Santé respiratoire : les orientations pour le Grand Est

Article

Consultez les orientations et actions prévues pour mieux dépister et prendre en charge l'asthme, les allergies et la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) en Grand Est et améliorer la qualité de l'air des personnes atteintes de maladies respiratoires.

Contexte

  • La feuille de route régionale "Santé respiratoire" est un axe transversal pour toutes les maladies respiratoires avec comme ligne directrice la qualité de l’air ;
  • La santé respiratoire s’inscrit dans la continuité de l’élaboration de la feuille de route PRS parcours Maladies chroniques ;
  • Les enjeux de l'ARS Grand Est sont d’améliorer l’environnement des personnes atteintes de maladies respiratoires et de renforcer la prise en charge des personnes souffrant d'asthme, d'allergies ou de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ;
  • La qualité de l'environnement de ces patients est un sujet prioritaire du plan national santé environnement 4, intégré dans le plan régional santé environnement Grand Est.

Allergies, asthme, BPCO : mieux dépister et prendre en charge

Consultez les chiffres clés et les actions prévues.

Faire connaître les conseillers en environnement intérieur auprès des médecins

Les conseillers en environnement intérieur (CEI) sont des professionnels titulaires d’un DIU « santé respiratoire et Habitat », qui interviennent sur prescription médicale au domicile des patients atteints notamment de pathologies respiratoires chroniques potentiellement liées à la qualité de l’air intérieur. Ils effectuent un diagnostic au sein du logement pour identifier les polluants domestiques susceptibles d’altérer la santé ou l’efficacité du traitement des patients, et dispenser des conseils de prévention et d’amélioration de la qualité de l’air. L’intervention d’un CEI se fait à à l'initiative d'un médecin. Elle est gratuite pour le patient, le dispositif est financé à 100% par l’Agence Régionale de Santé.

Chiffres clés

  • 400 000 personnes traitées pour Asthme dans la région Grand Est
  • Tous les chiffres en Grand Est
  • Plusieurs dizaines de milliers de cas d’asthme évitables chaque année chez les enfants de 6 à 11 ans en réduisant l’exposition au formaldéhyde et aux moisissures dans les salles de classe selon santé publique france 

Actions prévues

 

Intégrer la qualité de l'air dans le plan de prévention commun Assurance maladie / ARS 2024-2028

Les principaux enjeux de ce plan de prévention conjoint sont les suivants :

  • mettre en œuvre la nouvelle organisation des dépistages organisés des cancers, ainsi que l’organisation et le développement des futurs bilans de prévention par la structuration d’une politique coordonnée en matière de prévention et de promotion de la santé,
  • participer à la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé en privilégiant des populations-cibles (les parents et les jeunes ; les populations vulnérables).
  • répondre aux enjeux prioritaires de santé publique identifiés en région : lutte contre les addictions et notamment le tabac, prévention de la sédentarité et promotion de l’activité physique prévention et dépistage des cancers, promotion de la vaccination.
  • répondre aux enjeux de la santé environnementale : qualité de l’air et maladie respiratoire, action retenue en 2024.

 


Déployer dans chaque département les écoles de l'asthme

Les écoles de l'asthme, créées en 2012, sont maintenant intégrées au programme d'éducation thérapeutique du patient. Actuellement en région Grand Est, onze programmes d'ETP sont spécifiquement dédiés aux patients asthmatiques. En 2024, 843 patients bénéficient d'un programme ETP Asthme. 

Parmi les 11 programmes mis en œuvre en région Grand Est, 5 sont à destination des enfants et adolescents. Ces programmes sont portés par les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS), le CHU de Reims, le CHRU de Nancy, le Centre hospitalier intercommunal Marie-Madeleine à Forbach, le Pôle Equilibre Territorial et Rural du Pays de Remiremont et de ses Vallées (PETR) et le Centre hospitalier de Bar-le-Duc.

