Les infections invasives à méningocoque | Grand public

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Les méningocoques sont des bactéries qui peuvent provoquer des maladies très graves comme les méningites ou les septicémies qui peuvent être mortelles ou laisser des séquelles importantes. En savoir plus sur la conduite à tenir et les symptômes qui doivent vous alerter.

Les méningocoques sont des bactéries normalement présentes dans la gorge et le nez de nombreuses personnes. Ces bactéries peuvent se transmettre par voie aérienne ou par la salive. Le méningocoque ne survit pas dans le milieu extérieur. Sa transmission est interhumaine et nécessite un contact proche (moins de 1 mètre) et prolongé.

Il existe plusieurs types de méningocoques. Les plus fréquents en France sont les méningocoques de groupe B, C, W et Y.

Le plus souvent, les méningocoques n’entrainent pas de maladies particulières, mais dans certains cas, ils peuvent provoquer des maladies très graves comme les méningites ou les septicémies :

  • la méningite survient lorsque le méningocoque infecte le liquide et les membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière.
  • la septicémie à méningocoque (dont la forme la plus grave est le purpura fulminans) est une infection généralisée. Le méningocoque se dissémine dans l’ensemble de l’organisme et provoque alors une infection généralisée du sang et de différents organes. L’état de santé se dégrade et des taches rouges ou violacées peuvent apparaître. C’est une urgence vitale.

 

La maladie se manifeste le plus souvent par les signes suivants : fièvre, maux de tête importants, souvent accompagnés de vomissements.

Deux symptômes doivent particulièrement vous alerter :

  • une fièvre élevée mal tolérée,
  • et/ou une ou plusieurs taches rouges ou violacées d’apparition rapide (purpura).

En cas d'apparition de ces symptômes, contactez le 15.

D'autres symptômes sont également observés : troubles de la conscience, une couleur du visage pâle voire grise, de la diarrhée en plus de la fièvre et des vomissements, une intolérance à la lumière ou au bruit, une raideur de la nuque, des courbatures importantes, une grande fatigue, une importante somnolence, des paralysies oculaires ou encore des convulsions.

 

En cas d'apparition des symptômes présentés ci-dessus, contactez le 15.

Une suspicion d’IIM nécessite une prise en charge médicale rapide et un transfert en urgence à l’hôpital.

 

Transmission 

  • La transmission du méningocoque se fait par voie aérienne (toux, postillons) ou par la salive du fait de contacts proches (moins de 1 mètre) et prolongé (plus d’1h).
  • La période d'incubation varie de 2 à 10 jours (moyenne de 3-4 jours). 
  • Il existe des porteurs sains qui ne présentent pas de symptômes mais qui peuvent néanmoins transmettre la bactérie.
  • Le méningocoque ne survit pas dans le milieu extérieur.

 

Comment sont coupées les chaînes de transmission ? 

Lorsque l’ARS reçoit la confirmation d’un cas d’infection invasive à méningocoque, elle contacte individuellement toutes les personnes avec qui le / la malade a déclaré avoir eu un contact rapproché et prolongé dans les 10 jours précédant.

Pour ces personnes, la prise d’un traitement antibiotique est recommandée le plus précocement possible afin de couper les chaines de transmission.

Ce traitement est parfois complété par une vaccination (selon le type de méningocoque).

  • Le vaccin méningococcique C conjugué est obligatoire pour tous les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2018, avec une injection à l’âge de 5 mois et une 2ème injection à l’âge de 12 mois.
  • Un rattrapage vaccinal (une injection) doit être effectué jusqu’à 24 ans révolus pour les enfants, adolescents et jeunes adultes non vaccinés, dans l’attente d’une couverture vaccinale suffisante et de la création d’une immunité de groupe.
  • Depuis avril 2022, la recommandation de vacciner tous les nourrissons contre les infections invasives à méningocoque B, à partir de 2 mois et avant l’âge de 2 ans, est inscrite dans le calendrier des vaccinations.
  • Il existe également des vaccins contre les infections à méningocoques de sérogroupe B et des vaccins contre les infections de sérogroupes A, C, W, Y (vaccins tétravalents ACWY). Ces vaccins sont recommandés à certains groupes de population (personnes immunodéprimées ou exposées à un risque d’IIM).
  • Les vaccins tétravalents conjugués ACYW et les vaccins contre les méningocoques de sérogroupe B font également l’objet de recommandations pour des situations particulières