Le Ségur de la santé en Grand Est

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Les investissement Ségur en Grand Est : une réponse massive aux enjeux de santé du territoire.

Plus de 2,061 Milliards d'euros d'investissement pour soutenir les établissements sanitaires et médico-sociaux en région Grand Est.

149 établissements sanitaires et médico-sociaux sont d’ores et déjà soutenus pour des projets majeurs et de l’assainissement financier.

Chiffres Ségur

Les axes prioritaires de la stratégie régionale des investissements Ségur en Grand Est

De sa conception à sa réalisation, chaque projet d’investissement associera les usagers et les professionnels concernés. Cette implication en amont des acteurs, usagers quotidiens du système de soins, dans la réflexion vise à améliorer la qualité de la réponse aux enjeux d’accessibilité et de qualité de vie pour tous. La prise en charge, l’hébergement, le cadre de travail pour les professionnels de santé sont des dimensions essentielles de chaque projet.

Cette dimension participative facilitera l’atteinte de l’objectif d’humanisation des relations entre soignants et soignés grâce à une dynamique collective d’amélioration de l’attractivité du territoire. Il s’agit notamment de conforter les établissements accueillant des personnes âgées et des personnes handicapées comme des lieux de vie agréables, accessibles, avec des services de qualité.

Ainsi, la conception des nouveaux bâtiments des Ehpad renforcera le sentiment d’être chez soi. Les investissements dans le secteur médico-social seront un levier pour passer du « bienvenue chez nous », au « bienvenue chez vous » et pour passer de la notion de résident à la notion d’habitant. Les projets d’investissement hospitaliers sont au service de l’usager qui s’adresse au système de soins pour couvrir un besoin en santé. La traduction de cette attente dans l’aménagement des espaces est un enjeu clé de réussite des projets immobiliers : travailler l’accessibilité, prévoir des lieux de vie pour le patient et ses proches…

L’analyse technique des projets, qui vise à assurer en priorité la sécurité des prises en charge, intégrera aussi des critères de bien-être des usagers et d’humanisation des relations entre les soignants et les soignés. La qualité de vie au travail est aussi un enjeu d’attractivité des métiers et de nos établissements pour les professionnels de santé. Il s’agit de proposer des organisations et des locaux plus adaptés pour faciliter le travail des équipes soignantes. Offrir aux plus jeunes, internes et étudiants en formation, de bonnes conditions d’accueil, de formation et d’accompagnement participe également à la dynamique collective d’attractivité du territoire.

Chaque projet immobilier est un projet global de santé qui tient compte à la fois des besoins en santé de la population locale et des enjeux de santé publique du territoire.

Ces investissements en santé s’inscrivent dans une perspective globale d’aménagement des territoires, qui traite l’ensemble des composantes de soins, hospitalières, en ville et médico-sociales et s’appuie sur des investissements numériques (télésanté…). L’hôpital n’est pas, sur un territoire, l’unique garant de l’accès aux soins et de la délivrance des soins pour la population. En fonction de son plateau technique et des expertises dont il dispose, il adresse les patients vers un autre établissement ou plus largement un autre acteur de santé. Il s’agit de faciliter l’accès en proximité aux dispositifs permettant le diagnostic (consultations spécialisées, outils de la télémédecine, outils de biologie et d’imagerie, notamment imagerie en coupes), l’orientation du patient étant ensuite assurée vers le niveau le plus pertinent, en proximité ou au sein de la zone d’implantation voire de recours pour les soins les plus techniques.

Dans l’analyse des projets, une attention particulière sera portée à la coordination des acteurs pour faciliter le parcours du patient et éviter les ruptures de prise en charge, particulièrement pour les plus fragiles, à l’image du travail à mener sur les sorties d’hospitalisation. Un Ehpad doit s’inscrire dans la filière de soins gériatrique de son territoire permettant à chaque personne âgée d’accéder à une prise en charge médico-psycho-sociale graduée, en coordination avec le médecin traitant. Par ailleurs, dans les territoires ruraux caractérisés par des difficultés en matière de maintien à domicile, un accent est mis sur le développement d’activités de type Ehpad « centre de ressources » permettant d’apporter des prestations complémentaires aux personnes âgées extérieures à l’établissement et d’appuyer les professionnels du territoire intervenant auprès des personnes âgées (exemples : participation au maintien à domicile, prévention de la perte d’autonomie, centre ressources pour la télémédecine, etc.).

Les investissements en faveur des établissements prenant en charge des personnes handicapées seront un levier pour la transformation de l’offre afin d’accélérer la création de plateformes de services avec des accueils à la carte, de jour, de nuit, temporaires, séquentiels, à temps partiel, en visant prioritairement, chaque fois que cela est possible, un accompagnement en milieu ordinaire. S’agissant des structures enfants, l’implantation des projets à proximité de l’école, voire même dans l’enceinte de l’école, afin de favoriser l’école inclusive, sera un critère majeur pour orienter les décisions.

Pour le secteur du médico-social, l’objectif est de s’engager dans une démarche de transformation, d’évolution et de diversification de l’offre. L’accueil en établissement est une composante de la prise en charge globale dont l’objectif reste de faciliter l’autonomie au domicile. Les choix d’investissements porteront sur des projets en faveur de l’adaptabilité des organisations incluant tous les offreurs de soins et dans une logique de continuité d’activité et d’adaptation rapide de l’offre en cas de crise. Par exemple, pour la prise en charge des personnes âgées, il s’agit à la fois de mettre l’accent sur les alternatives à l’accueil à temps complet (accueil de jour, de nuit, hébergement temporaire, accueil en situation d’urgence…) et de renforcer l’offre d’hébergement temporaire en sortie d’hospitalisation, améliorant et sécurisant le retour à domicile et particulièrement pertinent pendant la crise sanitaire.

De même, chaque projet immobilier de réhabilitation ou de reconstruction d’un Ehpad de plus de 80 lits intégrera un espace dédié à l’accueil des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer ou de maladies neurodégénératives durant la journée, pôle d’activités et de soins adaptés (Pasa). Dans le sanitaire, la gradation des soins signifie que chaque projet décrit les modalités d’accès à une offre de soins en proximité.

Ainsi l’accès aux soins urgents et non programmés en complément du service des urgences dans le cadre de centres de soins non programmés est à organiser et à proposer à la population, en articulation entre tous les acteurs du territoire. Cela s’entend aussi pour l’organisation au plus près du domicile, de prises en charge, en lien avec une maladie chronique par exemple, des cures de chimiothérapie au sein d’un hôpital de jour ad hoc voire en hospitalisation à domicile. L’accompagnement de la fin de vie doit également être analysé à cette aune.

Cette performance doit s’apprécier entre autres sur l’impact :

• environnemental: gains de performance liés à la rénovation énergétique et au recours aux énergies renouvelables ;

• organisationnel: en particulier l’impact du dimensionnement de l’activité et des différentes implantations géographiques sur les ressources humaines en santé;

• économique: la soutenabilité économique des projets suppose, d’une part, pour les Ehpad, un tarif hébergement acceptable et d’autre part, pour l’ensemble des structures, un équilibre économique projeté permettant de rembourser les emprunts liés à la réalisation de l’opération immobilière et de dégager l’autofinancement nécessaire à l’entretien du patrimoine et aux investissements courants, gages également d’une meilleure qualité de vie au travail.