Journée européenne du Radon : le point en Grand Est

Actualité
QAI-Radon-logement exposé

Le 7 novembre*, c'est la #JournéeRadon, gaz radioactif d’origine naturelle , incolore et inodore, qui représente la 2ème cause de cancer du poumon en France après le tabac.
En Grand Est, la prévention des expositions au radon est inscrite dans les objectifs du Plan Régional Santé Environnement.
Petit tour d'horizon des actions menées en région !

Depuis 2018, 318 communes du Grand Est sont classées niveau 3 par l’institut de radioprotection et de sureté nucléaire. Ces communes présentent sur au moins une partie de leur superficie, des formations géologiques dont les teneurs en uranium sont estimées plus  élevées comparativement aux autres formations

Des actions d’information des collectivités et du grand public sont mises en œuvre dans les secteurs les plus concernés de la région Grand Est.

De quoi s’agit-il ?

Le radon est un gaz radioactif incolore, inodore et inerte chimiquement, présent naturellement dans les sols et les roches. Il est classé par le Centre international de recherche sur le cancer comme « cancérigène pulmonaire certain » depuis 1987.

En France, le radon est la seconde cause de cancer du poumon, derrière le tabac et devant l’amiante (près de 10% des cas de cancer du poumon seraient dus au radon).
L'exposition à la fois au radon et au tabac multiplie par 3 le risque de développer un cancer du poumon.

La présente de radon dans l’air extérieur ne pose pas de problème particulier. En revanche, s’il pénètre dans les espaces clos, il peut s’y concentrer à des niveaux élevés et exposer, à long terme, les occupants à un risque de cancer du poumon. Ce risque augmente significativement pour les fumeurs.

Sa concentration dans l’air d’une habitation dépend :
• des caractéristiques du sol et du bâtiment,
• de l’aération et du chauffage.

Ma commune se situe t-elle dans une zone à risque ?

Le radon pénètre dans les espaces clos, où il peut se concentrer à des niveaux élevés et exposer, à long terme, les occupants à un risque de cancer du poumon. Ce risque augmente significativement pour les fumeurs.
Sa concentration dans l’air d’une habitation dépend :
• des caractéristiques du sol et du bâtiment,
• de l’aération et du chauffage.

Depuis juin 2018, une nouvelle réglementation modifie la définition des zones à potentiel radon dans tous les lieux de travail situés en sous-sol et rez-de-chaussée et dans les Etablissements recevant du Public (ERP). 

3 types de zones à potentiel radon sont définis :

  • Zone 1 à potentiel radon faible ; 
  • Zone 2 à potentiel radon faible mais sur lequel des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert vers les bâtiments soit 294 communes concernées en région Grand Est ; 
  • Zone 3 à potentiel radon significatif (élevé) soit 318 communes concernées en région Grand Est.

Les zones sont établies à l’échelle communale sur la base des travaux de cartographie menés depuis 2010 par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) à partir des teneurs en uranium des sols et des facteurs aggravants (failles, mines et cavités, sources géothermales).

Les communes concernées dans notre région se situent principalement dans les secteurs granitiques (Alsace/Vosges) mais également en secteur minier.

L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a établi une carte du « potentiel radon » de chaque commune.
Si vous êtes dans une zone où le potentiel est significatif, il convient de le mesurer à l’aide de détecteurs placés pendant 2 mois, durant la période de chauffe, dans les pièces de vie au niveau le plus bas du bâtiment (salon, chambre, sous sol habité...).

