Le nombre de pharmacies engagées et leur dynamisme en termes d’inclusion de patients témoignent d’une forte mobilisation du secteur officinal. L’expérimentation révèle également une capacité des pharmaciens à emporter l’adhésion des patients, tant pour la réalisation du test FINDRISC que de la glycémie capillaire.
Les résultats démontrent l’efficacité du test FINDRISC pour l’identification des patients à risque. Parmi les patients ayant réalisé la glycémie capillaire suite au résultat du test FINDRISC, plus d’un sur cinq présente en effet un résultat anormal.
La principale limite de l’étude tient au faible retour des résultats de glycémie veineuse pour les patients dépistés à risque (39 retours pour 261 patients avec une glycémie veineuse anormale). Les explications possibles sont multiples : période estivale peu propice, complexité du mode opératoire, sensibilisation insuffisante des médecins à la démarche, sensibilisation insuffisante des patients aux enjeux du dépistage, freins financiers à l’accès au médecin traitant …
En tout état de cause, un diagnostic de diabète ou de pré-diabète a pu être posé pour près de la moitié des patients à risque pour lesquels un résultat de glycémie veineuse était disponible (18 patients pour 39), permettant de supposer l’efficacité d’une stratégie de dépistage en deux temps, couplant l’identification des facteurs de risque au travers du test FINDRISC et la réalisation d’une glycémie veineuse.
Le besoin de consolidation de ces résultats plaide en faveur de l’initiation d’une nouvelle expérimentation, sur la base d’un protocole adapté avec pour objectif d’optimiser la confirmation diagnostique des situations de diabète ou de pré-diabète pour les patients dépistés à risque.