ASTP : de nombreux atouts
Les fonctions d’assistants spécialistes à temps partagé (ASTP) permettent à de jeunes praticiens d'approfondir leur formation spécialisée dans les établissements sur des fonctions de plein exercice. Ils peuvent également participer à l'encadrement des internes et de tisser les nécessaires liens professionnels qui faciliteront leur installation.
Ce statut doit être un instrument de rapprochement et de collaboration entre les centres hospitaliers universitaires (CHU) et les centres hospitaliers (CH) dans le cadre de conventions de coopération. Il permet également de travailler en exercice mixte, de favoriser le lien ville / hôpital. Depuis plusieurs années, l’ARS Grand Est mène une politique volontariste pour développer et encourager les postes partagés pour l’ensemble des GHT.
Le statut d’assistant spécialiste à temps partagé (ASTP) offre la possibilité à de jeunes diplômés en médecine, pharmacie hospitalière ou odontologie d’exercer durant deux ans entre un CHU et un hôpital périphérique, entre deux hôpitaux ou entre la ville et l’hôpital. L'assistant partagé est intégré au sein des établissements de santé partenaires pour une période ininterrompue de deux années consécutives.
Un soutien à la démographie médicale dans le Grand Est
Le dispositif ASTP vise ainsi à soutenir la démographie médicale dans la région Grand Est. Il permet à de jeunes praticiens diplômés, en post-internat, de parfaire leur formation sur des postes partagés pendant deux ans. Il contribue également à la coopération territoriale et à la réalisation des projets médicaux des Groupements Hospitaliers de Territoires, en lien avec le Projet Régional de Santé (PRS).
Les objectifs du dispositif
Le dispositif d’ASTP permet de répondre à plusieurs objectifs :
- soutenir les projets professionnels hospitaliers et/ou universitaires en permettant à de jeunes praticiens de parfaire leur formation post internat ;
- permettre aux jeunes praticiens de participer à l’encadrement d’internes et étudiants en santé ;
- favoriser la coopération territoriale et médicale entre les centres hospitaliers et les centres hospitaliers universitaires ;
- favoriser l’exercice hors centre hospitalier universitaire et à terme faciliter l’installation de médecins dans les établissements périphériques ;
- consolider les équipes médicales des établissements de santé en difficulté de recrutement ;
- renforcer le lien ville-hôpital et l’accès territorial aux soins.
Le dispositif d’ASTP favorise l’installation des jeunes paticiens, soutient la coopération territoriale et médicale, et aide à la constitution de véritables équipes professionnelles de territoire.
Les missions de l’ASTP
En plus de ses missions cliniques, l’assistant spécialiste à temps partagé contribue également à des activités pédagogiques, d’enseignement et de recherche. Ce dispositif concerne toutes les spécialités, avec une attention particulière pour celles où les établissements rencontrent des difficultés de recrutement.
Le budget de cette campagne 2024-2026 est évalué à 9,5 millions d’euros (pour les 2 ans).
Dans la région Grand Est, les postes d'assistants spécialistes à temps partagé (ASTP) sont entièrement financés par l'ARS (incluant une Prime d’Exercice Territorial forfaitaire de 700 €), qui verse les fonds à l'établissement recruteur. En cas d'exercice mixte entre hôpital et secteur ambulatoire, l'ASTP consacre au moins 50 % de son temps aux consultations ambulatoires, facturées comme des consultations externes de l'hôpital employeur.
- 100 postes ont été proposées par les établissements et pris en charge par l’ARS Grand Est, dont 61 postes avec candidats et 39 sans candidats
- On note une baisse de 10% des demandes d’ASTP par rapport à 2023 (110 postes en 2023).
- Il y a une majorité d’ASTP entre établissements, seulement 4% d’ASTP Ville-Hôpital
- Les spécialités les plus représentées sont la psychiatrie, la pharmacie, et pédiatrie.
- Au 1er novembre 2024, sur la région Grand Est, on comptera 130 ASTP en postes financés par l’ARS Grand Est, dont les spécialités les plus représentées sont : la gynécologie médicale (14 postes), la pédiatrie (12), la rhumatologie (8).
- Un des objectifs majeurs de cette politique d’attractivité étant d’installer les jeunes praticiens dans notre région, les anciens ASTP ont été interrogés pour savoir où ils sont installés. Depuis 2016, 335 postes d’ASTP ont été financés par l’ARS Grand Est et ont été interrogés parmi lesquels 217 ont répondu (taux de réponse : 64.8%).
- Sur les 217 répondantsè172 (79.3%) sont restés dans la région, dont 54% sont restés dans un (ou les 2) établissements qui l'a (l'ont) accueilli en tant qu'ASTP (93 anciens assistants)
- Sur les 172 restés : 35 en Champagne-Ardenne, 75 en Lorraine et 62 en Alsace.