Derniers résultats détaillés d'analyse de la qualité de l'eau de votre commune
Les résultats du contrôle sanitaire sont accessibles au public via les bulletins d'analyse affichés en mairie, au siège de la structure responsable de la distribution de l'eau.
Ces résultats sont également accessibles sur le site du Ministère chargé de la Santé.
Bilan annuel de la qualité de l'eau de votre commune
L'ARS établit une fiche de synthèse annuelle pour chaque réseau d’eau potable qui présente les caractéristiques de l'eau distribuée (origine, qualité, conformité réglementaire, conseils...). Cette fiche est transmise tous les ans par les distributeurs d’eau (mairie, syndicat ou société d’affermage) à chacun des abonnés du réseau d’eau potable, jointe à la facture d'eau.
Pour mieux connaitre la qualité de l’eau distribuée par votre commune, consultez la note explicative :
Ces résultats sont également accessibles sur le site C@rtoSanté d'AtlaSanté.
Conseils de consultation :
- Saisissez le nom de la commune dans la barre « Rechercher un lieu » située en haut à droite,
- Cliquez sur « Interroger » en haut à gauche et sélectionner « information ponctuelle »,
- Sur la carte, cliquez sur votre commune, une fenêtre s’ouvre,
- Cliquez sur le code à 9 chiffres de la fiche info-facture pour ouvrir le document.
Au quotidien, il existe quelques règles simples de consommation et d’utilisation de l’eau du robinet :
- laisser couler l’eau avant de la consommer lorsqu’elle a stagné dans les canalisations, de quelques secondes à une à deux minutes (en cas de stagnation prolongée, après plusieurs jours d’absence, par exemple) ;
- utiliser l’eau du réseau d’eau froide pour la boisson, la préparation ou la cuisson des aliments : une température élevée peut favoriser le transfert dans l’eau des métaux qui constituent les canalisations et la dégradation de la qualité bactériologique ;
- laisser l’eau du robinet dans une carafe ouverte pendant quelques heures dans le réfrigérateur pour éliminer un éventuel goût de chlore.
Pour en savoir plus
Nature et origine
De la ressource jusqu’au robinet du consommateur, les risques de contamination de l’eau sont multiples : pollutions fécales d’origine humaine ou animale à proximité de captages d’eau vulnérables, contamination lors de son acheminement dans les réseaux de distribution ou les réseaux intérieurs (stagnation d’eau, mauvais entretien des installations, d’un adoucisseur, retours d’eau…).
Les eaux d’origine superficielle ainsi que les aquifères peu profonds ou karstiques sont de par leur nature plus sensibles à la contamination microbiologique par des micro-organismes pathogènes (virus, bactéries, parasites...) provenant de leur bassin d’alimentation. La présence de turbidité, marquant la présence de matières en suspension, peut être un facteur de contamination supplémentaire.
La majorité des eaux souterraines bénéficient le plus souvent d’une filtration naturelle et sont moins sensibles à ce risque, mais il doit toutefois rester maitrisé.
Effets sur la santé
Le risque sanitaire potentiel lié à la présence de germes pathogènes dans les eaux d’alimentation est particulièrement élevé et prouvé, eu égard aux grandes épidémies (fièvre typhoïde, choléra...) et au nombre de cas de mortalité humaine associés. Toutefois les risques épidémiques massifs et aigus liés aux pénuries d'eau ou à des contaminations sont de façon générale maîtrisés dans nos pays développés.
L’amélioration des conditions d’hygiène rend, de nos jours, les pathologies d’origine hydrique peu fréquentes et généralement plus bénignes (gastro-entérites, diarrhées...). Cependant le risque microbiologique ne doit pas être sous-estimé. Ce risque dépend de l’état de santé général du consommateur, de sa sensibilité, de la nature et de la concentration des germes pathogènes présents dans l’eau et de la quantité d’eau ingérée.
