Les violences faites aux femmes sont un véritable enjeu de santé publique.
Les violences subies par les femmes affectent profondément et durablement leur santé physique, mentale et génésique (santé liée à la sexualité et à la reproduction). Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les femmes victimes de violences perdent 1 à 4 années de vie en bonne santé.
Dans le même temps, les enfants traumatisés par des violences conjugales présentent davantage de problèmes de santé, des troubles de l'adaptation et des troubles de la concentration. Ils présentent aussi des troubles du comportement, 10 à 17 fois plus que des enfants dans un foyer sans violence, dont des comportements agressifs vis à vis des autres enfants.
En France, 1 femme sur 10 est victime de violences conjugales dans les 12 mois précédant l’enquête (Enquête ENVEFF- 2000).En moyenne, le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui, au cours d’une année, sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur conjoint ou ex-conjoint, est estimé à 213 000 femmes. (Source : Enquête « Cadre de vie et sécurité » 2012-2019 - INSEE/ONDRP/SSMSI).En moyenne, le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui au cours d’une année sont victimes de viols et/ou de tentatives de viol est estimé à 94 000 femmes.Quant au nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui au cours d’une année sont victimes de viols et/ou de tentatives de viol, il est estimé en moyenne à 94 000 femmes (Source : Enquête « VIRAGE », INED, 2016).En 2021, 122 femmes et 21 hommes ont été tués par leur partenaire ou ex-partenaire intime. (Étude nationale sur les morts violentes au sein du couple. Année 2021, ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer,).Téléchargez l'étude complète : Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple 2021 (VFF) (pdf, 1.07 Mo) |
Des outils pour aider les professionnels de santé à aborder le sujet en consultation
En Grand Est, l’Agence Régionale de Santé s'engage avec la Direction Régionale aux Droits Des Femmes et à l’égalité (DRDFE) pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, à travers une convention de partenariat signée en novembre 2018 et renouvelée en 2021.
Dans l’objectif de sensibiliser les professionnels et d’informer les victimes, deux supports d’informations ont été réalisés et mis à jour cette année pour chaque département du Grand Est :
- Un dépliant « Aide, accompagnement et orientation dans la prise en charge des violences sexistes et sexuelles » à destination de professionnels de santé qui propose des contacts utiles et des ressources pour l'information
- Une fiche « Face aux violences sexistes et sexuelles » qui propose des contacts de lieux d'accueil, d'écoute et d'orientation à destination des victimes et qui peut être remis aux femmes par les professionnels lors de la consultation.
Ces deux supports conçus pour chaque département du Grand Est sont téléchargeables sur le site de l'ARS mais également sur les sites des préfectures du Grand Est.
La Haute Autorité de Santé « HAS » recommande aux professionnels de santé d’aborder systématiquement la question des violences conjugales en consultation et fournit des outils pour repérer et protéger les victimes.
Pas moins de 3 à 4 femmes sur 10 présentes dans les salles d’attente des médecins seraient victimes de violences conjugales et 1 sur 5 a consulté en premier lieu un médecin à la suite d’un fait de violences.
Recommandation de bonne pratique HAS : Repérage des femmes victimes de violences au sein du couple
La recommandation HAS précise ce que sont les violences conjugales, comment les repérer et comment accompagner les victimes en cas de révélation.
Des outils sont mis à disposition des professionnels de santé :
- Un outil d'aide au repérage des violences conjugales, à destination des médecins généralistes.
- Fiche pratique "Repérage des femmes victimes de violences au sein du couple – Comment Agir" :
VFF Grand Est-HAS_femmes_victimes_violence_comment_agir (pdf, 1.33 Mo) - Fiche pratique "Repérage des femmes victimes de violences au sein du couple – Comment Repérer Évaluer" :
VFF Grand Est-HAS_femmes_victimes_violence_comment_reperer (pdf, 1.32 Mo)