Prestations de prélèvements et d’analyses des eaux : l’ARS Grand Est va bientôt renouveler son appel d’offre régional pour 2025/2028

Actualité
Santé des populations
Contrôle sanitaire des eaux

Si l’eau, élément essentiel à la vie et la santé de chacun, est globalement de bonne qualité dans le Grand Est, sa qualité est constamment menacée.
En effet, la présence d’agents microbiologiques ou de produits chimiques peut compromettre sa qualité et donc la santé des consommateurs ou des baigneurs.
Il est donc primordial de la contrôler régulièrement pour éviter les risques sanitaires.

L’appel d’offres du marché public « Prélèvements et analyses des eaux destinées à la consommation humaine, des eaux de loisirs, et des eaux minérales naturelles dans le cadre du contrôle sanitaire effectué dans les départements de la région Grand Est » sera lancé la 2ème quinzaine du mois de mai 2024.

La consultation s’étendra sur 60 jours pour une réception des offres mi-juillet au plus tard.

En savoir plus :

Le contrôle sanitaire des eaux : quel est le rôle de l’ARS ?

Le contrôle de la qualité sanitaire de l’eau, dont le contenu et la fréquence des analyses sont prescrits par le code de la santé publique, permet de vérifier régulièrement le respect des exigences de qualité réglementaires et la bonne gestion des installations par les exploitant des réseaux de production et de distribution d’eau potable, de piscines, sites de baignade naturelle, établissements thermaux ou d’embouteillage d’eaux de source ou minérales.

Le contrôle sanitaire est organisé par les agents des services Santé Environnement de l’ARS. Ce contrôle ne se substitue pas à la surveillance en continu que doit réaliser l’exploitant.

À l’échelle de la région Grand Est, près de 50 000 prélèvements sont réalisés chaque année, représentant plusieurs millions de valeurs paramétriques analysées, surveillées, évaluées par les agents de l’ARS.

L’ARS exploite et interprète les résultats des analyses du contrôle sanitaire. Elle peut être amenée à imposer, en lien avec les préfets de département, des mesures correctives ou des restrictions de consommation. Le suivi des mesures préventives, correctives, voire d'urgence est réalisé en étroite collaboration avec les préfectures, les collectivités, les exploitants publics ou privés concernés ainsi que les partenaires financiers éventuels (agences de l’eau, conseils départementaux, etc.)

L’ARS accompagne par ailleurs les exploitants dans leurs projets en vue de l’amélioration ou du maintien de la qualité des eaux au travers différentes actions de sensibilisation, formation, etc.

Le contexte réglementaire du marché public du contrôle sanitaire des eaux

L’acte de prélèvement des échantillons d’eau à analyser ainsi que la réalisation des analyses sont effectués par des laboratoires agréés par le ministère en charge de la santé, retenus au travers d’un appel d’offres tous les 4 ans.

Une particularité de ce marché public est qu’il est passé par le Directeur Général de l’ARS mais pour le compte des collectivités et des gestionnaires, comme le prévoit le code de la santé publique depuis 2006.Ainsi, le paiement des prestations est à la charge des distributeurs d’eau potable, des embouteilleurs, des exploitants des piscines, baignades ou des établissements thermaux.

L'étendue du marché du contrôle sanitaire des eaux en Grand Est

Le prochain marché public du contrôle sanitaire des eaux en Grand Est sera réparti en 10 lots distincts correspondant peu ou prou aux 10 départements, ajustés en fonction du contexte local. Il sera attribué pour une durée de 2 ans renouvelable, soit 4 ans en tout.

Il démarrera au 1er janvier 2025 et concernera :

  1. Les eaux issues des réseaux publics d’eau potable ;
  2. Les eaux mises à disposition du public issues de captages et réseaux privées ;
  3. Les eaux utilisées dans les entreprises alimentaires et non issues de réseaux publics ;
  4. Les eaux de piscines publiques ou privées accueillant du public ;
  5. Les eaux de baignades naturelles ou artificielles ouvertes au public ;
  6. Les eaux minérales ou de sources embouteillées ;
  7. Les eaux minérales utilisées dans les établissements thermaux.

Allotissement du marché public 2025-2028

Départements

Types d’eaux concernés

  1. Ardennes (08)

Eaux potables + piscines + baignades

  1. Aube (10)

Eaux potables + piscines + baignades

  1. Marne (51)

Eaux potables + piscines

  1. Haute-Marne (52)

Eaux potables + piscines + baignades + baignade du 51

  1. Meurthe-et-Moselle (54)

Eaux potables + piscines + baignades + piscine du 55 + baignades du 55

  1. Meuse (55)

Eaux potables

  1. Moselle (57)

Eaux potables + piscines + baignades

  1. Vosges (88)

Eaux potables + piscines + baignades + conditionnées + conditionnées du 08 + thermales + thermales du 52

  1. Bas-Rhin (67)

Eaux potables + piscines + baignades + conditionnées + thermales + thermales du 54 + thermales du 57

  1. Haut-Rhin (68)

Eaux potables + piscines + baignades + conditionnées

Les évolutions du contrôle sanitaire

Une liste des pesticides et métabolites de pesticides mise à jour.

Tous les 4 ans, à l’occasion du renouvellement du marché public, l’ARS pilote un groupe de travail regroupant des experts de la DREAL, de la DRAAF, de l’ANSES et des agences de l’eau, pour déterminer la liste des molécules de produits phytosanitaires à enjeux locaux et à rechercher.

En 2025, 2 nouvelles listes seront mises en œuvre :

  • La liste du contrôle sanitaire comptant 210 molécules d’intérêt prioritaire ;
  • Une liste « étude » de 33 molécules à enjeux secondaires qui ne seront pas intégrées dans le contrôle immédiatement, mais seront d’abord recherchées à titre exploratoire ponctuellement.

Les laboratoires candidats devront présenter toutes les garanties de performance nécessaires concernant la liste des 210 molécules du contrôle sanitaire au démarrage du marché ou s’engager sur l’atteinte de ces performance dans l’année.

Concernant la liste "étude", les candidats présenteront leur capacités analytiques et les performances qui seront atteintes au 1er janvier 2026.

De nouveaux paramètres à partir de 2026 et des fréquences de contrôle modifiées

Suite à la transposition en droit français en janvier 2023 de la directive européenne « eau potable » de 2020, des évolutions du contrôle sanitaire des eaux de consommation entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2026.

A partir du 1er janvier 2026, les analyses type du contrôle seront profondément modifiées (suppression et ajout de paramètres). Pour les unités de distribution les plus grosses (supérieures à 15.000 habitants), les fréquences d’analyses vont baisser. Elles resteront identiques pour les UDI plus petites. 

Le marché prévoit ces évolutions. Toutefois, à ce stade, il n’est pas possible d’en évaluer précisément l’impact.

Aller plus loin

Pour en savoir plus

À l’échelle de la région Grand Est, environ 50.000 prélèvements sont réalisés par an, représentant plusieurs millions de paramètres analysés. Dès réception des résultats d’analyse, ceux-ci sont transmis aux collectivités et aux exploitants publics et privés avec une conclusion sanitaire qui préconise parfois des restrictions d’usage.