Exigences de qualité
L’eau distribuée ne doit pas contenir un nombre ou une concentration de micro-organismes, de parasites ou de toutes autres substances constituant un danger potentiel pour la santé des personnes. Des limites de qualité sont fixées pour les germes témoins de contamination fécale (Escherichia coli et entérocoques) et des références de qualité concernent d’autres indicateurs bactériologiques (bactéries coliformes et sulfito-réductrices, germes aérobies revivifiables à 22°C et à 37°C).
Prévention, traitement
Les bactéries sont, de façon générale (notamment en l’absence de turbidité excessive), facilement éliminées par un traitement de désinfection qui s’effectue le plus souvent par le chlore et ses dérivés.
En fonctionnement normal, la teneur en chlore résiduel ne devrait pas engendrer de saveur désagréable. Cette chloration doit être maitrisée de façon à limiter le risque de création de sous-produits de désinfection.
En cas de détection de contamination, des mesures immédiates sont mises en œuvre (ajustement des traitements, entretien des réseaux...).
Une interdiction de consommation peut être prononcée dans les cas les plus graves. La permanence de la qualité microbiologique des eaux distribuées est assurée par :
- Le choix de ressources en eau de bonne qualité et protégées des pollutions ;
- La mise en place de systèmes permanents de désinfection ;
- L’entretien et la maintenance des installations de traitement, de stockage et de distribution ;
- La surveillance continue exercée par l’exploitant.
Qualité microbiologique en Grand Est en 2022
En Grand Est, en 2022, 95,86 % de la population a été alimenté par de l’eau dont le taux de conformité a été compris entre 95 et 100 %.
% de conformité |
Entre 95 et 100 % |
Entre 70 et 95 % |
Entre 30 et 70 % |
Inférieur à 30 % |
% population du Grand Est |
95,86 % |
4,11 % |
0,03 |
0 |
Nature et origine
Les nitrates, indispensables à la croissance des végétaux, sont naturellement présents dans l’environnement : ils proviennent de la fixation de l’azote atmosphérique et de la décomposition des matières organiques par des micro-organismes. Des teneurs en nitrates de 5 à 10 mg/l sont couramment observées dans les eaux superficielles et souterraines non ou peu influencées par les activités humaines.
La contamination de certains aquifères, observée depuis de nombreuses années, résulte d’apports excédentaires liés aux activités humaines : rejets urbains et industriels et pollution diffuse agricole, due aux engrais minéraux ou organiques.
Les nitrates sont également présents dans les légumes (certains en contiennent plus de 1500 mg/kg) ou dans les additifs de salaisons. D’après l’ANSES (avis du 22 juillet 2022), la part liée à l’eau dans l’alimentation totale est comprise, en général, entre 20 % (enfants) et 23 % (adultes). Pour les unités de distribution dont la teneur moyenne est à 50 mg/l (la limite de qualité), cette part liée à l’eau passe à environ 50 %.
Effets sur la santé
Dans l’organisme humain, les nitrates se transforment en nitrites. Ces derniers peuvent présenter un risque pour la santé, par la modification des propriétés de l’hémoglobine du sang en empêchant un transport correct de l’oxygène par les globules rouges. Chez les très jeunes enfants de moins de 6 mois, cette maladie appelée méthémoglobinémie, provoque des cyanoses parfois sévères. Les femmes enceintes et les nourrissons sont les populations les plus sensibles.
Exigence de qualité
Afin de protéger les populations les plus sensibles (nourrissons et femmes enceintes), la réglementation actuelle européenne et française, fondée sur une recommandation de l’OMS, fixe une valeur limite à 50 mg/l au robinet du consommateur. En cas de dépassement, il est demandé à cette population sensible de ne pas consommer l’eau. Au-delà de 100 mg/l, la restriction de consommation concerne l’ensemble de la population desservie.
