- Qualité de l’air extérieur (liens sites d'information et institutionnels)
- Se protéger en cas de pic de pollution de l’air
La pollution de l'air constitue une préoccupation importante de santé publique, de part son impact sur l’état de santé de la population. En octobre 2013, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), a classé la pollution de l'air extérieur comme cancérogène certain pour l’homme, notamment vis-à-vis du risque de cancer du poumon et de la vessie.
La pollution atmosphérique est déjà connue pour augmenter les risques d’un large éventail de maladies, comme les maladies cardiaques et respiratoires (dont asthme).
Dans la zone Europe de l’OMS (53 pays), il est estimé qu’environ 600 000 décès par an sont liés à la pollution de l’air (482 000 sont dus à la pollution de l’air extérieur et 117 200 à la pollution de l’air intérieur).
Selon une étude publiée en 2015 par l’OMS et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le coût économique de ces 600 000 décès prématurés ainsi que des maladies provoqués par la pollution de l’air extérieur et intérieur dans la zone Europe de l’OMS atteignait, en 2010, 1,6 billion (ou 1 600 milliards) de dollars des États-Unis.
Par ailleurs, l’OMS a récemment réalisé une évaluation de la qualité de l’air extérieur dans 1 600 villes de 91 pays à travers le monde et constate que seulement 12% de la population totale de ces ensembles urbains respirent un air conforme aux valeurs guides de l’OMS (présentées ci-après).
Au niveau national, Santé Publique France (ANSP) estime que la pollution par les particules fines (PM2.5, particules de taille inférieure à 2,5 micromètres, µm) émises par les activités humaines est à l’origine chaque année, en France continentale, d’au moins 48 000 décès prématurés, ce qui correspond à 9 % de la mortalité en France et à une perte d’espérance de vie à 30 ans pouvant dépasser 2 ans. Selon l’ANSP, plus de 34 000 décès prématurés sont évitables chaque année (7 % de la mortalité en France), correspondant à un gain moyen d’espérance de vie à 30 ans de 9 mois, si l’ensemble des communes de la France continentale réussissaient à atteindre les niveaux de particules fines PM2,5 observés dans les 5 % des communes les moins polluées de la même classe d’urbanisation (en termes de taille de population). Enfin, l’ANSP a évalué que si toutes les communes françaises respectaient la valeur recommandée par l’OMS pour les PM2.5 (10 microgrammes/mètre cube, μg/m3), ce sont plus de 17 000 décès qui pourraient être évités chaque année en France
> Étude environnementale autour des installations du pôle Industries et Agro-Ressources de Bazancourt-Pomacle (Octobre 2016)
> Note de synthèse relative à l’Impact sanitaire de la pollution atmosphérique dans l’agglomération de Strasbourg
> Etude d’impact sanitaire de la pollution atmosphérique sur l’agglomération de Mulhouse
Dans le domaine de la pollution atmosphérique, l'ARS intervient à plusieurs niveaux :
- Elle fait l’analyse critique de la partie sanitaire des études d’impact exigées par la réglementation (installations classées pour la protection de l’environnement, infrastructures routières, ...),
- Concernant l’aménagement du territoire, elle rend des avis techniques visant à la prise en compte des aspects sanitaires dans les documents d’urbanisme (schémas de cohérence territoriale, plans locaux d’urbanisme, …),
- Elle participe aux actions de planification et de suivi mises en œuvre dans la région telles que les Plan de protection de l’atmosphère (PPA), le Schéma Régional Climat et Air Energie (SRCAE) ou encore à la diffusion des résultats des études air-santé évoquées plus haut, en collaboration étroite avec l’Institut de veille sanitaire (InVS),
- Elle participe à l'élaboration des procédures d'alerte et des messages sanitaires diffusés lors des pics de pollution.