Les actions menées dans le Grand Est

Outre les contrôles qui lui sont dévolus dans le cadre de la réglementation, l’ARS agit pour renforcer la communication et la prévention des risques liés au radon. Dans le cadre du 3ème Plan Régional de Santé Environnement (PRSE) notamment, et en collaboration avec l’Autorité de Sûreté Nucléaire et ATMO Grand Est :

1. Organisation de réunions d’information des élus dans les secteurs concernés.

  • Après 2 sessions organisées en 2018 à Hotzwihr (68) et St Dié-des-Vosges (88), les 19 et 20 juin 2019, les maires de 244 communes des Vosges, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin étaient invités à une demi-journée de sensibilisation traitant de la gestion du risque Radon.
  • Réunis à Rouffach (68) et à Andlau (67), les élus présents ont pu s’approprier un sujet important du Plan Régional Santé Environnement, qui concerne aujourd’hui environ 450.000 habitants de ce territoire du Grand Est.

    En savoir plus : actualité du 20 juin 2019 

2. Organisation de réunions d’information des professionnels du bâtiment  : 2 réunions d’information des adhérents de la Fédération Française du Bâtiment ont eu lieu à Mulhouse (janvier 2019) et Reims (novembre 2018). Ces rencontres sont organisées dans le cadre du Plan Régional Santé Environnement du Grand Est, en partenariat avec la FFB : table Ronde Air intérieur dont un des points était le radon.

La FFB a mis en place des outils dédiés pour les professionnels intervenants dans les bâtiment :
Dossier « Radon : dépister et traiter ce polluant de l'air intérieur » sur le site de la Fédération Française du Bâtiment Grand Est 

3. Organisation de réunions publiques et, en lien avec les collectivités volontaires, de campagnes exploratoires de mesures dans l’habitat.

Dans le cadre du 3ème Plan Régional Santé Environnement (PRSE 3), ATMO Grand Est et l’Agence Régionale de Santé se sont associés pour faire connaître aux habitants des zones à potentiel radon élevé (niveau 3) du Grand Est les risques liés au radon et les moyens de limiter l’exposition.

Une campagne de sensibilisation et de prévention sur le radon dans l’habitat « Du radon dans ma maison ? » a tout d’abord été lancée dans les 65 communes concernées de l’Agglomération de Saint-Dié des Vosges.
2 campagnes ont été organisées en 2019 et 2020, et ce sont près de 200 foyers qui ont pu bénéficier de mesures du radon dans leur logement.

En 2020-2021, c’est le territoire de la Communauté de Communes de la Vallée de la Bruche (CCVB), où 25 communes ont été classées en niveau 3 par l’IRSN, que ce même type de campagne est réalisée.
Dans un premier temps, 100 ambassadeurs radon ont testé de nouvelles modalités d’organisation des campagnes de mesure (et notamment la mise en place d’une plateforme internet dédiée).
C’est lors d’une réunion publique organisée à la Broque le 14 octobre 2021 qu’une deuxième phase de la campagne a été annoncée aux habitants. Elle démarrera le 15 novembre 2021.

D’autres campagnes seront conduites dans les mois à venir sur les territoires prioritaires de notre région.

En savoir plus :

4. Par ailleurs, l’ensemble des actions conduites par l’ARS dans le champ de la qualité de l’air intérieur visent à diminuer l’exposition des populations au radon : prise en compte du risque dans les avis sur documents d’urbanisme, thématique contrôlée dans le cadre des inspections d’établissements recevant du public, suivi des établissements....

5. Les actions de prévention "Tabac" sur les secteurs à risque sont aussi à encourager car, vis-à-vis du radon, les fumeurs sont plus à risque que les non-fumeurs : 

Les bons gestes à adopter 

Le contexte épidémique actuel nous incite à une vigilance accrue. Des gestes simples permettent de réduire l’exposition au radon comme les consignes d’aération régulière des locaux et lieux de vie, qui rejoignent celles des gestes barrière.

Conseils pour réduire votre exposition au radon

*La journée européenne du radon a lieu à cette date, en hommage à Marie Curie née un 7 novembre à Varsovie en Pologne. Cette célèbre physicienne et chimiste a reçu le Prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le polonium et le radium. Dans la famille de l’uranium, le radon est, par désintégration, le descendant direct du radium.