Prévention, traitement
Les nitrates (ainsi que les pesticides) constituent des pollutions diffuses qui peuvent toucher certains captages. Pour réduire de façon préventive l’importance de ces pollutions diffuses, il est nécessaire de mener des actions sur l’ensemble de l’aire d’alimentation du captage (ou sa zone la plus contributive), et pas seulement sur les périmètres de protection du captage, qui sont souvent de surface nettement plus restreinte que l’aire d’alimentation du captage.
Ainsi, la modification de pratiques agricoles, la promotion de prairies ou de cultures à bas niveau d’impact dans les aires d’alimentations de captage sont des éléments favorables pour restaurer la qualité des ressources mais les résultats peuvent être longs à se matérialiser (quelques années voire plus de 10 ans pour certains aquifères). Des accompagnements sont déployés par les services de l’Etat (DDT, DREAL Grand-Est) en partenariat avec les chambres d’agriculture, les agences de l’eau, la région Grand Est…, à l’échelle des aires d’alimentation des captages soumis à pollution diffuse.
Nombre de captages sont également situés en zone vulnérable aux nitrates, et leur aire d’alimentation de captage est concernée, de fait, par l’application obligatoire du plan d’action nitrates défini par la préfecture de région.
En cas de dépassement de la limite de qualité de 50 mg/l, certains traitements peuvent être envisagés :
- mélange avec une eau pauvre en nitrates avant distribution ;
- traitement de l’eau par dénitratation sur résine ou par dénitrification biologique ;
- abandon du captage pour une autre ressource de meilleure qualité.
Concentrations moyennes en nitrates en Grand Est en 2022 au robinet des consommateurs
En Grand Est, en 2022, 99,7 % de la population a disposé au robinet d’une eau dont la teneur moyenne en nitrates a été comprise entre 0 et 50 mg/l.
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< 25 mg/l |
Entre 25 et 40 mg/l |
Entre 40 et 50 mg/l |
Supérieur à 50 mg/l |
% population du Grand Est |
85,1 % |
13% |
1,6% |
0,3% |
Pour aller plus loin
- Bilan annuel nitrates de la DGS : Qualité de l'eau potable - Ministère de la Santé et de la Prévention (sante.gouv.fr)
Nature et origine
Les pesticides (ou produits phytosanitaires) sont des substances chimiques actives utilisées pour combattre les espèces animales ou végétales nuisibles (insecticides, herbicides, fongicides,…), dans l’agriculture, dans l’industrie, dans la construction et l’entretien des infrastructures de transport, des voies et des terrains publics ou privés.
Une fois appliquées, les substances actives peuvent se dégrader en métabolites. La présence des molécules mères ou des métabolites dans l’eau est due à leur entraînement par ruissellement ou à leur infiltration dans les sols. Le transfert des pesticides et de leurs métabolites dans les rivières et les nappes est influencé par leur solubilité dans l’eau, leur stabilité chimique, la nature du sol, la pluviométrie.
Les métabolites posent des problèmes de gestion spécifiques, leur présence dans les sols et donc dans les eaux après ruissellement ou infiltration pouvant se maintenir longtemps après l’usage de leur molécule mère. De plus, les connaissances sur les métabolites et les méthodes pour les analyser évoluent moins vite que les usages des molécules mères, d’où une détection parfois tardive de certains métabolites.
Le contrôle sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine mis en œuvre en région Grand Est inclut depuis 2021 la recherche de 202 molécules (162 substances actives et 40 métabolites). Celles-ci sont choisies en fonction notamment des activités agricoles locales, des surfaces cultivées et des quantités de pesticides vendues et des capacités analytiques des laboratoires agréés. |
Effets sur la santé
Les risques majeurs des produits phytosanitaires sont liés à des intoxications aiguës des utilisateurs (notamment exposition professionnelle). Les effets à long terme sur la santé d’une exposition à de faibles doses de pesticides sont difficiles à évaluer.
La majorité des apports en pesticides par l’alimentation provient de la consommation de fruits et de légumes.
- Exigences de qualité
Les métabolites de pesticides sont classés en deux catégories : les métabolites pertinents et non pertinents pour les eaux destinées à la consommation humaine (EDCH).
