
En 2022, 9130 personnes ont été hospitalisées pour un accident vasculaire aigü dans la région Grand Est.
L'AVC survient lorsque la circulation sanguine dans ou vers le cerveau est interrompue, soit par un vaisseau sanguin bouché (infarctus cérébral), soit par une déchirure d’un vaisseau sanguin provoquant une hémorragie (hématome cérébral).
En conséquence, les cellules du cerveau ne reçoivent plus l’oxygène dont elles ont besoin pour fonctionner normalement. Certaines sont endommagées, d’autres meurent.
- L'AVC ischémique (le plus fréquent) : causé par l'obstruction d'une artère cérébrale par un caillot.
- L'AVC hémorragique : causé par la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau.
Chez les personnes prenant un médicament pour fluidifier le sang (aspirine, antcoagulant) , le risque d’AVC par saignement d’un vaisseau (Hémorragie) est plus important.
Les signes qui doivent alerter sont :
- Visage paralysé
- Inertie d'un membre
- Trouble de la parole
En urgence appelez le 15
Si vous constatez l’un de ces signes, et même s’il disparaît après quelques minutes, c’est peut-être un accident ischémique transitoire qui peut se transformer en AVC.
Les neurones manquent d’oxygène par mauvaise circulation du sang dans la zone du cerveau, ce qui entraine des lésions du cerveau.
Composer vite le « 15 » même si les symptômes disparaissent.

Suite à un AVC, le patient peut garder des séquelles importantes pouvant aller jusqu’à une perte d’autonomie. Il s’agit de difficultés en matière de communication pour parler (aphasie), écrire ou lire.
Sur le plan de la mobilité, les séquelles les plus fréquentes sont des difficultés à marcher, à utiliser le bras ou la main allant parfois jusqu’à l’hémiplégie. Le patient peut, par ailleurs, garder des difficultés de l’attention, de concentration ou de mémoire.
En agissant sur certains facteurs de risque, il est possible de réduire considérablement le risque d’AVC.
Les principaux facteurs de risques sont corrigibles, il est important d’avoir un suivi et une prise en charge en cas :
- de tension artérielle. Au-dessus de 145/85, le risque d’AVC est élevé,
- de tabagisme,
- de fibrillation auriculaire,
- de diabète,
- d'hypercholestérolémie.
Un mode de vie sain permet également de diminuer ce risque :
- en limitant votre consommation d’alcool
- en pratiquant une activité physique
- en adoptant une alimentation équilibrée et en limitant la consommation de sel.
En cas d'AVC, composez le 15, chaque minute compte.
Le SAMU / Centre 15 sait où est le centre le plus proche de votre domicile, qui vous permettra d’être pris en charge par les médecins experts , soit à distance en urgence (Tele AVC), soit directement dans l’établissement.
Ce qui compte, c’est d’être pris en charge le plus tôt possible
- Les unités neurovasculaires : spécialisés dans la prise en charge de l’AVC, elles se composent d’une équipe pluriprofessionnelle spécialisée.
- Les salles de téléAVC : dans les territoires dépourvus d’unités neurovasculaires, des salles de téléAVC sont mises en place afin que chaque patient dispose, à moins d’une heure de route, une structure de soins spécialisée. Ces salles de téléAVC permettent une prise en charge rapide par l’équipe médicale de l’unité neurovasculaire la plus proche afin de poser un diagnostic, et d’administrer un premier traitement avant un éventuel transfert.
Des traitements permettent actuellement de faire cesser le saignement (hémorragie) ou faire recirculer le sang (caillot sanguin).
Le traitement du caillot sanguin peut se faire de plusieurs façons :
- administration d’un médicament qui le dissout (thrombolyse)
- passage d’un tuyau dans les vaisseaux du cerveau (thrombectomie)
Des actions sont mises en place pour éviter une rupture d’égalité dans la prise en charge des patients. A cet effet, chaque patient bénéficie, en Grand Est, à moins d’une heure de trajet depuis son domicile, d’une prise en charge spécialisée.
Après l'hospitalisation
Deux cas de figure :
- Un retour à domicile avec un accompagnement selon les besoins : aidants, médico-social, services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) ou une hospitalisation à domicile (HAD). Les professionnels libéraux (médecin, infirmier, kinésithérapeute, orthophoniste, ergothérapeute, neuropsychologue, …) peuvent intervenir dans votre suivi post-AVC.
- Une prise en charge dans un établissement spécialisé en rééducation (SMR) en hospitalisation complète, ou en hospitalisation de jour en SMR du système nerveux, de gériatrie ou polyvalent. Cette prise en charge permet d’évaluer vos évolutions et d’ajuster le traitement. Vous pouvez être amené, après cette prise en charge, à retourner à votre domicile, ou être admis au sein d’un substitut de domicile.
6 mois - 1 an après l'AVC
Les consultations pluriprofessionnelles
Après un AVC, vous pouvez bénéficier de consultations d’évaluation pluriprofessionnelle post-AVC dans les 6 mois, ou au plus tard dans l’année suivant l'AVC.
Ces consultations vous permettent d’évaluer la maladie vasculaire, de réaliser un bilan pronostic fonctionnel et cognitif, puis contribuer à votre réinsertion sociale et socio-professionnelle.
Le professionnel de santé qui vous suit vous orientera vers ces consultations selon vos besoins.
Les équipes mobiles de rééducation
En Grand Est, 9 équipes mobiles de rééducation (EMR) ont pour objectif de faciliter le maintien dans le lieu de vie du patient. Si besoin, elles peuvent se déplacer à votre domicile. Elles analysent vos besoins d’adaptation dans votre environnement pour vous orienter et vous accompagner dans le maintien à votre domicile, et améliorer vos conditions de vie. Elles sont également un soutien à la constitution des dossiers administratifs pour obtenir les prestations nécessaires liées à votre situation.
Le professionnel de santé qui vous suit vous orientera vers ces consultations selon vos besoins.