Une mobilisation interprofessionnelle
Porté par l’OMéDIT Grand Est avec le soutien de l’ARS Grand Est, de l’Assurance Maladie, des URPS médecins et pharmaciens Grand Est, et de France Assos Grand Est (association de patients), ce colloque a mis en lumière l’enjeu majeur que constitue la déprescription. Réduction des effets indésirables, lutte contre la iatrogénie, réponse à la polymédication, amélioration de la qualité de vie des patients et démarche écoresponsable : autant d’arguments plaidant pour une diffusion plus large de cette pratique.
Des échanges riches et concrets pour dépasser les freins et encourager la pratique
La journée a alterné conférences, retours d’expérience et interventions d’experts. L’objectif ? Outiller les professionnels et les patients afin qu’ils puissent engager cette démarche de manière sereine et efficace. L’après-midi a été consacrée à des ateliers pratiques, permettant une mise en situation sur des cas cliniques concrets. Un facilitateur graphique et une troupe d’improvisation ont ponctué la journée de manière ludique et pédagogique. Les objectifs : utiliser une technique originale pour illustrer des situations, des comportements, se projeter avec les jeux de rôles, identifier des questionnements, faire prendre conscience, faire réfléchir, faire réagir, et ainsi dynamiser la journée, le tout sous couvert d’humour. Les scénettes ont été commentées notamment par France Assos santé.
Une démarche en plein essor
Ce premier colloque a marqué le début d’une dynamique régionale ambitieuse. Les outils développés par l’OMéDIT Grand Est (guides, fiches pratiques, modélisation de consultation, campagnes de sensibilisation) visent à accompagner les acteurs de terrain. Avec cette volonté commune d’inscrire la déprescription dans les pratiques de soins, l’initiative régionale aspire à se structurer pour rayonner au niveau national.
Rappel : qu'est-ce que la déprescription ?
La déprescription est un acte médical réalisé après échange avec le patient. Cette action amène à réduite la posologie d’un médicament ou à arrêter de le prescrire et doit s’intégrer dans une approche globale et cohérente, en tenant compte de trois principes fondamentaux :
- L’évaluation clinique rigoureuse du patient, incluant ses comorbidités, ses traitements en cours et son observance thérapeutique.
- Un dialogue ouvert et constructif avec le patient, afin de garantir son adhésion et d’éviter un sentiment de perte ou d’abandon.
- Une coordination renforcée entre les professionnels de santé, pour assurer une prise en charge harmonisée et sécurisée.