D’après la directive européenne 2020/2184, « un métabolite de pesticide est jugé pertinent pour les EDCH s’il y a lieu de considérer qu’il possède des propriétés intrinsèques comparables à celles de la substance mère en ce qui concerne son activité cible pesticide ou qu’il fait peser (par lui-même ou par ses produits de transformation) un risque sanitaire pour les consommateurs ». Le caractère pertinent d’un métabolite est établi par l’ANSES. En fonction de l’évolution des connaissances scientifiques, le statut de pertinence peut être amené à évoluer.
Les pesticides et leurs métabolites pertinents ont deux seuils de gestion :
- Une limite réglementaire de qualité pour l’ensemble des molécules fixé à 0,1μg/L (appelée limite de qualité) pour les eaux distribuées. En cas de dépassement de la limite de qualité mais avec une valeur restant en dessous de la valeur sanitaire (définition ci-dessous), l’eau peut être consommée mais des mesures doivent être prises par l’exploitant et peuvent être imposées par le préfet pour rétablir rapidement sa conformité, dans le cadre d’une dérogation si nécessaire.
- Une valeur sanitaire à ne pas dépasser qui est propre à chaque molécule et qui dépend de l’état des connaissances à son sujet. En cas de dépassement de la valeur sanitaire, la consommation de l’eau est interdite.
Ces valeurs sanitaires sont fixées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) qui prend en compte les différentes voies d’exposition pour déterminer les valeurs de gestion sanitaire pour l’ensemble de la population. Lorsque ces valeurs sanitaires n’ont pas encore été déterminées par l’ANSES, il est possible de se référer aux valeurs de gestion sanitaires allemandes définies par l’UBA (Umwelt Bundesamt), lorsqu’elles existent.
Les métabolites non pertinents ne sont pas soumis à la limite de qualité de 0,1 µg/l, et ne sont pas inclus dans le paramètre somme des pesticides. Ils sont soumis au respect de la valeur indicative de 0,9 µg/l. |
Prévention, traitement
Les pesticides (ainsi que les nitrates) constituent des pollutions diffuses qui peuvent toucher certains captages. Pour réduire de façon préventive l’importance de ces pollutions diffuses, il est nécessaire de mener des actions sur l’ensemble de l’aire d’alimentation du captage (ou sa zone la plus contributive), et pas seulement sur les périmètres de protection du captage, qui peuvent être de surface nettement plus restreinte que l’aire d’alimentation du captage.
Ainsi, la modification de pratiques agricoles, la promotion de prairies ou de cultures à bas niveau d’impact dans les aires d’alimentations de captage sont des éléments favorables pour restaurer la qualité des ressources mais les résultats peuvent être longs à se matérialiser (quelques années voire plus de 10 ans pour certains aquifères). Des accompagnements sont déployés par les services de l’Etat (DDT, DREAL Grand Est) en partenariat avec les chambres d’agriculture, les agences de l’eau, la région Grand Est…, à l’échelle des aires d’alimentation des captages soumis à pollution diffuse.
En cas de dépassement de limite de qualité d’un captage, certains traitements peuvent ou doivent donc être envisagés. Leur étude fait partie intégrante du plan d’action défini dans la demande de dérogation aux limites de qualité à présenter au préfet :
- mélange avec une eau de meilleure qualité avant distribution ;
- traitement de l’eau par charbon actif, éventuellement associé à des procédés membranaires ;
- abandon du captage pour une autre ressource de meilleure qualité.
Unités de distribution du Grand Est ayant connu des non conformités pesticides en 2022 au robinet des consommateur
En 2022, 70,1 % de la population du Grand Est a été alimentée par une eau conforme toute l’année.
