
Mois sans tabac est un défi qui rassemble mais aussi et surtout, un programme qui a su montrer son efficacité. Selon les modélisations de l’OCDE[1], l’opération permettrait de réduire les dépenses de santé de 94 millions d’euros par an en moyenne entre 2023 et 2050 (pour un coût par année d’environ 12 millions d’euros). Ainsi, pour chaque euro investi dans Mois sans tabac, plus de 7 euros sont économisés sur les dépenses de santé du fait de l’arrêt du tabagisme.
A l’horizon 2050, Mois sans Tabac permettrait d’éviter notamment 241 000 cas d’infections respiratoires basses, 44 000 cas de bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) et 28 000 cas de cancers.
En 2021, le nombre de fumeurs quotidiens en région Grand Est est de 1 060 000, ce qui représente 27% des adultes (18-75 ans). Si ce sont 200 000 fumeurs de moins qu’en 2017, le Grand Est reste très touché avec plus d’un quart de la population de la région qui fume quotidiennement, plaçant cette problématique de santé publique comme une priorité pour la région.
Avec près de 6 fumeurs quotidiens sur 10 qui souhaitent arrêter de fumer[2], Mois sans Tabac est l’occasion de relever ce défi collectivement grâce au soutien des différents acteurs (professionnels de santé, partenaires de proximité, proches…) qui accompagnent les participants en les aidant à rester motivés dans leur arrêt du tabac. En effet, un mois sans tabac multiplie par cinq les chances d’arrêter de fumer définitivement.
Cette année encore, des actions de terrain sont déployées pour être au plus proche des fumeurs. Sur l’ensemble du territoire, un stand Mois sans Tabac sera présent lors de deux journées dans des lieux de passage afin de fournir les informations utiles sur l’arrêt du tabac.

En Grand Est, les deux stands Mois sans tabac seront présents dans les galeries marchandes des centres commerciaux :
- Carrefour (ex-Cora) à Saint Dizier (52) le mercredi 20 novembre, de 9H à 17H.
- Carrefour (ex-Cora) à Verdun (55) le mercredi 27 novembre, de 9H à 17H.
D'autres actions sont prévues en Grand Est durant cette période :
[1] https://www.oecd.org/fr/france/evaluation-du-programme-national-de-lutte-contre-le-tabagisme-en-france-b656e9ac-fr.htm
La campagne Mois sans tabac incite et accompagne les fumeurs à arrêter de fumer pendant un mois. Un mois sans tabac multiplie par 5 les chances d’arrêter de fumer définitivement, car après 30 jours d’abstinence, la dépendance est bien moins forte et les symptômes de manque (nervosité, irritabilité etc.) sont moins présents.
Avec le slogan " Vous n’étiez pas seul quand vous avez commencé, vous ne serez pas seul pour arrêter", la campagne insiste encore cette année sur l'intérêt et les bénéfices pour les fumeurs d'être soutenus et de s'engager ensemble dans une démarche d'arrêt du tabac.
Tout au long du mois de novembre, il est possible de se préparer et d’être accompagné, grâce à de nombreux outils accessibles gratuitement :
- Le site Tabac Info Service https://www.tabac-info-service.fr/: des informations, des témoignages, des outils et des conseils pratiques pour arrêter de fumer et tenir bon dans l’arrêt du tabac.
- Le kit d’aide à l’arrêt du tabac : une boule anti-stress, une roue des économies, un programme d’accompagnement pendant 40 jours, de la phase de préparation à la phase d’arrêt. A télécharger sur le site https://www.tabac-info-service.fr/ ou à récupérer dans les pharmacies ou chez les professionnels partenaires.
- Le 39 89 : un accompagnement par un tabacologue, gratuit et personnalisé. Il aide à lever les freins et à trouver des leviers adaptés au mode de vie de chaque fumeur, en tenant compte de ses habitudes. Il accompagne également dans le traitement nicotinique.
