Bienvenue dans une vie sans tabac !
Début mai, en amont de cette journée, Santé publique France a lancé une campagne qui vise à se projeter dans une vie sans tabac et à promouvoir, les services d’aide à distance apportés par Tabac Info Service pour les personnes désireuses d’arrêter de fumer.
Invitant à rejoindre les 50 millions de Français qui ne fument pas, la campagne de communication montre pourquoi une vie sans tabac est désirable et nous donne l’opportunité d’améliorer notre cadre de vie.
Valoriser la « Vie sans tabac » c’est contribuer à dénormaliser le tabac, c’est lutter contre la désinformation de l’industrie du tabac qui place ses produits dans les séries, les films et dans les réseaux sociaux pour donner une image positive du tabac.
Ce mardi 31 mai, Santé publique France poursuit également le déploiement de la plateforme « Les Employeurs pour la Santé », un dispositif permettant d'accompagner les structures (publiques, privées et associatives) dans une démarche de prévention et de promotion de la santé de leurs collaborateurs. La première thématique traitée concerne l’arrêt du tabac.
Les dernières données épidémiologiques relatives au tabac
Enfin, à l’occasion de cette journée mondiale sans tabac, un nouveau BEH est publié par Santé Publique France, présentant les dernières données épidémiologiques relatives au tabac.
Il remet en avant les grandes inégalités de santé qui se retrouvent chez les fumeurs, les catégories les moins favorisées étant celles les plus touchées par le tabagisme, et ce dès le plus jeune âge. Ainsi, si 24.5% des 18-75 ans déclare fumer quotidiennement, cette proportion passe à 30.8% chez les personnes n’ayant aucun diplôme ou un diplôme inférieur au baccalauréat (30,8%) et est seulement de 16.8% pour celles titulaires d’un diplôme supérieur au baccalauréat. On retrouve cette différence chez les jeunes, où de façon globale, en 2022, moins d’un adolescent de 17 ans sur deux a déjà expérimenté le tabac (46,5%), ce qui est une forte baisse par rapport aux années antérieures. Mais selon la filière ces résultats varient grandement, de 42,8% pour les filières générales et technologiques, à 49,9% pour les filières professionnelles à 67.3% pour les jeunes en apprentissage.
Plus de la moitié des fumeurs (59.3%) désire arrêter de fumer, et c’est pourquoi il est important d’accompagner les fumeurs à faire des tentatives d’arrêt et à transformer ces essais en sevrage réussi.
De multiples stratégies sont possible : aide aux parents, respect des interdictions de fumer dans les établissements recevant des jeunes, développer dès le plus jeune âge les compétences psycho-sociales pour donner aux enfants et aux jeunes des clefs qui permettront de limiter l’entrée dans le tabagisme. Ces stratégies semblent porter leurs fruits avec de moins en moins de jeunes fumeurs mais il reste encore à faire pour atteindre l’objectif d’une génération sans tabac d’ici à 2032, d’autant que l’industrie du tabac investit dans de nouveaux produits du tabac : vapotage, puff…qui eux se développent chez les jeunes.
En Grand Est, l’ARS s'engage depuis plusieurs années pour accompagner les fumeurs dans l’arrêt du tabac.
En 2023, l’ARS Grand Est continue d’inscrire le tabac comme une priorité avec les travaux d’actualisation de son programme régional de lutte contre le tabac.
- La dénormalisation du tabac et la création d’un environnement plus sain
C'est l'un des axes qui était présent dès 2018 et le restera dans le nouveau Plan Régional de lutte contre le Tabac (PRLT) 2023-2028.
Il se décline à travers l’instauration d’espaces sans tabac dans nos villes, via des actions intégrées dans les contrats locaux de santé et via une promotion active du dispositif « Lieu de santé sans tabac (LSST), déjà actif dans une partie des établissements de santé de la région.
Webinaire régional "Lieu de santé sans tabac" (LSST) : matinée d'échanges pour les établissements de santé
Pour poursuivre ce déploiement, valoriser ce dispositif et permettre aux établissements d’échanger entre eux sur la mise en œuvre concrète de LSST, l’ARS Grand Est organise une demi-journée d’échange à distance, le jeudi 29 juin 2023 de 9h30 à 12h.
Engagés ou non dans la démarche LSST, tous les établissements sont les bienvenus.
La participation est gratuite mais l’inscription obligatoire : merci de confirmer votre participation : https://forms.office.com/e/U5KCuMjt1G avant le dimanche 4 juin 2023.
L’ARS soutient des projets de dénormalisation du tabac dans l’espace public comme, par exemple :
- les projets de création d"Espaces sans tabac", portés par la Ligue contre le Cancer : "Espaces sans tabac" et "Parcs sans tabac";
- le projet "Ville Libre sans tabac" porté par l’association GEST avec le Comité National Contre le Tabac (CNCT) : Villes libres sans tabac
- le projet "Campus sans tabac de l’Université de Strasbourg"
- le projet "IFSI sans tabac", mis en place en 2022 dans les Ardennes.
- le projet « PJJ sans tabac ».
- Les établissements de santé du Grand Est soutenus par le Fonds Addictions
Dans le cadre du Fonds Addictions, ce sont 21 établissements de santé qui ont été soutenus financièrement depuis 2018 pour déployer la démarche LSST.
L’ARS Grand Est a lancé en juillet 2022 un appel à projet avec des fonds dédiés pour la mise en œuvre de projets de prévention, de promotion de la santé et de prise en charge dans le domaine des addictions .
Cette année encore, une priorité a également été donnée en région Grand Est au déploiement de « Lieux de santé sans tabac » avec un dossier de candidature spécifique simplifié.
Pour en savoir plus, téléchargez les résultats du dernier l'AAP "Fonds Addictions" pour le Grand Est
AAP Fonds Addictions 2022 : résultats région Grand Est (pdf, 480.47 Ko)