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Eau conforme toute l’année |
Eau ponctuellement non conforme |
Eau non conforme au moins 30 jours sur l’année |
% population du Grand Est |
70,1% |
0,9% |
29% |
Les non-conformités sont principalement liées aux métabolites de la chloridazone (herbicide interdit depuis 2020 souvent utilisé pour la betterave sucrière) et aux métabolites du S-métolachlore (herbicide souvent utilise pour le maïs). Pour ce second cas, les non conformités ont touché en 2022 principalement le territoire alsacien. Un avis de l’Anses (30/09/2022) a considéré comme non pertinent les métabolites ESA et NOA du S Métolachlore, rendant caduques à partir de cette date la majorité des non conformités dans ce territoire.
En 2022, aucune restriction de consommation n’a été prononcée en Grand Est, toutes les non-conformités ayant été inférieures aux valeurs sanitaires des molécules concernées.
Evolution de la liste du contrôle sanitaire (pesticides et métabolites)
Une refonte complète de la liste des pesticides et métabolites du contrôle sanitaire est en cours de réflexion, en liaison avec les partenaires (agences de l’eau, DREAL, DRAAF, ANSES), pour une application en 2025. Courant 2024 sera d'ores et déjà intégré progressivement au contrôle sanitaire le métabolite R471811 du chlorothalonil, fongicide interdit d’usage depuis 2020. En effet, suite à une campagne exploratoire récente menée avec le Laboratoire d’Hydrologie de Nancy (ANSES), sa présence est attestée dans certains aquifères du Grand Est.
Pour aller plus loin
- Afin de répondre aux questions que peuvent soulever ces situations auprès des consommateurs, l’ARS Grand Est a élaboré une « foire aux questions » spécifique sur la problématique des pesticides dans l’eau potable.(Cette FAQ comprend en fin de document la liste des pesticides analysés sur la période 2021-24).FAQ ARS GE-Eaux potables et Pesticides-Consommateurs (pdf, 493.87 Ko
- Liste des pesticides et métabolites de pesticides analysés dans le cadre du contrôle sanitaire (période 2025-28)
ARS Grand Est - Contrôle sanitaire des eaux - Listes pesticides 2025 (pdf, 1.38 Mo) - Bilan annuel pesticides de la DGS : Qualité de l'eau potable - Ministère de la Santé et de la
Le plomb éventuellement présent dans l’eau potable provient assez rarement de la ressource mais peut résulter du contact avec des conduites en plomb ou d’autres matériaux, métalliques ou non, dont le plomb est un composant.
L’agressivité de l’eau (en général, eaux dont la dureté est inférieure à 10°f) favorise la présence de plomb dans l’eau, si ce métal est présent dans les canalisations. En Grand Est, cela concerne principalement le Massif vosgien. A l’inverse, les eaux dures ou entartrantes (en général, eaux dont la dureté est supérieure à 25°f) déposent une pellicule de tartre dans les canalisations qui empêche ainsi une éventuelle dissolution du plomb dans l’eau.
Pour connaître la dureté de votre eau, consultez le paragraphe « Comment connaître la qualité de l’eau de votre commune ? »
Actuellement, la présence de canalisations en plomb dans la partie publique du réseau (avant le compteur d’eau) est normalement extrêmement rare, de nombreux travaux de renouvellement des branchements en plomb ont été menés ces dernières années.
Vous pouvez vérifier auprès de votre fournisseur d’eau, la nature du branchement public qui vous dessert.
Après le compteur d’eau dans les habitations anciennes, il peut subsister des portions de canalisation en plomb, une vigilance s’impose et relève des propriétaires privés ou de la copropriété. En cas de doute, il est conseillé notamment après une absence prolongée, de faire couler l’eau avant de la consommer.
- Retrouvez tous les gestes simples et nos conseils sur la page Plomb et saturnisme
- Dossier Eau et plomb (site du Ministère de la santé)
L’eau du robinet est en France l’un des aliments les plus contrôlés. Elle fait l’objet d’un suivi sanitaire permanent destiné à en garantir la sécurité sanitaire.
Ce suivi comprend :
- la surveillance exercée par les responsables des installations de production et de distribution d’eau. A ce titre, ils sont tenus d’effectuer un examen régulier de leurs installations et de réaliser un programme d’analyses en fonction des dangers identifiés sur le système de production et de distribution d’eau.