- L’application Tabac Info Service : un programme d'e-coaching 100% personnalisé avec un message d’encouragement par jour, des conseils de tabacologues, des astuces, des mini-jeux, des vidéos de soutien, le suivi des bénéfices de l'arrêt au quotidien.
- Le site régional Mois sans Tabac Grand Est : www.mois-sans-tabac-grandest.fr avec des conseils, des outils, des ressources, des actualités, des formations et des webinaires destinés aux professionnels.
Mois Sans Tabac s’appuie sur des acteurs régionaux. Dans le Grand Est, l’ARS a confié à Association Addictions France Grand Est la mission d’animer, de sensibiliser et de mobiliser les professionnels comme les habitants autour de ce défi collectif. - Une communauté en soutien sur les réseaux sociaux : les pages Facebook et la page Instagram @tabacinfoservice, sont toujours ouvertes et les fumeurs peuvent y trouver chaque jour du soutien, des informations utiles et des conseils dans leur tentative d’arrêt.
Une présence sur les réseaux sociaux régionaux
Suivez les pages régionales LinkedIn, Twitter et Instagram
- Instagram : moisanstabacgrandest
- Facebook : Moi(s) Sans Tabac Grand Est (Les habitants du Grand Est #MoisSansTabac (facebook.com)
- LinkedIn : Mois sans Tabac Grand Est
Mois sans tabac est un challenge qui se relève collectivement, grâce au soutien des différents acteurs (professionnels de santé, partenaires, associations, proches…) qui accompagnent et soutiennent la motivation des participants pour tenir dans leur détermination à arrêter de fumer.
Plus de 3.3 millions d’euros consacrés par l’ARS Grand Est en 2023 pour lutter contre le tabagisme.
L’ARS Grand Est a fait de la lutte contre le tabagisme une priorité du Projet régional de Santé, en portant une attention particulière aux femmes (notamment celles enceintes), aux jeunes, aux personnes en situation de précarité, aux personnes vulnérables.
Les chiffres clés du tabac en Grand Est
On estime que le nombre de fumeurs quotidiens en région Grand Est en 2021 est de 1 060 000 ce qui représente 27% des adultes (18-75 ans). Si ce sont 200 000 fumeurs de moins qu’en 2017, le Grand Est reste très touché avec plus d’un quart de la population du Grand Est qui fume quotidiennement, plaçant cette problématique de santé publique comme une priorité pour la région.
Le tabac reste un marqueur social fort puisque la part de fumeurs est nettement plus élevée chez les personnes ayant les revenus les plus faibles (31.9% contre 18.7% parmi les personnes ayant les revenus les plus élevés). De même le tabagisme est plus important chez les moins de 30 ans avec une proportion de fumeurs dépassant les 33% chez les 18-30 ans.
On note que plus de la moitié des fumeurs expriment l’envie d’arrêter de fumer (58 %) et près d’un quart ont fait une tentative d’arrêt dans l’année (24 %).
Chez les femmes enceintes, les évolutions récentes sont encourageantes puisque le tabagisme pendant la grossesse a diminué : 12,2% des femmes déclarent fumer au moins une cigarette par jour au troisième trimestre de grossesse en 2021 (contre 16,3% en 2016) [1].En Grand Est, cette proportion est de 14 % contre 19.8% en 2016.
Chez les jeunes, au niveau régional, les dernières données disponibles sont celles de EnClass[2] qui, depuis 10 ans, travaillent à l’amélioration du dispositif d’observation de la santé et des comportements des adolescents en France[3]. Ces données montrent une expérimentation chez les collégiens de 20.3% (contre 21.2% pour la France entière) et un usage quotidien pour 4.7% (contre 6.2% pour la France).
Le vapotage prend de l’ampleur avec 39% des adultes (18-75 ans) qui l'ont déjà expérimenté, ce taux atteint 61% chez les 18-30 ans. Cependant, seuls 4% déclarent une utilisation quotidienne. Chez les jeunes également, cet usage augmente avec près de un collégien sur trois (30.6%) qui a déjà expérimenté la cigarette électronique, taux qui monte à plus de un sur deux (56.9%) à 17 ans.