Suivi de cohorte des étudiants paramédicaux en Grand Est 2022/2023

Etude et rapport

Suite à l’augmentation du taux d’interruption et les difficultés rencontrées par les étudiants en santé, un suivi de cohorte a été réalisé par un institut d’enquête indépendant pour obtenir des données quantitatives concernant la satisfaction des étudiants infirmiers et masseurs-kinésithérapeutes, ainsi que des élèves aides-soignants, au premier semestre 2023.

Un suivi de cohorte des étudiants de trois formations dans le domaine de la santé de la Région Grand Est a été réalisé par un Institut d’études indépendant, COHDA :

  • aides-soignants (IFAS : promotions 2022, soit 2 666 étudiants répartis dans 64 sites de formation),
  • soins infirmiers (IFSI : promotions 2020 à 2022, soit 9 246 étudiants répartis dans 33 Instituts de formation),
  • masso-kinésithérapeutes (IFMK : promotions 2019 à 2022, soit 843 étudiants répartis sous 3 Universités),

La population totale est de 12 755 étudiants.

Les enquêtes quantitatives ont été administrées selon deux modes de recueil, online et téléphonique et diligentées entre le 24 janvier et le 3 mars 2023.

Une enquête miroir a également été réalisée auprès des instituts de formation.

Le nombre total de répondants à l’enquête est de 8 802 étudiants, soit :

  • 72% des étudiants IFAS (1 931 étudiants),
  • 68% des étudiants en IFSI (6 285 étudiants),
  • 70% des étudiants en IFMK (586 étudiants).

Pour cette enquête, l’objectif est double :

  • mesurer la satisfaction vis-à-vis des formations,
  • identifier les causes d’interruptions de formation.

Des étudiants globalement satisfaits de leur formation :

88% des étudiants ou élèves toutes professions confondues sont globalement satisfaits de la formation soit près de 9 sur 10.

Dans les IFSI et IFAS, le principal critère de satisfaction concerne l’accompagnement pédagogique adapté. Dans les IFMK, il s’agit de la diversité des stages et la qualité des formateurs.

En ce qui concerne les motivations principales de choix de formation, 84% des étudiants ou élèves mentionnent l’aspect humain du métier, viennent ensuite la diversité des champs d’activité, l’aspect technique et la possibilité d’évolution et de spécialisation.

Proportion des interruptions de formation :

Parmi les 8 802 étudiants ayant répondu à l’enquête, 88% présentent des parcours sans redoublement ni arrêt de formation.

Pour les 1 931 élèves aides-soignants répondants, 3% sont en arrêt temporaire (dont 78% souhaitent reprendre la formation), et 4% en arrêt définitif.

Pour les 6 285 étudiants en soins infirmiers répondants, 4% sont en arrêt temporaire (dont 72% souhaitent reprendre la formation) et 5% sont en arrêt définitif.

Pour les 586 étudiants en masso-kinésithérapie répondants, 99% sont toujours en formation et 93% n’ont connu aucun incident de parcours.

Focus sur les étudiants infirmiers en arrêt définitif :

Parmi les 6 285 étudiants infirmiers répondants, 17,5% sont titulaires d’un bac professionnel (dont 75% d’un bac SAPAT). Même s’ils présentent un risque plus élevé d’arrêt temporaire (8%) ou définitif (8%), les titulaires d’un Bac SAPAT sont très majoritairement toujours en formation (84%).

Parmi les étudiants répondants en arrêt définitif ou temporaire, environ un tiers est détenteur d’un baccalauréat général, un tiers d’un baccalauréat technologique et un tiers d’un baccalauréat professionnel.

Les motifs d’interruption définitive de formation, sont :

  • Pour 45%, le métier ne leur convient pas,
  • Pour 25%, ils souhaitent se réorienter,
  • Pour 21%, des difficultés de formation,
  • Pour 20%, des conditions de stage difficiles.

Une interruption de formation ne signifie pas forcément que les étudiants ne souhaitent plus exercer un métier en rapport avec le soin. La moitié d’entre eux restent attachés au domaine de la santé.

Pour plus de données, le rapport complet est consultable ci-dessous, ainsi qu’une infographie au démarrage de cet article.