Le nombre d’enfants-adolescents ayant bénéficié d'un programme d'Éducation Thérapeutique du Patient (ETP) Asthme est en augmentation depuis 2020 et a doublé entre 2022 et 2023.

 

Chiffres clés

  • En 2022 en Grand Est, 320 000 patients ont reçu au moins trois remboursements pour des antihistaminiques (données ORS).
  • Tous les chiffres en Grand Est

Actions prévues

 

Développer les programmes en éducation thérapeutique du patient (ETP) sur les allergies

Actuellement, cinq programmes ETP sur la thématique des Allergies sont mis en œuvre en en région Grand Est.

Ces programmes sont portés par le CHRU de Nancy, le CHU de Reims, les Hôpitaux universitaire de Strasbourg et le PETR de Remiremont.

Le nombre de patients inclus dans ces programmes est en augmentation depuis 2020. Cependant, avec 665 patients inclus en 2023, cela ne représente que 2 % des patients ayant reçu au moins trois remboursements pour des antihistaminiques.

 

Promouvoir Pollin’air auprès des personnes allergiques et les médecins

Pollin’air est un réseau qui informe les personnes allergiques sur la présence de pollens allergisants en temps réel et selon leur localisation.

Des volontaires observent les plantes à pollen allergisant et partagent ces informations sur une plateforme en ligne. Les personnes allergiques peuvent ainsi ajuster leurs activités pour éviter les réactions allergiques. Les professionnels de santé peuvent également utiliser ces données pour mieux traiter les allergies.

Les personnes allergiques peuvent recevoir ces informations par mail ou consulter le site web www.pollinair.fr qui fournit des données précises sur les plantes allergisantes et leur localisation.

Pollin'air a été lancé en 2016 grâce à plusieurs partenaires dont l'ARS Grand Est.

 

SOMMAIRE

 

Chiffres clés

En 2022, en Grand Est, 6662 patients ont été hospitalisés (source ORS)
Tous les chiffres en Grand Est

Si la BPCO n’est pas dépistée précocement et prise en charge de façon adaptée à la phase initiale de la maladie, elle évolue vers une insuffisance respiratoire chronique.

La principale cause de la BPCO est le tabac, mais la pollution de l’air (milieu professionnel, pollution atmosphérique ) y contribue également.

L'amélioration du parcours de soin du patient diagnostiqué a fait l'objet de nouvelles recommandations de la Haute Autorité de santé en 2022.

 

Actions prévues

Améliorer les parcours de vie et de soins en s'appuyant sur la médecine du premier recours et les organisations en exercice coordonnés (communautés professionnelles territoriales de santé -CPTS-, maisons de santé pluriprofessionnelles - MSP-)

Trois CPTS se sont d’ores et déjà mobilisées en Grand Est pour mettre en place des actions d’amélioration du parcours : la CPTS de Metz (57), la CPTS de Briey (54) et la CPTS SEMSO (67).

L’enjeu est de déployer des actions d’amélioration du parcours en médecine de premier recours et du lien ville-hôpital :

  • dépistage précoce chez les patients à risques par la mesure du souffle (spirométrie),
  • réhabilitation respiratoire précoce par la reprise de l’activité physique,
  • la kinésithérapie respiratoire,
  • la vaccination des patients atteints de BPCO contre la grippe et le pneumocoque pour éviter les complications infectieuses sévères.

Inclure plus de patients atteints de BPCO dans des programmes d'éducation thérapeutique du patient (ETP)

Actuellement, 7 programmes ETP sur la thématique des BPCO sont mis en œuvre en en région Grand Est.

Ces programmes sont portés par le CHR Metz-Thionville, l’association ARAIRLOR Messin, le CH de Verdun, la Mutualité Sociale Agricole, le DAC 54 et la Clinique Louis Pasteur.

Moins de 2 % des patients hospitalisés pour BPCO ont bénéficié d'un programme d'éducation thérapeutique (ETP) en 2023.