour du cas et éviter les cas secondaires.

Attention : dans les 3 premiers jours qui suivent l’éruption, il est nécessaire de prescrire une RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé (laboratoire de ville) ou salivaire (sur kit Oracol délivré par l’ARS Grand Est. Les demandes d’envoi de kits sont à adresser à : ars-grandest-alerte@ars.sante.fr). La confirmation biologique par sérologie ne peut être réalisée qu’à partir du 3ème jour après l’éruption.

Service réservé aux professionnels, établissements et administrations

☎ 09 69 39 89 89

Fax : 03 10 01 01 61

@ : ars-grandest-alerte@ars.sante.fr

Le signalement permet l’identification et la vaccination rapide des contacts, qui doit être réalisée en urgence et au plus tard dans les 72h afin de limiter la circulation du virus.

Télécharger le formulaire de déclaration de la rougeole.

En cabinet en ville, pour tout patient suspect de rougeole, il est nécessaire :

  • d’éviter le passage en salle d’attente s’il se présente à votre cabinet (si possible visite à domicile ou en fin de journée) ;
  • de demander le port de masque FFP2 à votre patient (ou à défaut un masque chirurgical) ;
  • de se munir d'un masque FFP2 pour vous, médecin ;
  • de prescrire un prélèvement biologique afin de confirmer le diagnostic (des kits Oracol du Centre National de Référence (prélèvement salivaire) peuvent vous être envoyés sur demande au Point Focal régional : ars-grandest-alerte@ars.sante.fr) ;
  • de prescrire l’éviction de la collectivité jusqu’à 5 jours après le début de l’éruption ;
  • d’aérer les locaux pendant au moins 15 minutes après le départ du patient. A défaut, la pièce devra être condamnée pendant 2h, durée pendant laquelle la transmission aérienne du virus reste possible dans un espace clos. 

En milieu hospitalier, il est nécessaire :

  • d’éviter le passage en salle d’attente dans la mesure du possible ;
  • de mettre en place les précautions complémentaires respiratoires (ex. précautions AIR) ;
  • d’aérer les locaux pendant au moins 15 minutes après le départ du patient. A défaut, la pièce devra être condamnée pendant 2h, durée pendant laquelle la transmission aérienne du virus reste possible dans un espace clos.
  • de prescrire un prélèvement biologique pour confirmer le diagnostic ;
  • et prescrire l’éviction de la collectivité jusqu’à 5 jours après le début de l’éruption.

Consultez l’aide-mémoire sur les recommandations vaccinales et sur les mesures préventives autour d’un cas de rougeole

Information rougeole - Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles

Le contrôle de l’épidémie requiert la vérification et la mise à jour systématique du statut vaccinal de toute personne née dès 1980.

Toutes ces personnes doivent avoir reçu 2 doses de vaccins contre la rougeole ou avoir déjà contracté la maladie.

Il est nécessaire de porter une attention particulière aux enfants de 1 à 4 ans, adolescents, jeunes parents et femmes en âge de procréer.

Pour rappel : les personnes les plus à risque de rougeole grave sont les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes et les nourrissons de moins de 1 an.

Attention : Un nourrisson ayant bénéficié d’une injection avant l’âge de 12 mois (en cas de voyage en zone épidémique ou de prophylaxie suite à un contact avec un cas de rougeole) doit recevoir par la suite deux doses de vaccin trivalent suivant les recommandations du calendrier vaccinal.

Pour plus de précision, consultez :

Les professionnels de santé, dont la vaccination ou les antécédents de rougeole sont incertains, sont également invités à mettre à jour leur vaccination pour éviter la propagation de cette maladie et protéger les patients les plus fragiles.

nés en 1980 ou après : mise à jour du calendrier vaccinal selon les recommandations générales (cf. plus haut).

nés avant 1980, non vaccinés et sans antécédent connu de rougeole : une dose de vaccin trivalent. Les personnes travaillant dans les services accueillant des patients à risque de rougeole grave (immunodéprimés, femmes enceintes, nourrissons) devraient être vaccinées en priorité.

Retrouvez les dernières données épidémiologiques relatives à la rougeole sur le site internet de Santé publique France.