Le manque d’eau peut avoir des conséquences tant sur la quantité que sur la qualité de l’eau du robinet. Si les problèmes quantitatifs sont souvent les plus critiques, la baisse du niveau des nappes favorise parfois, dans certaines configurations hydrogéologiques, la hausse des concentrations de composés présents dans l’eau captée comme le fluor, le sélénium, l’arsenic ou les sulfates.
De plus, les faibles débits dans les canalisations ou l’augmentation de la température de l’eau au cours de son transport peuvent également modifier la qualité de l’eau : développement de bactéries, création de sous-produits, transfert de molécules des matériaux en contact avec l’eau, etc.
Ces variations importantes de la qualité de l’eau peuvent parfois entraîner la nécessité d’informer les abonnés du réseau que l’eau ne peut plus être consommée pour la boisson et la préparation des aliments jusqu’au retour à une situation conforme.
Face à ces difficultés quantitatives ou qualitatives liées à la sécheresse, certaines collectivités sont amenées à mettre en œuvre, en urgence, des dispositifs palliatifs temporaires de réapprovisionnement par camion-citerne par exemple.
Les collectivités touchées sont souvent rurales et leurs réseaux d’eau potable ne sont donc pas toujours interconnectés avec des réseaux voisins, trop éloignés, et qui pourraient les alimenter en secours.
En 2022, 115 communes ont été recensées à risque imminent de pénurie de leur ressource en eau potable, soit près de 80 000 habitants du Grand Est.
Parmi ces 115 communes, 38 ont dû être ravitaillées ponctuellement par des camion-citerne, afin d’alimenter près de 11 000 habitants.
Les services de l'Etat accompagnent les collectivités en vue de mettre en oeuvre des solutions pérennes d'approvisionnement en eau (réparation des fuites, interconnexions, etc.)..
Tout au long de l’année
Sans attendre la pénurie effective d’eau, il est important que chaque usager fasse preuve de sobriété vis-à-vis de sa consommation d’eau tout au long de l’année.
En période de crise
En période de crise, les contraintes peuvent devenir réglementaires. Les maires et les préfets peuvent imposer des mesures d’économie d’eau à la population générale, aux activités de loisirs, agricoles ou industrielles.
Point de vigilance
Attention toutefois au recours à d’autres eaux (puits, forage, cuves d’eau de pluie, etc.) que l’eau du réseau public pour certains usages. Ces eaux dites non-conventionnelles, doivent être utilisées dans un cadre sanitaire adapté. Une grande vigilance est à porter afin que ces ressources ne puissent pas contaminer le réseau public, du fait de retour d’eau, comme c’est encore trop souvent le cas.
Pour connaître les mesures en vigueur dans votre département en cas de sécheresse et de pénurie d'eau, consultez votre préfecture.
Des arrêtés municipaux complémentaires peuvent être pris : renseignez vous auprès de votre mairie.
Site de la Préfecture de région Grand Est / DREAL :