- le contrôle sanitaire mis en œuvre par l’ARS, par la réalisation des programmes d’analyses de la qualité de l’eau, et leur interprétation sanitaire. Ce contrôle sanitaire comprend également des opérations de vérification du respect des dispositions réglementaires relatives à la sécurité sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine.
Ce contrôle sanitaire permet de suivre la qualité de l’eau :
- au niveau des ressources (eaux brutes des captages)
- à la sortie des stations de potabilisation (eaux mises en distribution)
- sur le réseau de distribution (UDI) jusqu’au robinet du consommateur
La fréquence du contrôle sanitaire dépend des débits des installations (ressource, production) et des populations desservies. Ce contrôle est renforcé en cas de non conformités ou de problèmes qualitatifs.
Chaque année en Grand Est, plus de 36000 prélèvements d’eau sont réalisés en application du programme de contrôle sanitaire, sur les 3025 unités de distribution du Grand Est. Les analyses sont effectuées par des laboratoires agréés par le ministère de la santé. L’ensemble de ces analyses représente plus d’un million de valeurs paramétriques par an qui sont quotidiennement surveillées, évaluées et gérées par les agents de l’ARS chargés de la Santé Environnementale.
Les exigences de qualité actuellement en vigueur en France sont fixées par l’arrêté du 11 janvier 2007 modifié et relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine, en application du Code de la Santé publique.
Les limites de qualité portent sur des paramètres qui sont susceptibles de générer des effets immédiats ou à plus long terme pour la santé (ex : les paramètres microbiologiques, les nitrates, les pesticides et métabolites pertinents...). Seules ces limites de qualité sont utilisées pour définir la conformité d’une eau destinée à la consommation humaine.
Les références de qualité concernent des substances sans incidence directe sur la santé aux teneurs habituellement observées dans l’eau. Elles peuvent mettre en évidence un dysfonctionnement du traitement et être à l’origine d’inconfort ou de désagrément pour le consommateur (ex : couleur, température, fer...).
En cas de dépassement des limites de qualité, la personne responsable de la production ou de la distribution d’eau prend le plus rapidement possible les mesures correctives nécessaires (traitement, changement de ressource, interconnexion, mélange d’eau, arrêt de pompage...) afin de rétablir la qualité de l’eau, et informe le maire et le préfet compétents.
L’ARS informe le préfet et, si celui-ci estime que la distribution de l’eau présente un risque pour la santé, il peut demander la mise en œuvre de mesures d’urgence telles que la restriction d’usage, voire l’interruption de la distribution. Le responsable de la distribution d’eau doit assurer immédiatement auprès des consommateurs une information assortie de conseils.
Une dérogation temporaire peut être accordée par le préfet sur la demande du responsable de la distribution, dans le cas où le dépassement d’une limite de qualité ne constitue pas un danger potentiel pour la santé des personnes et s’il n’existe pas d’autres moyens raisonnables de distribuer une eau conforme (articles R1321-26 à 36 du code de la santé publique). La délivrance d’une dérogation temporaire par le préfet est soumise à l’adoption d’un plan d’actions concernant les mesures correctives permettant de rétablir la qualité de l’eau. Ces mesures correctives comprennent des mesures techniques dites curatives (installation d’un nouveau traitement, interconnexion, nouveau captage…), et le cas échéant, des mesures préventives permettant de réduire les pollutions diffuses.
La durée maximale de cette dérogation est aussi limitée que possible et ne peut excéder 3 ans. Le renouvellement de cette dérogation pour une durée maximale de 3 ans peut être accordé par le préfet au cas par cas et sous certaines justifications. Le dossier doit alors être transmis à la Commission Européenne.
En cas de non-respect d’une référence de qualité, l’exploitant du réseau d’eau potable doit également mettre en place des actions pour restaurer le respect de ces références de qualité, sauf cas particulier.